
"Faire confiance à Dieu dans les épreuves de la vie"
Chers
frères et sœurs, que la paix du Christ soit avec vous !
Nous
nous approchons de la fin de la deuxième semaine du Carême, et les lectures liturgiques attirent
progressivement notre attention sur le mystère de la souffrance et la puissance
rédemptrice de Dieu. Le passage d’aujourd’hui, tiré de Genèse 37, nous invite à
réfléchir sur la souffrance, la trahison et les voies mystérieuses de la
providence divine. L’histoire de Joseph, le fils bien-aimé de Jacob, jeté dans
une citerne et vendu comme esclave, peut nous aider à méditer sur la souffrance
de Jésus, qui a également été rejeté, trahi et livré. Dans les deux cas, ce qui
semblait être une tragédie était, en réalité, le déroulement du plan plus grand
de Dieu pour le salut.
La
douleur de la trahison et le mystère du plan de Dieu
Joseph
était profondément aimé par son père, Jacob, qui lui avait offert une tunique
spéciale, un signe visible de sa faveur. Cependant, cet amour a suscité la
jalousie de ses frères, qui le haïssaient et ne pouvaient lui adresser une
parole aimable. Il est surprenant de constater que depuis le meurtre d’Abel par
Caïn, la fraternité a été profondément blessée, et les liens du sang ne
semblent pas suffire pour la préserver.
Aujourd’hui, dans les familles, nous voyons des histoires similaires de haine et de rejet. Peut-être avons-nous nous aussi vécu des rejets, des incompréhensions, voire des trahisons de la part de ceux qui nous sont les plus proches. Jésus, comme Joseph, a également été rejeté par les Siens. « Il est venu chez les Siens, et les Siens ne L’ont pas accueilli » (Jean 1, 11). La douleur est plus vive quand la trahison vient d'un être cher, d'un membre de sa famille, etc.
Pendant
le Carême, nous sommes appelés à réfléchir aux blessures de nos cœurs, aux
moments où nous nous sommes sentis abandonnés, oubliés ou maltraités. Pourtant,
nous devons nous rappeler que notre douleur n’est pas vaine entre les mains de
Dieu. Ce que les frères de Joseph ont voulu pour le mal, Dieu l’a utilisé pour
le bien. La trahison qui a conduit Joseph à l’esclavage l’a finalement
positionné pour sauver de nombreuses vies pendant une famine. De même, la
souffrance et la crucifixion de Jésus, qui semblaient être une défaite, sont
devenues l’instrument de notre salut.
Des
profondeurs de la fosse aux sommets de la rédemption
Le
tournant de ce passage se produit lorsque les frères de Joseph le jettent dans
une citerne asséchée, une fosse dans le désert. Comme cela a dû être terrifiant
d’être jeté dans les ténèbres, seul et impuissant ! Pourtant, la fosse n’a pas
été la fin de l’histoire de Joseph. Dieu avait un plan au-delà de sa
souffrance.
Pendant
le Carême, nous aussi, nous pouvons nous sentir piégés dans nos propres «
fosses », luttant contre le péché, le découragement ou des épreuves
douloureuses. Mais Dieu nous appelle à Lui faire confiance, même lorsque nous
ne comprenons pas. Le temps du Carême nous rappelle qu’au-delà des ténèbres du
Vendredi Saint, il y a l’aube de Pâques. Au-delà de chaque fosse, il y a une
promesse qui attend d’être accomplie.
Choisir
le pardon plutôt que l’amertume
La
réponse de Joseph à la trahison n’a pas été la vengeance, mais plus tard dans
sa vie, il a choisi le pardon. Son histoire préfigure celle du Christ, qui,
depuis la croix, a prié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce
qu’ils font » (Luc 23, 34). Le Carême est un temps pour examiner nos cœurs.
Gardons-nous de la rancune ? Sommes-nous prêts à croire que Dieu peut faire
sortir du bien même des blessures que nous avons subies ?
Le
pardon n’est pas une faiblesse ; c’est la force de ceux qui croient que Dieu
est aux commandes. Tout comme la souffrance de Joseph a conduit au salut de sa
famille, la souffrance de Jésus a apporté la rédemption au monde entier.
Le
Carême : Un appel à faire confiance au plan plus grand de Dieu
Si
nous ne voyions que la trahison de Joseph sans connaître la fin, nous pourrions
penser que sa vie était ruinée. Mais Dieu écrivait une histoire plus grande. De
la même manière, quelles que soient les épreuves auxquelles nous faisons face,
nous devons croire que Dieu agit, même lorsque nous ne Le voyons pas.
Le
Carême est un temps pour abandonner nos luttes, nos blessures et nos craintes à
Dieu. C’est un temps pour croire qu’Il nous guide, même à travers le désert. La
croix n’a pas été la fin pour Jésus, et nos luttes ne sont pas la fin pour
nous. Si nous restons fidèles, si nous gardons l’espérance, Dieu nous conduira
de la fosse à la promesse, de la souffrance à la rédemption, et de la mort à la
vie nouvelle.
En
ce chemin de Carême, posons-nous des
questions: Sommes-nous prêts à faire confiance à Dieu, même lorsque nous ne
comprenons pas Son plan ? Sommes-nous prêts à pardonner, comme Joseph et Jésus
l’ont fait ? Sommes-nous ouverts à laisser Dieu utiliser notre souffrance pour
Son plus grand dessein ?
L’histoire
de Joseph est un rappel qu’aucune trahison, aucune souffrance et aucune
obscurité ne peuvent arrêter les plans de Dieu. La fosse n’est pas la fin de
l’histoire, la résurrection est à venir ! Amen.
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