Friday, February 7, 2025

Aimer comme le Christ : Un Défi et une Grâce (Hébreux 13,1-8)

               

Chers frères et sœurs, que la paix du Christ Jésus soit avec vous tous !

Aujourd’hui, je vous invite à méditer avec moi sur la Lettre aux Hébreux. Le passage que nous contemplons nous offre un guide pratique pour vivre en chrétiens dans nos divers contextes. Les questions qu’il aborde ne sont pas simplement historiques, mais demeurent profondément pertinentes aujourd’hui.

Ce qui frappe particulièrement, c’est la manière dont cette lettre parle de l’amour, non pas seulement comme un idéal, mais comme un mode de vie. Elle fait écho de manière puissante au grand commandement de Jésus : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12,31).

Mais, comme nous le savons, aimer n’est pas toujours facile. Parfois, aimer les autres peut ressembler à porter une croix. Saint Jean pose une question bouleversante : « Comment puis-je aimer Dieu que je ne vois pas, si je n’aime pas mon frère que je vois ? » (Cfr. 1 Jean 4,20).

Ce passage nous rappelle que les autres – nos frères, sœurs, étrangers, les pauvres, les souffrants, sont le chemin qui peut nous mener à Dieu. Le véritable amour chrétien va au-delà des sentiments ; il est sacrificiel. Il nous appelle à sortir de nous-mêmes et nous invite à voir le Christ en ceux qui nous entourent. Hébreux 13,1-8 nous présente des moyens concrets pour vivre cet amour, même lorsqu’il exige quelque chose de nous.

L’Appel à l’Amour Fraternel : « Que l’amour fraternel demeure » (Hébreux 13,1).

Le christianisme ne se vit pas dans l’isolement ; il est une vie de communion. L’amour n’est pas juste un sentiment, mais un engagement : prendre soin les uns des autres, pardonner, soutenir et être présent pour les autres.

Le monde dans lequel nous vivons est souvent marqué par la recherche de l’intérêt personnel et la division. Cette lettre nous met donc au défi : Aimons-nous vraiment nos frères et sœurs en Christ ? Sommes-nous prêts à sortir de notre zone de confort pour embrasser ceux qui sont dans le besoin ? Jésus a dit : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13,35).

L’Hospitalité : Rencontrer le Christ dans l’Étranger : « N’oubliez pas l’hospitalité ; car en l’exerçant, certains ont accueilli des anges sans le savoir » (Hébreux 13,2).

Aimer les autres signifie aussi les accueillir dans nos vies. Cela fait écho aux paroles de Jésus : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Matthieu 25,35).

Dans Genèse 18, Abraham accueille trois visiteurs inconnus, ignorant qu’ils étaient des messagers de Dieu. Chaque personne que nous rencontrons porte en elle quelque chose de divin. Parfois, « l’étranger » n’est pas une personne lointaine, mais quelqu’un de notre propre famille, lieu de travail, école, communauté ou paroisse, que nous avons négligé. Sommes-nous prêts à rencontrer le Christ là où nous ne l’attendons pas ?

Porter la Croix de l’Amour : Se Souvenir de Ceux qui Souffrent : « Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez prisonniers avec eux » (Hébreux 13,3). Aimer les autres ne signifie pas seulement être bienveillant envers ceux qu’il est facile d’aimer. Cela implique de se tenir aux côtés des souffrants, des oubliés et des prisonniers. Il existe de nombreuses formes de prisons : des prisons réelles, mais aussi des prisons de l’addiction, de la solitude, de la dépression ou du péché. Lorsque nous accompagnons ceux qui souffrent, nous portons la croix de l’amour. Ce n’est pas toujours pratique ou facile, mais c’est le chemin du Christ.

Honorer le Mariage et Vivre avec Intégrité : « Que le mariage soit honoré de tous » (Hébreux 13,4). L’amour exige aussi la fidélité et l’intégrité. La sainteté du mariage est un reflet de l’amour de Dieu pour son peuple. Plus largement, ce verset nous appelle à honorer nos engagements, à être fidèles dans nos relations et à vivre avec pureté de cœur. Le monde change sa vision de la morale, mais la vérité de Dieu demeure immuable. Le véritable amour n’est pas égoïste ; il cherche le bien de l’autre.

Se Libérer de l’Avidité : Faire Confiance à la Providence de Dieu : « Ne vous laissez pas entraîner par l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez » (Hébreux 13,5). La richesse matérielle nous tente souvent de placer notre sécurité dans les choses plutôt qu’en Dieu. Pourtant, aucune somme d’argent ne peut apporter la paix à un cœur inquiet. La véritable sécurité vient de cette promesse divine : « Je ne te laisserai pas et ne t’abandonnerai pas » (Hébreux 13,5).

Jésus nous avertit : « Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent » (Matthieu 6,24). Lorsque nous apprenons à faire confiance à la providence de Dieu, nous devenons libres : libres d’être généreux, libres de donner sans crainte et libres de nous concentrer sur ce qui a vraiment de l’importance.

Le Courage Face à la Peur : « Le Seigneur est mon secours, je n’aurai pas peur » (Hébreux 13,6). Le chemin de l’amour n’est pas sans épreuves. Nous affronterons des rejets, des difficultés et des épreuves. Mais Dieu nous rappelle qu’il est avec nous. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8,31).

Nous n’avons pas à craindre les jugements du monde ni les épreuves de la vie. Notre foi repose sur la promesse inébranlable de la présence de Dieu.

Jésus-Christ : Notre Fondement Immuable : « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour toujours » (Hébreux 13,8). Voilà le cœur de notre espérance. Le monde change. Les gens vont et viennent. Les circonstances fluctuent. Mais Jésus-Christ demeure immuable.

Le même Jésus qui marchait avec ses disciples, guérissait les malades, pardonnait les pécheurs et ressuscitait les morts est le même Jésus qui marche avec nous aujourd’hui. Il est notre fondation, notre ancre et notre Sauveur. Si nous bâtissons notre vie sur lui, nous ne serons jamais ébranlés.

La Croix de l’Amour et la Joie du Christ : L’appel à l’amour en Hébreux 13,1-8 est à la fois magnifique et exigeant. Parfois, l’amour ressemble à une croix, un fardeau nécessitant sacrifice, patience et persévérance. Mais c’est précisément en portant cette croix que nous trouvons la plus grande joie et le véritable accomplissement.

L’amour n’est pas qu’un sentiment, c’est un engagement. L’amour n’est pas toujours facile, parfois, il nous coûte quelque chose. L’amour ne se limite pas à nos proches ; il s’étend aux étrangers, aux souffrants, et même à ceux qui nous défient. Et pourtant, c’est cela, le chemin vers Dieu.

Saint Paul nous rappelle : « L’amour ne passera jamais » (1 Corinthiens 13,8).

Puissions-nous choisir d’aimer, même lorsque c’est difficile. Puissions-nous faire confiance à la fidélité du Christ, qui demeure le même hier, aujourd’hui et pour toujours.

Acceptes-tu aujourd’hui le défi de l’amour ?

Prions le Seigneur :

Seigneur d’amour et de miséricorde,

Tu nous as appelés à marcher dans l’amour, non pas comme un idéal abstrait, mais comme un mode de vie.

Remplis nos cœurs de la grâce d’aimer comme Tu nous aimes : avec désintéressement, patience et générosité.

Quand les épreuves surgissent, fortifie notre foi ; quand le doute s’installe, rappelle-nous Ta vérité.

Que nos paroles et nos actions reflètent le commandement du Christ : aimer notre prochain comme nous-mêmes.

Par Ton Esprit, guide-nous pour être une lumière dans un monde en quête de Ta présence.
Amen.🙏🙏🙏

 


Love As a Way of Life. (Hebrews 13:1-8).

 

Dear Sisters and Brothers, Peace of Christ Jesus be with you all!!!

Today, I invite you to meditate with me on the Letter to the Hebrews. The passage we reflect on offers us practical guide for living as Christians in our various contexts. The issues it addresses are not merely historical but remain deeply relevant today.

What is particularly striking is how the letter speaks about love, not just as an ideal, but as a way of life. It powerfully echoes Jesus’ great commandment: “Love your neighbor as yourself” (Mark 12:31).

But, as we know, love is not always easy. At times, loving others can feel like carrying a cross. Saint John asks a piercing question: “How can I love God whom I do not see if I do not love my fellow human being whom I do see?" (cf. 1 John 4:20).

This passage reminds us that others, our brothers, sisters, strangers, the poor, the suffering, are the way than can lead us to God. True Christian love goes beyond sentiments; it is sacrificial. It calls us out of ourselves, inviting us to see Christ in those around us. Hebrews 13:1-8 presents practical ways to live out this love, even when it demands something from us.

The Call to Brotherly Love: “Let mutual love continue” (Heb 13:1).

Christianity is not lived in isolation; it is a life of communion. Love is not just a feeling but a commitment to care for one another, to forgive, to support, and to be present for others.

The world we live in today is generally characterized by the quest for self-interest and division, etc. So, this letter really challenges us: Do we truly love our brothers and sisters in Christ? Do we go beyond our comfort zones to embrace those in need? Jesus said, “by this everyone will know that you are my disciples, if you love one another” (John 13:35).

Hospitality: Encountering Christ in the Stranger: “Do not neglect to show hospitality to strangers, for by doing that some have entertained angels without knowing it” (Heb 13:2). Loving others means welcoming them into our lives. This echoes Jesus’ words: “I was a stranger and you welcomed me” (Matt 25:35).

In Genesis 18, Abraham welcomed three unknown visitors, not realizing they were messengers of God. Every person we encounter carries something divine within them. Sometimes, the “stranger” is not someone far away, it could be someone in our own family, place of work, school, community, or parish whom we have overlooked. Are we open to encountering Christ in unexpected places?

Bearing the Cross of Love: Remembering Those Who Suffer: “Remember those who are in prison, as though you were in prison with them” (Heb 13:3).

Loving others is not just about kindness to those who are easy to love. It means standing in solidarity with the suffering, the forgotten, and the imprisoned. There are many kinds of prisons, literal prisons, but also prisons of addiction, loneliness, depression, or sin.

When we accompany those who suffer, we carry the cross of love. It is not always convenient or easy, but it is the way of Christ.

Honoring Marriage and Living with Integrity: “Let marriage be held in honor by all” (Heb 13:4). Love also demands faithfulness and integrity. The sacredness of marriage is a reflection of God’s love for His people. But more broadly, this verse calls all of us to honor our commitments, to be faithful in our relationships, and to live with purity of heart.

The world changes its views on morality, but God’s truth remains unchanged. True love is not selfish; it seeks the good of the other.

Freedom from Greed: Trusting in God’s Providence: “Keep your lives free from the love of money, and be content with what you have” (Heb 13:5). Material wealth often tempts us to place security in things rather than in God. But no amount of money can bring peace to a restless heart. True security comes from knowing that God will never abandon us: “I will never leave you or forsake you” (Heb 13:5).

Jesus warns, “You cannot serve both God and money” (Matt 6:24). When we learn to trust God’s provision, we become free, free to be generous, free to give without fear, and free to focus on what truly matters.

Courage in the Face of Fear: “The Lord is my helper; I will not be afraid” (Heb 13:6). The journey of love is not without trials. We will face rejection, difficulties, and hardships. But God reminds us that He is with us. No matter what happens, we can say with confidence:
“If God is for us, who can be against us?” (Rom 8:31).

We do not need to fear the opinions of the world or the struggles of life. Our faith is rooted in the unshakable promise of God’s presence.

Jesus Christ: Our Unchanging Foundation: “Jesus Christ is the same yesterday, today, and forever” (Heb 13:8). This is the heart of our hope. The world changes. People come and go. Circumstances rise and fall. But Jesus Christ never changes.

The same Jesus who walked with His disciples, who healed the sick, who forgave sinners, and who rose from the dead is the same Jesus who walks with us today. He is our foundation, our anchor, and our Savior. When we build our lives on Him, we will never be shaken.

The Cross of Love and the Joy of Christ

The call to love in Hebrews 13:1-8 is both beautiful and challenging. Sometimes, love will feel like a cross, a burden that requires sacrifice, patience, and perseverance. But it is precisely in carrying this cross that we find the deepest joy and fulfillment.

Love is not just a feeling; it is a commitment. Love is not always easy; sometimes, it costs us something. Love is not just for friends and family; it extends to strangers, the suffering, and even those who challenge us. And yet, this is the way to God. Saint Paul reminds us: “Love never fails" (1 Cor 13:8).”

May we choose to love, even when it is difficult. May we trust in the faithfulness of Christ, who remains the same yesterday, today, and forever.

Will you embrace the challenge of love today?

 

Let us pray:

Lord of Love and Mercy, You have called us to walk in love, not as an abstract ideal, but as a way of life. Fill our hearts with the grace to love as You love us, selflessly, patiently, and generously.
When challenges arise, strengthen our faith; when doubts creep in, remind us of Your truth.
May our words and actions reflect the commandment of Christ: to love our neighbor as ourselves.
Through Your Spirit, guide us to be a light in a world longing for Your presence.

Amen.

 



Thursday, February 6, 2025

Appelés, Équipés et Envoyés : Vivre la Mission du Christ Aujourd’hui (Marc 6,7-13)

 

Chers Sœurs et Frères, que la grâce de Jésus Christ notre Seigneur, l’Amour de Dieu notre Père et la Communion de l’Esprit Saint, soient toujours avec vous !

Aujourd’hui, nous continuons la méditation sur Marc 6.  L’évangéliste écrit : « Il appela les Douze et commença à les envoyer deux par deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs. » (Marc 6,7)

Il y a quelque chose de profondément émouvant dans le moment où Jésus envoie pour la première fois ses disciples. C’est un moment décisif dans leur cheminement avec Lui, une transition entre le fait d’être de simples disciples et celui de devenir des participants actifs à Sa mission. Jésus, le Maître par excellence, ne garde pas ses disciples dans une salle de classe permanente. Non ! Il enseigne, Il forme, puis Il envoie.

Appelés à la mission : un chemin de foi et de confiance

Ce passage nous enseigne une vérité essentielle sur le discipulat : être avec Jésus, c’est être envoyé par Lui. Les Douze avaient été à ses côtés, ils avaient écouté son enseignement, et maintenant Il leur confiait son propre pouvoir. Ce n’était pas une mission purement humaine, c’était la mission de Dieu. Cela souligne l’importance de l’expérience de foi : plus nous avons une connaissance vécue de Jésus, plus nous aspirerons à Le faire connaître et aimer.

Mais remarquez un détail frappant : Jésus ne les envoie avec rien d’autre que leur foi.

« Il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, si ce n’est un bâton ; ni pain, ni sac, ni monnaie dans leur ceinture. » (Marc 6,8)

Que signifie cette consigne ? Jésus leur enseignait une confiance absolue en la providence divine. Il leur enlevait toute autosuffisance afin qu’ils ne comptent que sur Lui. C’est un appel radical dans un monde qui valorise la sécurité et la préparation.

C’est pourtant ainsi que Dieu agit souvent. Regardons Abraham, appelé à tout quitter pour aller vers un pays que Dieu lui montrerait (Genèse 12,1). Pensons aux Israélites conduits dans le désert, où ils devaient compter sur Dieu pour la manne quotidienne (Exode 16,15-16). Dans le Nouveau Testament, saint Paul nous rappelle :

« Nous marchons par la foi et non par la vue. » (2 Corinthiens 5,7)

La puissance de la simplicité et du détachement

L’instruction de ne rien emporter d’extra implique un défi à notre mentalité moderne. Mais Jésus ne prône pas l’imprudence, Il appelle à la simplicité et à la liberté. Lorsque nous portons trop de choses – trop de préoccupations, trop de plans, trop d’attachements –, nos cœurs sont trop alourdis pour se concentrer sur la mission.

C’est pourquoi la pauvreté spirituelle est une force dans la mission. Un cœur missionnaire est celui qui fait confiance à la providence divine et ne se laisse pas entraver par les préoccupations matérielles. Jésus lui-même a vécu ainsi :

« Le Fils de l’homme n’a pas où reposer la tête. » (Luc 9,58)

Il montrait ainsi à ses disciples que la puissance de leur mission ne venait pas des ressources humaines mais de la présence de Dieu dans leur vie.

Deux par deux : la force de la communauté

Un autre détail crucial est que Jésus les envoie deux par deux. Pourquoi ?

D’abord, dans la tradition juive, un témoignage était validé par la présence de deux témoins (Deutéronome 19,15). Cela montre que l’Évangile n’est pas une mission individuelle, mais une mission partagée. Nous sommes appelés à nous soutenir mutuellement, à avancer ensemble dans la foi et à nous fortifier dans les épreuves.

Cela nous rappelle aussi que le christianisme n’est pas une aventure solitaire. L’ennemi cherche souvent à isoler les croyants, les faisant se sentir seuls et accablés. Mais Jésus nous appelle à marcher en communion les uns avec les autres. Le livre de l’Ecclésiaste exprime magnifiquement cette vérité :

« Deux valent mieux qu’un, car ils retirent un bon profit de leur labeur. Si l’un tombe, l’autre le relève. » (Ecclésiaste 4,9-10)

Prêcher, guérir et libérer : les fruits de la mission

« Ils partirent, et ils prêchèrent qu’il fallait se repentir. Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades et les guérissaient. » (Marc 6,12-13)

Leur mission ne se limitait pas aux paroles ; elle était une mission de transformation. Ils appelaient à la conversion, chassaient les esprits mauvais et apportaient la guérison. Voilà ce qui se passe lorsque les disciples embrassent pleinement leur appel : la puissance de Dieu agit à travers eux.

C’est un rappel que notre témoignage chrétien doit être holistique. Nous ne sommes pas seulement appelés à annoncer l’Évangile en paroles, mais aussi à manifester sa puissance en actes. Y a-t-il des personnes autour de nous qui ont besoin de guérison ? Qui ont besoin d’être libérées du péché, des addictions ou du désespoir ? Le Christ nous envoie comme instruments de Sa présence guérissante.

Que signifie ce passage pour nous aujourd’hui ?

Nous sommes tous envoyés. Jésus n’a pas envoyé uniquement les apôtres ; Il nous envoie tous. Dans nos familles, nos lieux de travail, nos communautés, nous sommes appelés à être porteurs de la Bonne Nouvelle. « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 28,19) s’applique encore aujourd’hui.

Faites confiance à la providence de Dieu. Nous hésitons souvent à avancer par peur de ne pas être assez préparés ou équipés. Mais Dieu n’appelle pas ceux qui sont déjà qualifiés, Il qualifie ceux qu’Il appelle. S’Il nous envoie, Il nous fournira ce dont nous avons besoin.

Marchez dans la liberté du Christ. Comme les disciples, nous devons nous détacher de ce qui nous alourdit : possessions matérielles, peurs ou péchés, afin d’être pleinement disponibles pour la mission.

Avancez en communauté. Nous ne pouvons pas avancer seuls. Nous avons besoin de la force de la communion fraternelle, du soutien mutuel et de la prière partagée. Ensemble, nous devenons plus fort.

Apportez guérison et délivrance. Notre mission ne se limite pas à prêcher ; elle consiste aussi à toucher les vies. Par nos gestes de bonté, nos prières et notre service, nous pouvons être des instruments de l’amour guérissant du Christ.

L’urgence de la mission

Jésus a envoyé ses disciples avec urgence, car le monde avait besoin de l’Évangile. Cette urgence demeure aujourd’hui. Beaucoup n’ont jamais rencontré le Christ d’une manière authentique. Beaucoup sont perdus, brisés et en quête d’espérance.

Répondrons-nous à son appel ? Aurons-nous le courage d’avancer dans la foi, en comptant sur sa providence et sa puissance ?

Prions :

Seigneur Jésus, Tu as envoyé Tes disciples proclamer Ton Royaume. Aujourd’hui, Tu nous envoies. Donne-nous le courage de Te faire confiance, la sagesse de marcher dans la simplicité et l’amour pour apporter la guérison à ceux qui nous entourent. Que nous partions en mission avec foi, sachant que Tu marches à nos côtés. Amen.🙏🙏🙏

 









Called, Equipped, and Sent: Living Out Christ’s Mission Today (Mark 6:7-13).

 

Dear Sisters and Brothers, may the Grace of our Lord Jesus Christ, the Love of God our Father, and the Communion of the Holy Spirit always be with you!

Today, we continue the meditation on Mark 6. The evangelist writes : 

“And he called the twelve and began to send them out two by two, and gave them authority over the unclean spirits.” (Mark 6:7)

There is something deeply moving about the moment when Jesus sends out His disciples for the first time. It is a defining moment in their journey with Him, a transition from being mere followers to becoming active participants in His mission. Jesus, the Master Teacher, does not keep His disciples in a perpetual classroom. No! He teaches, He forms, and then He sends.

Called to Mission: A Journey of Faith and Trust

This passage teaches us an essential truth about discipleship: to be with Jesus is to be sent by Him. The twelve had been with Him, they had listened to Him, and now, He was entrusting them with His own authority. This was not just a human mission; it was God’s mission. This underscores the important of faith experience; the more we have experiential knowledge of Jesus the eager we will seek to make Him known and loved.

But notice something striking: Jesus sends them out with nothing but faith.

“He charged them to take nothing for their journey except a staff, no bread, no bag, no money in their belts." (Mark 6:8)”

What does this mean? Jesus was teaching them absolute trust in God's providence. He was stripping away all self-reliance so that their dependence would be on Him alone. This is a radical call in a world that values security and preparation.

Yet, this is how God often works. Look at Abraham, called to leave everything behind and journey to a land God would show him (Genesis 12:1). Consider the Israelites, led into the wilderness where they had to depend on God for daily manna (Exodus 16:15-16). Even in the New Testament, St. Paul reminds us, “We Walk by faith, not by sight” (2 Corinthians 5:7).

The Power of Simplicity and Detachment

The instruction to carry no extra provisions challenges our modern mindset. But Jesus was not advocating recklessness; He was calling them to simplicity and freedom. When we carry too much, too many worries, too many plans, too many attachments, our hearts are too burdened to focus on the mission.

This is why poverty of spirit is a powerful force in mission. A missionary heart is one that trusts in God's provision and is not weighed down by worldly concerns. Jesus Himself lived this way: “The Son of Man has nowhere to lay his head” (Luke 9:58). He was showing His disciples that the power of their mission did not come from human resources but from the presence of God in their lives.

Two by Two: The Strength of Community

Another crucial detail is that Jesus sent them out two by two. Why?

First, in Jewish tradition, a testimony was confirmed by the witness of two people (Deuteronomy 19:15). This shows that the Gospel is not an individualistic mission, it is a shared mission. We are called to support one another, to walk together in faith, and to strengthen each other in times of difficulty.

This also reminds us that Christianity is not a solo journey. The enemy often tries to isolate believers, making them feel alone or overwhelmed. But Jesus calls us to walk in communion with others. Ecclesiastes 4:9-10 beautifully expresses this truth:

“Two are better than one, because they have a good reward for their labor. If either of them falls down, one can help the other up.”

Preaching, Healing, and Deliverance: The Fruits of Mission

“So, they went out and preached that people should repent. They drove out many demons and anointed many sick people with oil and healed them.” (Mark 6:12-13)

Their mission was not just about words, it was about transformation. They called people to repentance, they cast out demons, and they brought healing. This is what happens when disciples truly embrace their calling: God’s power works through them.

This is a reminder that our Christian witness must be holistic. We are not just called to share the Gospel with words but to demonstrate its power in action. Are there people around us who need healing? Who need liberation from sin, addiction, or despair? Christ sends us to be instruments of His healing presence.

What Does This Mean for Us Today?

We are all sent. Jesus did not send only the apostles; He sends each of us. Whether in our homes, workplaces, or communities, we are called to be bearers of His Good News. “Go therefore and make disciples of all nations” (Matthew 28:19) still applies to us today.

Trust in God’s provision. Many times, we hesitate to step out in faith because we feel unprepared or under-equipped. But God does not call the qualified. He qualifies the called. If He sends us, He will provide for us.

Walk in the way of Christ’ freedom. Like the disciples, we need to detach from the things that weigh us down, whether material possessions, fears, or sins, so that we can focus on our mission.

Walk in community. We cannot do this alone. We need the strength of fellowship, the encouragement of others, and the power of praying together.

Bring healing and deliverance. Our mission is not just about preaching but about touching lives. Through acts of kindness, prayers, and service, we can bring Christ’s healing love to those who are hurting.

The Urgency of Mission

Jesus sent out His disciples with urgency because the world needed the Gospel. That urgency remains today. There are many who have never truly encountered Christ. Many are lost, broken, and in need of hope.

Will we respond to His call? Will we step out in faith, trusting in His provision and power?

Let us pray:

Lord Jesus, You sent Your disciples out to proclaim Your Kingdom. Today, You send us. Give us the courage to trust in You, the wisdom to walk in simplicity, and the love to bring healing to those around us. May we go forth in faith, knowing that You walk beside us. Amen.🙏🙏🙏

 


Wednesday, February 5, 2025

Croire au-delà de l’« Ordinaire » : Découvrir des miracles dans nos moments de Nazareth (Marc 6, 1-6).

 

Chers frères et sœurs en Christ,

Que la Paix et l’Amour de Jésus-Christ soient avec vous tous !

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous assistons à une scène à la fois très humaine et profondément triste. Jésus retourne dans sa ville natale de Nazareth, là où Il a grandi, arpenté les mêmes rues, vécu dans les mêmes maisons. Les gens de Nazareth L’avaient connu comme un enfant, un voisin, un ami. Mais lorsqu’Il se tient parmi eux en tant que Messie, enseignant avec autorité et annonçant la Bonne Nouvelle, ils n’arrivent pas à saisir qui Il est vraiment. Ils ne voient en Lui que « le charpentier », un homme au parcours ordinaire, oubliant qu’Il est également le Fils de Dieu.

Familiarité et incrédulité

Il arrive souvent que, nous aussi, nous devenions tellement familiers avec notre religion que nos cœurs s’endorment. Parfois, nous entrons dans l’église, ouvrons notre Bible ou écoutons un sermon sans prendre le temps de croire vraiment que Dieu peut encore accomplir de grandes choses parmi nous. Comme les gens de Nazareth, nous nous disons : « Nous connaissons déjà ces récits. Nous les avons entendus tant de fois ! » Mais cette familiarité peut engendrer de la complaisance, voire du scepticisme. Et ainsi, nous risquons de passer à côté de la puissance vivante du Christ, quand nous Le réduisons à un personnage lointain d’un sermon dominical ou à un simple nom que nous prononçons par habitude.

L’étonnement de Jésus face à l’incrédulité

L’Écriture nous dit que Jésus « s’étonnait de leur manque de foi ». Songez-y un instant : le Fils de Dieu, Lui qui connaît nos cœurs, se tenait là, stupéfait de voir à quel point Ses propres compatriotes croyaient peu en Lui. Très souvent, dans d’autres passages de l’Évangile, c’est la foule qui s’émerveille devant Jésus (cf. Marc 7, 37), mais ici, c’est l’inverse : c’est Jésus Lui-même qui s’étonne de la froideur de leurs cœurs.

Ce renversement est un sérieux avertissement pour nous aujourd’hui. L’incrédulité des habitants de Nazareth n’a pas seulement attristé Jésus ; elle a aussi limité les miracles qu’Il voulait y accomplir. Leur manque de foi les a empêchés de recevoir ce qu’Il était venu apporter. Ainsi, nous comprenons que la foi est le canal par lequel la grâce et la puissance de Dieu se déversent dans nos vies. Comme nous le rappelle Hébreux 11, 6 : « Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu. »

La puissance de la vraie foi

Si l’incrédulité de Nazareth a affligé Jésus, rappelons-nous que, partout dans l’Évangile, la foi en Lui a ouvert des portes vers la guérison, les miracles et la transformation. Lorsque le centurion romain a cru que Jésus pouvait guérir son serviteur à distance (Matthieu 8, 5-13), Jésus a été émerveillé par la foi de cet homme. Quand la femme hémorroïsse a tendu la main avec la certitude de pouvoir toucher ne serait-ce que le bord de Son vêtement (Marc 5, 25-34), c’est sa foi qui l’a sauvée.

Même si, aujourd’hui, votre foi vous semble faible et oppressée par les épreuves, souvenez-vous du père qui présenta son fils possédé à Jésus (Marc 9, 24) : « Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! » Jésus a accueilli ce brin de foi avec compassion et a opéré la guérison. Vous n’avez pas besoin d’une foi parfaite, seulement d’un grain de sénevé (Luc 17, 6), d’un cœur sincère qui dit : « Seigneur, je Te fais confiance, aide-moi à grandir dans cette confiance. »

Des luttes bien réelles, un Sauveur bien réel

Certains parmi vous se disent peut-être : « Je lutte avec tant de doutes. Mes prières restent sans réponse. Ma douleur ne disparaît pas. Comment continuer à croire ? » Mes bien-aimés, c’est le combat de beaucoup d’entre nous. Cependant, rappelons-nous que Dieu n’est pas rebuté par nos questions sincères. Il ne nous réprimande pas pour notre faiblesse ; Il nous invite plutôt à nous approcher de Lui, avec la foi que nous pouvons rassembler.

Jésus Lui-même connaît bien la condition humaine. Il a foulé nos routes poussiéreuses, éprouvé la fatigue, versé des larmes de chagrin et enduré le rejet de Ses proches. Il sait ce que l’on ressent quand la vie nous écrase. Nous avons un Souverain Prêtre compatissant (Hébreux 4, 15) qui intercède pour nous. Ne laissez pas l’incrédulité vous éloigner de Lui. Apportez-Lui plutôt vos doutes et vos craintes, à Lui qui, un jour, a été « étonné » par le manque de foi. Il désire remplacer notre doute par l’espérance.

Une invitation à renouveler votre foi

Même en cet instant, Jésus est prêt à accomplir de grandes choses dans nos cœurs. Il désire nous guérir, nous restaurer et nous combler de Sa paix. Nous pouvons être aux prises avec des difficultés financières, relationnelles, de santé ou porter le poids d’un passé douloureux. Mais si nous nous présentons à Lui avec cette prière : « Seigneur, je veux croire, aide-moi à croire davantage », alors Il peut raviver en nous une flamme d’espérance.

Ne fermez pas la porte en raison d’anciennes déceptions ou parce que la routine de la vie d’Église est devenue trop familière. Ouvrez-lui à nouveau votre cœur. Laissez Jésus parler à votre quotidien, même si vous traversez un « Nazareth » intérieur où vous avez l’impression d’être bloqués dans l’incrédulité.

Amis, si vous sentez que votre foi vacille, prenez courage : vous n’êtes pas seuls. Notre Dieu aime transformer une foi chancelante en confiance inébranlable. Il vous invite à aller au-delà de ce que vos yeux voient et à vous saisir des promesses de Sa Parole. Rappelez-vous que le même Jésus qui suscitait l’émerveillement au cœur de beaucoup est toujours à l’œuvre aujourd’hui. Repentez-vous de votre incrédulité si votre cœur s’est endurci et demandez à Dieu de renouveler en vous l’émerveillement à Son égard. Avancez vers Lui avec ne serait-ce qu’une petite graine de foi, et contemplez comment Dieu déploie grâce sur grâce.

Dieu n’en a pas fini avec vous.

Que Son Esprit insuffle une vie nouvelle en votre âme, afin que vous aussi, comme ceux qui ont vraiment cru au Christ, puissiez contempler Sa puissance et Son amour d’une manière qui vous régénère et vous transforme de l’intérieur.

« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! » (Marc 9, 24)
Amen.🙏🙏🙏

Un Regard Qui Transforme une Vie (Luc 5,27-32)

Chères Sœurs et chers Frères, que la Paix et l’Amour du Christ soient avec vous tous !!! Aujourd’hui, nous méditons sur l’appel de Lévi,...