
Chers frères et sœurs en Christ, que
la paix et l’amour du Christ demeurent toujours avec vous !
L'Évangile
d’aujourd’hui m’invite à dire qu’il y a des moments dans la vie où nous devons
nous arrêter et nous poser cette question essentielle : Qu’est-ce qui compte
vraiment dans la vie? Que restera-t-il lorsque tout le bruit s’estompera, lorsque nos
réussites, nos possessions et nos titres terrestres perdront leur importance ? Dans ce passage, Jésus nous offre une image saisissante du jugement dernier et
nous fait comprendre que ce qui compte le plus, c’est l’amour en action.
Le
Roi qui juge par amour
La
scène est impressionnante : le Fils de l’Homme vient dans sa
gloire, entouré des anges, assis sur son trône glorieux. C’est le moment ultime
de vérité. Les nations sont rassemblées devant Lui, et Il sépare les gens en
deux groupes, comme un berger sépare les brebis des boucs. Et quel est le
critère du jugement ? Ce n’est ni la connaissance religieuse, ni le statut
social, ni la richesse ou l’influence. C’est l’amour manifesté par des actions
concrètes :
- Nourrir les
affamés
- Donner à boire
aux assoiffés
- Accueillir
l’étranger
- Vêtir ceux qui
sont nus
- Visiter les malades et les prisonniers
Autrement
dit, Jésus ne demande pas : « Allais-tu à l’église tous les dimanches ? »
Il ne demande pas : « Prêchais-tu avec éloquence, chantais-tu dans la
chorale ou connaissais-tu les Écritures par cœur ? » Tout cela est bon,
mais ce n’est pas l’épreuve décisive. Ce qu’Il demande, c’est : « As-tu aimé
? » Et pas seulement avec des paroles, mais par des actes concrets, réels
et sacrificiels de miséricorde.
Au-delà
de l’appartenance religieuse – Un appel universel à l’amour
Un
aspect frappant de ce passage est la surprise des justes comme des condamnés
face aux paroles du Roi. Aucun des deux groupes ne savait que, en servant ou en
ignorant les plus petits, ils servaient ou rejetaient en réalité le Christ
Lui-même.
Cela
nous révèle une vérité profonde : Jésus s’identifie aux souffrants, aux
pauvres, aux oubliés et aux rejetés de la société. Pour Le rencontrer, nous
n’avons pas besoin de lever les yeux vers le ciel, mais de regarder la personne
dans le besoin à côté de nous. Il est caché dans l’enfant affamé, le réfugié
solitaire, le prisonnier abandonné du monde, le malade que personne ne visite.
C’est
pourquoi cet enseignement dépasse les frontières religieuses. Que nous
appartenions à une confession spécifique ou non, que nous soyons clercs ou
laïcs, le commandement d’aimer est universel. C’est la loi inscrite dans le
cœur de chaque être humain (Romains 2,15). À la fin des temps, ce ne
sera pas l’étiquette de notre religion qui nous sauvera, mais l’amour que nous
aurons vécu.
L’aveuglement
tragique des boucs
La
différence tragique entre les deux groupes n’est pas l’ignorance, mais
l’indifférence. Les « boucs » ne sont pas condamnés pour avoir commis de grands
crimes, mais pour avoir omis d’agir quand l’amour l’exigeait. Ils
ont vu, mais ils n’ont pas pris soin.
Combien
de fois passons-nous à côté de la souffrance qui nous entoure, en nous excusant
avec nos occupations, nos peurs ou notre indifférence ? Combien de fois
disons-nous : « Quelqu’un d’autre les aidera », ou même : « Ils ne
méritent pas mon aide » ? Les boucs ne sont pas rejetés parce qu’ils
étaient foncièrement mauvais, mais parce qu’ils ont fermé leur cœur lorsque
l’amour les appelait à agir.
Ce
que cela signifie pour nous aujourd’hui
Le
message de Jésus est un appel au réveil. La vraie foi ne consiste pas seulement
à croire en Dieu, mais à vivre dans l’amour. Nous serons jugés non par nos
paroles, mais par la manière dont nous aurons traité les autres. L’amour est la
seule mesure qui comptera à la fin.
Nous pouvons alors nous poser trois
questions fondamentales :
1.
Quand
ai-je aidé quelqu’un dans le besoin pour la dernière fois, sans rien attendre
en retour ?
2.
Est-ce
que je reconnais Jésus dans les pauvres, les rejetés et ceux qui souffrent ?
3.
Suis-je
trop préoccupé par mon propre confort pour voir la souffrance autour de moi ?
Si
aujourd’hui était le jour du jugement, Jésus nous dirait-il : « Venez, les
bénis de mon Père », ou bien : « Éloignez-vous de moi, car j’avais
besoin de vous, et vous n’avez pas pris soin de moi » ? Il est encore temps
de changer. Il est encore temps d’aimer. Demain pourrait être trop tard.
Choisissez
d’aimer
L’enseignement
de Jésus ne cherche pas à nous effrayer, mais à nous appeler à l’action. Il ne
parle pas seulement d’un jugement futur, Il nous invite à vivre autrement dès
maintenant. Il nous exhorte à ne plus reporter l’amour, à ouvrir les yeux sur
la souffrance qui nous entoure, et à Le reconnaître dans ceux qui ont besoin de
nous aujourd’hui.
À
la fin de notre vie, nous ne serons pas retenus pour la richesse que nous avons
accumulée, le pouvoir que nous avons exercé, la religion à laquelle nous avons
appartenu ou les connaissances que nous avons acquises. Nous serons retenus
pour l’amour que nous avons donné.
Le Roi observe. Le temps d’agir, c’est
maintenant. Choisissez l’amour.
Une
prière d’amour en action
Seigneur Jésus,
Tu nous as enseigné que le véritable amour est plus que des paroles,
Il se manifeste en nourrissant l’affamé, en accueillant l’étranger,
en revêtant celui qui est nu, en prenant soin de ceux qui souffrent.
Ouvre nos yeux pour Te voir en ceux
qui sont dans le besoin,
nos cœurs pour aimer sans hésitation,
et nos mains pour servir sans compter le prix.
Que nous ne détournions jamais le
regard des plus petits parmi nous,
mais que nous reconnaissions en eux Ta présence divine.
Et qu’à la fin de notre chemin, nous puissions entendre Ta voix nous dire :
« Venez, les bénis de mon Père. »
Amen.🙏🙏🙏
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