Chers frères et sœurs en Christ,
Aujourd'hui, nous célébrons le Dimanche de la Parole de
Dieu, une fête instaurée par le pape François à travers la Lettre apostolique Aperuit
Illis, publiée le 30 septembre 2019, en la fête de saint Jérôme, celui qui
nous a offert la Bible en latin, la Vulgate. Vous pourriez vous demander :
pourquoi consacrer un dimanche particulier à la Parole de Dieu, alors que les
Écritures sont proclamées à chaque messe, semaine après semaine ? Le pape
François a désigné le troisième dimanche du Temps Ordinaire comme une journée
spéciale pour célébrer, méditer et promouvoir la place de la Parole de Dieu
dans la vie de l'Église.
Cette invitation prend un relief particulier alors que
nous vivons dans un monde marqué par des défis et des incertitudes profondes :
maladies, perte de proches, chômage, catastrophes naturelles, guerres, ruptures
familiales… Ces réalités ne sont pas de simples gros titres lointains, mais des
expériences qui touchent nos vies. Face à ces épreuves, beaucoup se demandent :
Où trouver l’espérance ? Comment comprendre les tempêtes de la vie ?
La réponse se trouve dans la Parole même que nous
célébrons aujourd'hui. Les lectures de Néhémie et de Luc nous invitent à
redécouvrir la Parole de Dieu comme une source d’espérance inébranlable. Il ne
s’agit pas d’un optimisme superficiel, mais d’une confiance profonde dans les
promesses de Dieu, capables d’éclairer même les nuits les plus sombres. Tout
comme les Israélites du temps de Néhémie ont trouvé la force en écoutant et en
se réjouissant de la Parole, et comme Luc nous rappelle l’accomplissement des
promesses divines en Jésus, nous sommes également appelés à ancrer nos vies
dans cette espérance qui ne déçoit jamais.
La Parole de Dieu parle à notre fragilité
(Néhémie 8, 2-10)
Le peuple du temps de Néhémie connaissait bien les
épreuves : exil, séparation de leur terre, perte de leur identité en tant que
peuple de Dieu. À leur retour à Jérusalem, ils trouvèrent une ville en ruines
et une mission écrasante devant eux.
Cependant, au milieu de ce chaos, la Parole de Dieu fut
proclamée, et un événement remarquable se produisit. Le peuple pleurait, non
seulement à cause de ses péchés, mais aussi parce qu’il réalisait profondément
que Dieu ne l’avait pas abandonné. Esdras leur rappela : « Ne soyez pas dans la
tristesse, car la joie du Seigneur est votre rempart. »
Pour nous aujourd’hui, cette même Parole parle à notre
fragilité. Elle nous rappelle que, peu importe à quel point nos vies semblent
brisées, les promesses de Dieu demeurent. Quand nous nous sentons abandonnés,
sa Parole nous assure : « Je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas »
(Hébreux 13, 5). Quand nous nous sentons vaincus, elle déclare : « Dans tout
cela, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8,
37).
La Parole de Dieu apporte une Bonne
Nouvelle en Jésus-Christ (Luc 4, 14-21)
Dans l’Évangile de Luc, Jésus se tient dans la synagogue
et lit le passage d’Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a
consacré par l’onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, la
libération aux captifs, la vue aux aveugles, la liberté aux opprimés. » Puis il
déclare : « Aujourd’hui, cette Écriture s’accomplit pour vous qui l’entendez. »
Ces paroles de Jésus ne sont pas seulement une promesse,
mais une affirmation que le Royaume de Dieu est déjà à l’œuvre dans notre
monde. Par Lui, les malades trouvent la guérison, les affligés trouvent la
consolation, et les désespérés retrouvent un sens à leur vie.
Ce message est plus pertinent que jamais. Dans un monde
où la maladie semble implacable, Jésus est le Guérisseur. À ceux qui pleurent
des êtres chers, Il dit : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés
» (Matthieu 5, 4). À ceux qui luttent avec l’instabilité financière, Il
rappelle : « Ne vous inquiétez pas pour demain... Cherchez d’abord le Royaume
de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné en plus » (Matthieu 6,
33-34).
La Parole de Dieu nous appelle à porter
l’espérance
Frères et sœurs, la Parole de Dieu n’est pas seulement un
réconfort, c’est aussi un appel à l’action. Nous ne sommes pas seulement les
bénéficiaires de l’espérance de Dieu, mais aussi ses porteurs dans un monde
avide de bonnes nouvelles.
Face aux défis autour de nous – conflits, catastrophes,
solitude, troubles mentaux – nous sommes appelés à incarner l’espérance du
Christ. Comment ? En étant des artisans de paix dans nos communautés, en
tendant la main à ceux qui sont dans le besoin, en partageant la Parole de Dieu
avec ceux qui se sentent oubliés. Comme Jésus, nous sommes envoyés pour
annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, libérer les captifs et guérir les cœurs
brisés.
Une espérance qui transforme
Chers amis, la Parole de Dieu est bien plus qu’un recueil
d’histoires ou de lois anciennes. Elle est vivante, agissante, capable de
transformer nos vies et notre monde. Quand la vie devient accablante,
tournons-nous vers cette Parole comme source d’espérance.
Et aujourd’hui, alors que nous écoutons cette Parole,
laissons-la pénétrer profondément nos cœurs, afin que, comme le peuple du temps
de Néhémie, nous nous levions avec une force renouvelée. Écoutons la voix de
Jésus déclarer : « Aujourd’hui, cette Écriture s’accomplit pour vous. »
Que la Parole de Dieu nous donne le courage de relever
les défis de notre temps, d’embrasser l’espérance offerte par le Christ et de
partager cette espérance avec un monde qui en a tant besoin.
Amen.🙏🙏🙏
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