Monday, March 10, 2025

Serez-vous compté parmi les bienheureux ? Un appel au réveil de Jésus (Matthieu 25,31-46)

Chers frères et sœurs en Christ, que la paix et l’amour du Christ demeurent toujours avec vous !

L'Évangile d’aujourd’hui m’invite à dire qu’il y a des moments dans la vie où nous devons nous arrêter et nous poser cette question essentielle : Qu’est-ce qui compte vraiment dans la vie? Que restera-t-il lorsque tout le bruit s’estompera, lorsque nos réussites, nos possessions et nos titres terrestres perdront leur importance ? Dans ce passage, Jésus nous offre une image saisissante du jugement dernier et nous fait comprendre que ce qui compte le plus, c’est l’amour en action.

Le Roi qui juge par amour

La scène est  impressionnante : le Fils de l’Homme vient dans sa gloire, entouré des anges, assis sur son trône glorieux. C’est le moment ultime de vérité. Les nations sont rassemblées devant Lui, et Il sépare les gens en deux groupes, comme un berger sépare les brebis des boucs. Et quel est le critère du jugement ? Ce n’est ni la connaissance religieuse, ni le statut social, ni la richesse ou l’influence. C’est l’amour manifesté par des actions concrètes :

  • Nourrir les affamés
  • Donner à boire aux assoiffés
  • Accueillir l’étranger
  • Vêtir ceux qui sont nus
  • Visiter les malades et les prisonniers

Autrement dit, Jésus ne demande pas : « Allais-tu à l’église tous les dimanches ? » Il ne demande pas : « Prêchais-tu avec éloquence, chantais-tu dans la chorale ou connaissais-tu les Écritures par cœur ? » Tout cela est bon, mais ce n’est pas l’épreuve décisive. Ce qu’Il demande, c’est : « As-tu aimé ? » Et pas seulement avec des paroles, mais par des actes concrets, réels et sacrificiels de miséricorde.

Au-delà de l’appartenance religieuse – Un appel universel à l’amour

Un aspect frappant de ce passage est la surprise des justes comme des condamnés face aux paroles du Roi. Aucun des deux groupes ne savait que, en servant ou en ignorant les plus petits, ils servaient ou rejetaient en réalité le Christ Lui-même.

Cela nous révèle une vérité profonde : Jésus s’identifie aux souffrants, aux pauvres, aux oubliés et aux rejetés de la société. Pour Le rencontrer, nous n’avons pas besoin de lever les yeux vers le ciel, mais de regarder la personne dans le besoin à côté de nous. Il est caché dans l’enfant affamé, le réfugié solitaire, le prisonnier abandonné du monde, le malade que personne ne visite.

C’est pourquoi cet enseignement dépasse les frontières religieuses. Que nous appartenions à une confession spécifique ou non, que nous soyons clercs ou laïcs, le commandement d’aimer est universel. C’est la loi inscrite dans le cœur de chaque être humain (Romains 2,15). À la fin des temps, ce ne sera pas l’étiquette de notre religion qui nous sauvera, mais l’amour que nous aurons vécu.

L’aveuglement tragique des boucs

La différence tragique entre les deux groupes n’est pas l’ignorance, mais l’indifférence. Les « boucs » ne sont pas condamnés pour avoir commis de grands crimes, mais pour avoir omis d’agir quand l’amour l’exigeait. Ils ont vu, mais ils n’ont pas pris soin.

Combien de fois passons-nous à côté de la souffrance qui nous entoure, en nous excusant avec nos occupations, nos peurs ou notre indifférence ? Combien de fois disons-nous : « Quelqu’un d’autre les aidera », ou même : « Ils ne méritent pas mon aide » ? Les boucs ne sont pas rejetés parce qu’ils étaient foncièrement mauvais, mais parce qu’ils ont fermé leur cœur lorsque l’amour les appelait à agir.

Ce que cela signifie pour nous aujourd’hui

Le message de Jésus est un appel au réveil. La vraie foi ne consiste pas seulement à croire en Dieu, mais à vivre dans l’amour. Nous serons jugés non par nos paroles, mais par la manière dont nous aurons traité les autres. L’amour est la seule mesure qui comptera à la fin.

Nous pouvons alors nous poser trois questions fondamentales :

1.     Quand ai-je aidé quelqu’un dans le besoin pour la dernière fois, sans rien attendre en retour ?

2.     Est-ce que je reconnais Jésus dans les pauvres, les rejetés et ceux qui souffrent ?

3.     Suis-je trop préoccupé par mon propre confort pour voir la souffrance autour de moi ?

Si aujourd’hui était le jour du jugement, Jésus nous dirait-il : « Venez, les bénis de mon Père », ou bien : « Éloignez-vous de moi, car j’avais besoin de vous, et vous n’avez pas pris soin de moi » ? Il est encore temps de changer. Il est encore temps d’aimer. Demain pourrait être trop tard.

Choisissez d’aimer

L’enseignement de Jésus ne cherche pas à nous effrayer, mais à nous appeler à l’action. Il ne parle pas seulement d’un jugement futur, Il nous invite à vivre autrement dès maintenant. Il nous exhorte à ne plus reporter l’amour, à ouvrir les yeux sur la souffrance qui nous entoure, et à Le reconnaître dans ceux qui ont besoin de nous aujourd’hui.

À la fin de notre vie, nous ne serons pas retenus pour la richesse que nous avons accumulée, le pouvoir que nous avons exercé, la religion à laquelle nous avons appartenu ou les connaissances que nous avons acquises. Nous serons retenus pour l’amour que nous avons donné.

Le Roi observe. Le temps d’agir, c’est maintenant. Choisissez l’amour.

 

Une prière d’amour en action

Seigneur Jésus,
Tu nous as enseigné que le véritable amour est plus que des paroles,
Il se manifeste en nourrissant l’affamé, en accueillant l’étranger,
en revêtant celui qui est nu, en prenant soin de ceux qui souffrent.

Ouvre nos yeux pour Te voir en ceux qui sont dans le besoin,
nos cœurs pour aimer sans hésitation,
et nos mains pour servir sans compter le prix.

Que nous ne détournions jamais le regard des plus petits parmi nous,
mais que nous reconnaissions en eux Ta présence divine.
Et qu’à la fin de notre chemin, nous puissions entendre Ta voix nous dire :
« Venez, les bénis de mon Père. »
Amen.🙏🙏🙏

 


No comments:

Post a Comment

Serez-vous compté parmi les bienheureux ? Un appel au réveil de Jésus (Matthieu 25,31-46)

Chers frères et sœurs en Christ, que la paix et l’amour du Christ demeurent toujours avec vous ! L'Évangile d’aujourd’hui m’invite à...