Saturday, March 15, 2025

Mise à part pour Dieu : Vivre l'Alliance dans l'Amour et la Miséricorde (Deutéronome 26,16-19 ; Matthieu 5,43-48)

 

Chers frères et sœurs en Christ, Que la paix et l'amour du Christ soient avec vous !!!

Les lectures d’aujourd’hui nous rappellent que notre appel à la sainteté est profondément enraciné dans l’Alliance de Dieu, une Alliance d’amour, d’obéissance et de faveur divine.

L’Alliance : Un peuple mis à part (Deutéronome 26,16-19)

Au cœur des lectures de ce jour se trouvent deux aspects essentiels de notre vie chrétienne : Nous sommes appelés à la fidélité à l'Alliance. Cela signifie que l'obéissance aux commandements de Dieu conduit aux bénédictions divines et à la réalisation de notre identité en tant que peuple mis à part pour Sa gloire.

Nous sommes appelés à un amour radical. Jésus nous pousse au-delà du simple respect des règles, nous appelant à aimer même nos ennemis, à l’image de l’amour parfait de Dieu.

Comprendre que nous sommes un peuple d’alliance est d’une grande importance pour notre vie spirituelle. Comme nous le savons, une alliance est un accord solennel entre Dieu et Son peuple. Moïse rappelle à Israël son statut privilégié :

« Aujourd’hui, le Seigneur ton Dieu te commande de mettre en pratique ces commandements et ces décrets. Tu les observeras et tu les mettras en pratique de tout ton cœur et de toute ton âme. » (Dt 26,16)

Ce passage met en lumière trois vérités fondamentales :

·         L’obéissance est une réponse à l’amour de Dieu. Les commandements ne sont pas destinés à nous accabler, mais à nous guider vers une vie bénie et accomplie.

·         Être mis à part est à la fois un privilège et une responsabilité. Appartenir à Dieu signifie vivre différemment, être une lumière de justice dans un monde de ténèbres.

·         La fidélité mène à l’exaltation. Dieu promet que ceux qui marchent dans Ses voies seront « élevés en gloire, en renommée et en honneur » parmi toutes les nations.

Ce message est profond, surtout en ce temps de Carême. Souvent, nous avons du mal à obéir, percevant les lois de Dieu comme des restrictions plutôt que comme des chemins vers la véritable liberté. Mais l’obéissance à la Parole de Dieu n’est pas une question de légalisme ; c’est une question de relation. Lorsque nous embrassons pleinement notre identité en tant que peuple choisi par Dieu, l'obéissance devient une réponse naturelle d’un cœur qui aime.

Sommes-nous fidèles à Ses commandements, à Ses préceptes et à Ses décrets ? Écoutons-nous Sa voix et laissons-nous Sa Parole façonner nos vies ? Le Carême est le moment idéal pour renouveler notre engagement dans cette Alliance et vivre avec une profonde conscience que nous appartenons à Dieu.

Ce temps liturgique nous invite à redécouvrir notre identité. Nous ne sommes pas appelés à vivre comme tout le monde, mais à être un peuple mis à part, appelé à refléter la sainteté de Dieu dans un monde qui L’a oublié. La question est donc la suivante : vivons-nous en étant conscients que nous sommes le peuple élu de Dieu ? Nos actions quotidiennes reflètent-elles la dignité de ceux que Dieu a choisis pour Lui ?

Le plus grand commandement : Un amour sans frontières (Matthieu 5,43-48)

Alors que le Deutéronome insiste sur l’obéissance, l’Évangile nous plonge encore plus profondément dans le cœur de la loi de Dieu : l’amour. Jésus nous lance un défi :

« Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.’ Eh bien moi, je vous dis : aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous soyez vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. » (Mt 5,43-45)

Cet enseignement est radicalement contre-culturel. Notre instinct humain nous pousse à aimer ceux qui nous aiment et à nous venger de ceux qui nous blessent. Mais Jésus établit une norme plus élevée, une norme qui reflète la perfection même de Dieu.

Pourquoi est-ce si crucial ?

  • Aimer nos ennemis révèle notre nature divine. Jésus affirme que lorsque nous aimons ainsi, nous devenons véritablement enfants de Dieu, reflétant Sa miséricorde et Sa bonté.
  • L’amour de Dieu est sans discrimination. Il fait pleuvoir sur les bons comme sur les méchants, montrant que Son amour ne dépend pas du mérite humain. Nous aussi, nous sommes appelés à aimer gratuitement, sans rien attendre en retour.
  • La perfection aux yeux de Dieu se trouve dans l’amour. Jésus conclut en disant : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Cette perfection ne signifie pas une absence totale de défauts, mais un cœur qui aime comme Dieu aime.

Le Carême : Un temps pour vivre en tant que peuple de Dieu

Ces deux lectures nous offrent une vision claire de notre foi. Le Deutéronome nous appelle à l’obéissance, à vivre en tant que peuple choisi par Dieu. L’Évangile nous appelle à embrasser le plus grand des commandements : l’amour, même envers nos ennemis.

La sainteté et l’amour vont de pair. La véritable obéissance à Dieu ne consiste pas à respecter des règles par obligation, mais à devenir un reflet du cœur de Dieu dans le monde. C’est cela qui nous distingue !

Un engagement vers la véritable sainteté : Durant ce temps de Carême, renouvelons notre conscience d’appartenir à Dieu. Nous ne sommes pas un peuple ordinaire, mais un peuple particulier, appelé à refléter Son amour et Sa sainteté. Engageons-nous à marcher dans l’obéissance, non par peur, mais par amour. Aimons, non seulement ceux qui nous aiment en retour, mais aussi nos ennemis.

C’est là l’essence de la véritable transformation. C’est l’appel du Carême. C’est ce que signifie être le peuple de Dieu.

Que le Seigneur nous donne la grâce de vivre comme Ses élus, marchant dans l’obéissance et rayonnant de Son amour parfait. Amen.🙏🙏🙏

 


Set Apart for God: Living the Covenant in Love and Mercy. (Deuteronomy 26:16-19, Matthew 5:43-48)

Dear Sisters and Brothers in Christ, Peace and Love of Christ be with you!!!


The Covenant: A People Set Apart (Deuteronomy 26:16-19)

Today’s readings remind us that our call to holiness is deeply rooted in God’s Covenant, a Covenant of love, obedience, and divine favor. At the heart of these biblical readings are two essential aspects of our Christian life: we are called to Covenant Faithfulness. This means that obedience to God’s commandments leads to divine blessings and the realization of our identity as a people set apart for His glory.  The second aspect is that we are challenged to live a Radical love.  Jesus pushes us beyond mere rule-keeping, calling us to love even our enemies, mirroring the perfect love of God.

Understanding that we are a covenant people means a lot in our spiritual life. Covenant, as we know, is a solemn agreement between God and His people. Moses reminds Israel of their privileged status: “The Lord has declared this day that you are His people, His treasured possession as He promised, and that you are to keep all His commands.”

This passage underscores three fundamental truths:

  • Obedience is the response to God's love. The commandments are not meant to burden us but to guide us into a life of blessing and fulfillment.
  • Being set apart is a privilege and a responsibility. To belong to God means to live differently, to shine as a beacon of righteousness in a world of darkness.
  • Faithfulness leads to exaltation. God promises that those who walk in His ways will be "raised high in praise, fame, and honor" among all nations.

This is a profound message for us during Lent. Many times, we struggle with obedience, seeing God's laws as restrictions rather than pathways to true freedom. But obedience to God's word is not about legalism; it is about relationship. When we truly embrace our identity as God’s chosen people, obedience flows naturally from a heart that loves Him.

Are we walking in His statutes, commandments, and decrees? Are we listening to His voice and allowing His word to shape our lives? Lent is the perfect time to renew our commitment to this covenant and live with the deep awareness that we belong to God.

Lent invites us to rediscover this identity. We are not meant to live like everyone else; we are set apart, called to reflect God's holiness in a world that has forgotten Him. The question is: Do we live with the awareness of being God’s chosen people? Does our daily life reflect the dignity of those whom God has set apart for Himself?

The Highest Commandment: Love Beyond Boundaries (Matthew 5:43-48)

While Deuteronomy speaks of obedience, the Gospel takes us even deeper into the heart of God's law, love. Jesus challenges us:

"You have heard that it was said, ‘Love your neighbor and hate your enemy.’ But I tell you, love your enemies and pray for those who persecute you, that you may be children of your Father in heaven."

This teaching is radically countercultural. Human instinct tells us to love those who love us and to retaliate against those who hurt us. But Jesus sets a higher standard, inviting us dearly to reflect the perfection of God Himself.

Why is this so crucial?

  • Loving our enemies reveals our divine nature. Jesus says that when we love like this, we become true children of God—mirroring His mercy and goodness.
  • God's love is indiscriminate. He sends rain on the just and the unjust, showing that His love does not depend on our merit. We, too, are called to love freely, expecting nothing in return.
  • Perfection in God’s eyes is found in love. Jesus ends by saying, "Be perfect, therefore, as your Heavenly Father is perfect." This perfection is not about moral flawlessness but about a heart that loves like God loves.

Lent: A Time to Live as God’s People

When we put these two readings together, we perceive the heart of our religious beliefs. Deuteronomy calls us to obey God’s commandments, living as His chosen people. Matthew calls us to the highest commandment, love, even for our enemies.

Holiness and love go hand in hand. True obedience to God is not about mere rule-keeping; it is about becoming a reflection of God's heart in the world. This is what sets us apart!

A Commitment to True Holiness

As we walk through this Lenten season, let us renew our awareness that we belong to God. We are not ordinary people, we are His particular people, called to reflect His love and holiness. Let us strive to walk in obedience, not out of fear, but out of love. Let us love, not just those who love us back, but even our enemies.

This is the essence of true transformation. This is the call of Lent. This is what it means to be the people of God.

May the Lord give us the grace to live as His chosen ones, walking in obedience and radiating His perfect love. Amen.🙏🙏🙏

 


Friday, March 14, 2025

La Réconciliation Avant l’Offrande : Le Véritable Sacrifice qui Plaît à Dieu (Matthieu 5,20-26)

 

« Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux » (Matthieu 5,20)

Chers frères et sœurs, que la paix et l’amour du Christ soient avec vous !

Alors que nous avançons dans ce temps saint du Carême, les paroles de Jésus dans l’Évangile d’aujourd’hui nous touchent au cœur même de notre appel à la conversion et au vrai disciple. Le Carême est un temps d’examen de conscience, une saison où la grâce de Dieu nous façonne en véritables enfants du Royaume. Aujourd’hui, Jésus nous lance un défi qui a dû sembler choquant à ses premiers auditeurs : « Votre justice doit dépasser celle des scribes et des pharisiens ! » Que signifie cette exigence ? Comment pouvons-nous aller au-delà du rigorisme religieux de ceux qui étaient réputés pour leur stricte observance de la Loi ?

Le Cœur de la Justice (dikaiosýnē)

Le mot que Jésus utilise pour « justice » (dikaiosýnē) ne se limite pas au respect des prescriptions légales ; il désigne une relation juste avec Dieu et avec les autres. La justice dont parle Jésus ne consiste pas en une simple conformité extérieure aux pratiques religieuses, mais en une transformation intérieure, un cœur qui cherche la sainteté non par obligation, mais par amour. Les pharisiens observaient la Loi avec rigueur, mais leur cœur restait souvent froid et éloigné de l’esprit même de cette Loi (cf. Matthieu 23,27). Jésus nous appelle à aller plus loin : à une justice qui naît d’une communion intime avec Dieu, à une vie marquée par la miséricorde, la justice et l’humilité (Michée 6,8).

Le Véritable Sens de « Tu ne tueras pas » (phoneúō)

Jésus dépasse l’interprétation littérale du cinquième commandement : « Tu ne tueras pas » (Exode 20,13). Il enseigne que la vraie justice ne se limite pas à éviter l’homicide, mais consiste à extirper de nos cœurs toute racine de colère, de ressentiment et de haine.

  • Le verbe grec phoneúō, qui signifie « tuer », ne se limite pas au meurtre physique, mais englobe toutes les manières dont nous blessons, détruisons ou diminuons autrui.
  • Nous ne sommes peut-être pas coupables de meurtre, mais combien de fois avons-nous « assassiné » quelqu’un par nos paroles, nos jugements, nos calomnies ou notre indifférence ?
  • Le Carême est un temps pour confronter non seulement nos péchés extérieurs, mais aussi les péchés cachés du cœur : les rancunes silencieuses, les froideurs relationnelles, les ressentiments persistants qui nous éloignent de Dieu et de nos frères.

Se Réconcilier Avant d’Offrir : L’Urgence de la Paix (diallassomai)

Jésus nous interpelle sur le véritable sens de l’offrande : « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel et que là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande et va d’abord te réconcilier avec lui » (Matthieu 5,23-24). Ici, le verbe grec diallassomai signifie bien plus qu’une simple réconciliation superficielle : il désigne une restauration profonde de la relation.

  • Dans la culture juive, l’autel était le lieu le plus sacré de la rencontre avec Dieu. Or, Jésus affirme que la réconciliation humaine doit passer avant même l’acte d’adoration !
  • Comment pouvons-nous nous tenir devant Dieu avec un cœur rempli de rancune ? Comment pouvons-nous lever les mains dans la prière tout en tenant fermement le poids du ressentiment ?
  • En ce Carême, Jésus nous appelle à l’urgence du pardon. La réconciliation n’est pas facultative ; elle est le chemin même qui nous conduit au cœur du Père (cf. Matthieu 6,14-15).

Se Réconcilier Sans Tarder : La Sagesse de la Miséricorde

Enfin, Jésus nous avertit : « Accorde-toi vite avec ton adversaire, tant que tu es en chemin avec lui » (Matthieu 5,25). L’« adversaire » ici peut désigner ceux que nous avons offensés, mais aussi notre propre conscience, qui témoigne contre nous devant Dieu. Nous ne devons pas retarder la réparation des torts, car nous ne savons pas combien de temps il nous reste. Le Carême est une saison de grâce, une opportunité pour adoucir notre cœur avant qu’il ne soit trop tard.

Aujourd’hui est le jour du pardon.

Aujourd’hui est le jour de la guérison.

Aujourd’hui est le jour de nous libérer des blessures du passé et d’embrasser la miséricorde libératrice du Christ.

Un Appel à une Conversion Authentique

Chers frères et sœurs, Jésus ne nous demande pas une religiosité de surface, mais un amour radical :

  • Un amour qui purifie le cœur de toute colère.
  • Un amour qui fait passer la réconciliation avant des offrandes vides de sens.
  • Un amour qui reflète la miséricorde du Père.

C’est cette justice qui surpasse celle des scribes et des pharisiens. C’est cette justice qui ouvre les portes du Royaume.

Alors que nous poursuivons notre chemin de Carême, examinons nos cœurs :

ü Gardons-nous des rancunes ou des ressentiments ?

ü Notre adoration est-elle enracinée dans un cœur pur ou réduite à une simple observance extérieure ?

ü Sommes-nous prêts à faire le premier pas vers la réconciliation ?

Le moment, c’est maintenant ! Le Christ frappe à la porte et nous appelle à une justice plus grande, une justice née de l’amour. Embrassons son appel et laissons-nous transformer de l’intérieur.

« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Matthieu 5,7).

Amen.

 


Healing the Heart Before the Altar: The Journey of Reconciliation, (Matthew 5:20-26)

“For I tell you, unless your righteousness exceeds that of the scribes and Pharisees, you will never enter the kingdom of heaven” (Matthew 5:20).

Dear Sisters and Brothers, Peace and Love of Christ be with you!!!!

As we journey through this holy season of Lent, the words of Jesus in today’s Gospel strike at the very core of our call to conversion and authentic discipleship. Lent is a time of self-examination, a season for allowing God's grace to shape us into true children of the Kingdom. Today, Jesus presents a challenge that might have sounded shocking to His first listeners: Your righteousness must surpass that of the scribes and Pharisees! What does this mean? How can we go beyond the religious rigor of those who were known for their strict observance of the Law?

1. The Heart of Righteousness (dikaiosýnē)

The word Jesus uses for righteousness (dikaiosýnē) is not mere legal compliance, but a right relationship with God and others. The righteousness that Jesus speaks of is not about external adherence to religious practices; it is an interior transformation, a heart that seeks holiness not out of obligation but out of love. The Pharisees followed the Law with precision, yet their hearts often remained cold and distant from the spirit of the Law (cf. Matthew 23:27). Jesus is calling us to something deeper, a righteousness that springs from an intimate communion with God, a life that reflects mercy, justice, and humility (Micah 6:8).

The True Meaning of "You Shall Not Kill" (phoneúō)

Jesus moves beyond a surface-level interpretation of the Fifth Commandment, "You shall not kill" (Exodus 20:13). He teaches that true righteousness is not simply about avoiding murder, but about eradicating from our hearts every root of anger, resentment, and hatred.

  • The Greek verb (phoneúō), meaning to kill, is not limited to physical murder but extends to every way in which we wound, destroy, or diminish another person.
  • We may not be guilty of literal homicide, but how often have we assassinated others with our words, our judgments, our gossip, or our indifference?
  • Lent is a time to confront not only our external sins but the hidden sins of the heart, the silent grudges, the cold shoulders, the lingering resentments that distance us from both God and neighbor.

Reconciliation Before Worship: The Urgency of Peace (diallassomai)

Jesus then challenges our understanding of offering: if you are offering your gift at the altar and remember that your brother or sister has something against you, leave your gift and first be reconciled (Matthew 5:23-24). Here, the Greek word for "reconcile" (diallassomai) is striking, it denotes not just a superficial peace, but a deep restoration of relationship.

  • In Jewish culture, the altar was the most sacred place of encounter with God. Jesus tells us that human reconciliation takes priority over ritual worship!
  • How can we stand before God with an unforgiving heart? How can we lift our hands in prayer while holding onto resentment?
  • This Lent, Jesus is calling us to urgency in forgiveness. Reconciliation is not optional; it is the very path to the Father’s heart (cf. Matthew 6:14-15).

Settle Matters Quickly: The Wisdom of Mercy

Finally, Jesus warns: Come to terms quickly with your accuser while you are on the way to court (Matthew 5:25). The "accuser" here may represent those we have wronged, but it can also symbolize our own conscience, which testifies against us before God. We must not delay in making things right with others, for we do not know how much time we have. Lent is a season of grace, an opportunity to soften our hearts before it is too late. Today is the day to forgive. Today is the day to heal. Today is the day to let go of old wounds and embrace the liberating mercy of Christ.

A Call to Authentic Conversion

Dear brothers and sisters, Jesus is not asking us for superficial religiosity but for radical love, a love that cleanses the heart from anger, a love that prioritizes reconciliation over empty offerings, a love that mirrors the mercy of the Father. This is the righteousness that surpasses that of the scribes and Pharisees; this is the righteousness that opens the doors of the Kingdom.

As we continue our Lenten journey, let us examine our hearts:
Are we harboring resentment or unforgiveness?
Is our worship rooted in a pure heart or merely in external observance?
Are we willing to take the first step toward reconciliation?

The time is now. Christ stands at the door, calling us to a higher righteousness, a righteousness born of love. Let us embrace His call and be transformed from within.

"Blessed are the merciful, for they shall obtain mercy" (Matthew 5:7).

Amen.

 


Thursday, March 13, 2025

Prier avec Confiance : Quand Nos Désires Rencontrent la Volonté de Dieu. (Matthieu 7,7-12).

Chères Sœurs et chers Frères, que la Paix et l’Amour du Christ soient avec vous !!!

La plupart d’entre nous connaissent probablement bien le passage de l’Évangile d’aujourd’hui. Nous y faisons souvent référence dans différentes circonstances. Il parle de la prière. Mais prenons un instant pour nous poser quelques questions essentielles : Avez-vous déjà prié de tout votre cœur et ressenti malgré tout le silence de Dieu ? Avez-vous déjà demandé quelque chose à Dieu avec ferveur, pour avoir l’impression que vos paroles se sont dissipées dans l’air ?

En tant que chrétiens, nous sommes parfois confrontés à une question cruciale : Pourquoi Dieu ne répond-il pas à mes prières ? Certains en concluent peut-être : « C’est parce que je suis pécheur ». D’autres se demandent s’ils manquent de foi, etc. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous offre un message rassurant :« Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. »

Mais comment réconcilier cette promesse de Jésus avec la réalité de nos expériences personnelles, qui nous montrent que toutes nos prières ne sont pas exaucées comme nous l’attendons ? Pour comprendre pleinement l’enseignement de Jésus, nous devons examiner comment Il nous apprend à prier et comment la prière du Notre Père nous offre un modèle pour aligner nos désirs sur la volonté de Dieu.

Demander, Chercher, Frapper : Trois Niveaux d’Engagement dans la Prière

Chacun de ces verbes exprime un degré d’engagement différent dans la prière.

  • Demander implique l’humilité et la dépendance, reconnaissant que tout bien vient du Père.
  • Chercher suggère la persévérance et un cœur désireux d’une communion plus profonde avec Dieu.
  • Frapper signifie l’insistance, le refus d’abandonner même lorsque les portes semblent fermées.

Chacun de ces mots est au présent impératif en grec, ce qui signifie que Jésus ne parle pas d’une demande ponctuelle, mais d’une attitude constante dans la prière : « Continuez à demander, continuez à chercher, continuez à frapper. »

Cela remet en question notre tendance à attendre des réponses immédiates. La prière n’est pas un moyen de manipuler Dieu pour qu’Il nous donne ce que nous voulons, mais un chemin pour aligner nos cœurs sur Sa volonté.

Le Cœur du Père : Jésus fait ensuite une comparaison : « Lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils s’il lui demande du pain ? » Il parle ici des pères humains, imparfaits mais capables de pourvoir aux besoins de leurs enfants. Si même des parents pécheurs savent prendre soin de leurs enfants, combien plus notre Père céleste donnera-t-Il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent ?

Jésus nous invite à faire confiance à la bonté de Dieu. Il n’est pas un Dieu lointain ou indifférent. Il est un Père qui nous aime infiniment plus que nous ne pouvons l’imaginer. Ses délais ne sont pas des refus, et lorsqu’Il nous prive de quelque chose, c’est seulement parce qu’Il a un bien plus grand à nous offrir.

Quand Dieu Semble Silencieux, Que Faire ?

Pour comprendre comment Dieu répond aux prières, il faut regarder le modèle que Jésus nous a donné : le Notre Père.

  • « Que ton nom soit sanctifié » : Notre premier désir doit être la gloire de Dieu, et non seulement la satisfaction de nos besoins.
  • « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite » : La vraie prière consiste à aligner notre volonté sur celle de Dieu, plutôt que d’essayer d’imposer la nôtre. C’est le secret des prières qui touchent le cœur de Dieu.
  • « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » : Nous sommes appelés à Lui faire confiance pour nos besoins quotidiens, plutôt que de rechercher l’abondance immédiate.
  • « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » : Une prière non exaucée devrait nous inviter à examiner notre cœur. Y a-t-il du ressentiment, du péché ou des motifs égoïstes qui entravent notre relation avec Dieu ?

Peut-être prions-nous sans chercher d’abord le Royaume de Dieu (Mt 6,33). Il se peut aussi que nous demandions des choses qui ne sont pas réellement bonnes pour nous. Dans Sa sagesse, Dieu répond parfois par « Pas encore » ou « J’ai quelque chose de meilleur pour toi ».

La Règle d’Or : Prier Avec le Cœur de Dieu

Jésus conclut cet enseignement par un principe moral fondamental :« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux. »

Cette Règle d’Or nous rappelle que la prière ne consiste pas seulement à recevoir, mais aussi à être transformé. Lorsque nous demandons, cherchons et frappons avec persévérance, Dieu façonne nos cœurs pour refléter Son amour et Sa miséricorde.

En priant, nous devenons des personnes qui donnent généreusement, pardonnent librement et font profondément confiance, car nous avons expérimenté nous-mêmes la bonté de Dieu.

 


God’s Best Over our Wants: Praying for His Will to Be Done. (Matthew 7:7-12)

 

Dear Sisters and Brother, Peace and Love of Christ be with you!!!

Most of us are probably conversant with today’s Gospel passage. We refer to it in various circumstance. It’s all about prayer.  But let’s take a pause and ask ourselves some vital questions: Have you ever poured out your heart in prayer and yet feel that God is silent?  Have you ever asked God for something earnestly, only to feel as though your words vanished into the air?  As Christians we sometimes struggle with a crucial question: Why is God not answering my prayers? Some conclude, perhaps “it is because I am a sinner”. Others wonder if they lack faith, etc. In today’s Gospel, Jesus offers us a reassuring message: “Ask, and it will be given to you; seek, and you will find; knock, and it will be opened to you

But how do we reconcile this promise of Jesus with the reality of personal experiences telling us that not every prayer is answered in the way we expect?  To truly grasp the depth of Jesus’ teaching, we need to look at how He teaches us to pray, and how the prayer of the Our Father provides a model for aligning our desires with God’s will.

“Ask, Seek, Knock”:  Each of these verbs expresses different levels of engagement in prayer. Asking implies humility and dependence, recognizing all good things come from the Father. Seeking suggests persistence, and a heart desiring deeper communion with God. Knocking signifies insistence, not giving up when doors seem closed.

Each of these words is in the present imperative tense in Greek, meaning that Jesus is not speaking of a one-time request but an ongoing attitude of prayer: “Keep asking, keep seeking, keep knocking.” This challenges our tendency to expect instant answers. Prayer is not about manipulating God into giving us what we want, but about aligning our hearts with His will.

The Father’s Heart: More Willing to Give Than We are to Receive.

Jesus then makes a comparison: “Which one of you, if his son asks him for bread, will give him a stone?” He speaks of human fathers, flawed yet capable of providing for their children. If even sinful parents know how to care for their children, how much more will our Heavenly Father give good things to those who ask Him?

Here, Jesus invites us to trust in God’s goodness. He is not a distant or indifferent God. He is a Father who loves us infinitely more than we can imagine. His delays are not denials, and when He withholds somethings, it is only because He has something better in store for us.

When God Seems Silent, what Should we Do?

To understand how God answers prayers, we have to look at the model Jesus gave us: the Our Father. “Hallowed be Thy name”. Our first desire should be for God’s glory, not just our needs. “Thy kingdom come. Thy will be done”. True prayer aligns our will with God’s, rather than forcing His will into ours. This is the secret of prayers that move the heart of God.  “Give us this day our daily bread”. We are called to trust Him for daily provision, not immediate abundance. “Forgive us our debts as we forgive others”. Unanswered prayers should be for us an invitation to examine our hearts. Is there unforgiveness, sin, or selfish motives hindering our relationship with God?

Maybe we are praying without seeking God’s kingdom first (Mt 6:33). We may ask for things that are not truly good for us. God, in His wisdom, sometimes answers with “Not yet” or ‘I have something better” for you in store.

The Golden Rule: Praying With the Heart of God

Jesus concludes this teaching with a fundamental moral principle: “So whatever you wish that others would do to you, do also to them”. This Golden Rule reminds us that prayer is not just about receiving but also about experiencing transformation. When we ask, seek, and knock persistently, God shapes our hearts to reflect His love and mercy. As we pray, we become people who give generously, forgive freely, and trust deeply, because we have experienced the goodness of God ourselves.

 


Wednesday, March 12, 2025

Quand le Repentir Rencontre la Miséricorde Divine (Jonas 3,1-10)

 

Chers frères et sœurs en Christ, que la paix et l’amour du Christ soient avec vous !

Un Dieu qui donne une autre Chance

Il est souvent dit que « Dieu n’est pas seulement le Dieu d’une seconde chance, mais d’une autre chance. » L’histoire de Jonas est l’un des plus puissants témoignages de la miséricorde de Dieu et de son appel incessant à la conversion. En ce temps de Carême, où l’Église nous invite à revenir au Seigneur de tout notre cœur, Jonas 3,1-10 nous offre un message profond sur la patience divine, la réponse humaine et le pouvoir transformateur du repentir.

L’Appel Renouvelé : La Persistance de Dieu envers Jonas

Le passage commence par une phrase frappante : « La parole du Seigneur fut adressée à Jonas une seconde fois » (Jonas 3,1). Jonas, qui avait auparavant fui la mission que Dieu lui confiait, reçoit une nouvelle opportunité d’accomplir son appel prophétique. Telle est la nature de notre Dieu : Il ne renonce pas à ses projets pour nous simplement parce que nous avons échoué par le passé. Il nous rappelle, Il nous exhorte à nous relever de nos faiblesses et à reprendre le chemin qu’Il a tracé pour nous.

En ce temps de Carême, nous devons nous poser cette question : combien de fois, comme Jonas, avons-nous fui la volonté de Dieu ? Combien de fois avons-nous résisté à son appel à la sainteté, à la réconciliation, à la mission ? Pourtant, la miséricorde de Dieu demeure, nous invitant sans cesse à revenir, sans jamais nous abandonner.

Un Message Urgent : La Conversion Ne Peut Attendre

Jonas finit par obéir, entre dans la grande ville de Ninive et proclame : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! » (Jonas 3,4). Son message est clair, urgent et direct. Il n’y a pas de temps à perdre, la conversion doit se faire maintenant.

Le Carême est notre « quarante jours », un temps offert par Dieu pour l’examen de conscience et la conversion. Ce n’est pas une saison de réflexion passive, mais un temps de transformation active. Les Ninivites ont immédiatement réagi à l’annonce de Jonas. Ils n’ont pas attendu la fin des quarante jours ; ils ont reconnu leur péché et ont agi sans tarder. La question se pose alors pour nous : répondons-nous avec la même urgence ? Sortons-nous de notre indifférence spirituelle pour rechercher sincèrement la miséricorde de Dieu ?

La Force du Véritable Repentir : Un Changement de Cœur et d’Action

Les habitants de Ninive n’ont pas seulement ressenti du remords ou de la culpabilité ; ils ont manifesté leur repentir par des actions concrètes : le jeûne, le port du sac et la supplication à Dieu. Même le roi s’est humilié, est descendu de son trône et a conduit son peuple à rechercher la miséricorde divine : « Que chacun se détourne de sa conduite mauvaise et de la violence qui colle à ses mains » (Jonas 3,8).

Le repentir du Carême ne se limite pas aux paroles, il implique une transformation. Il ne suffit pas de confesser nos fautes, il faut aussi les rejeter et poser des gestes concrets de changement. Comme les Ninivites, nous devons nous humilier devant Dieu, abandonner les péchés qui nous éloignent de Lui et rechercher activement la réconciliation avec Lui et avec nos frères et sœurs.

De plus, nous devons prendre conscience de la dimension sociale du péché et la prendre au sérieux. Une grande partie des souffrances et des crises dans le monde d’aujourd’hui proviennent de la montée du péché. Les prières et la sainteté de quelques-uns ne suffisent pas à compenser le désespoir qui gagne notre monde. Le véritable renouveau exige un retour collectif à Dieu.

La Réaction de Dieu : La Miséricorde Triomphe du Jugement

Jonas 3,10 nous dit : « Dieu vit ce qu’ils faisaient pour revenir de leur mauvaise conduite. Alors Dieu renonça au mal qu’il avait résolu de leur infliger, et il ne le fit pas. » Le mot hébreu utilisé pour « renoncer » ici est niḥam, qui ne signifie pas que Dieu a commis une erreur ou qu’Il change de nature, mais qu’Il se laisse toucher par la repentance authentique des hommes. Dieu demeure juste et miséricordieux : lorsque les pécheurs reviennent sincèrement à Lui, Il répond avec compassion. Ce n’est pas une contradiction, mais une expression de sa fidélité à Lui-même : Il n’est pas arbitraire dans ses actions, Il désire le salut de tous.

La miséricorde de Dieu est plus grande que son jugement. Il ne veut pas la destruction des pécheurs, mais leur conversion et leur salut.

Voilà le cœur du message du Carême : Dieu nous attend. Peu importe jusqu’où nous avons erré, Il est prêt à nous pardonner. Il est plus désireux de nous accueillir que nous ne le sommes de revenir à Lui. Sa miséricorde est plus grande que nos péchés.

Un Appel au Renouveau Personnel et Communautaire

L’histoire de Jonas et de Ninive nous interpelle directement en ce temps de Carême. Elle nous rappelle que Dieu ne renonce jamais à nous. Si nous avons failli par le passé, Il nous appelle encore à la conversion et à la mission.

Ø  Le repentir doit être urgent. Nous ne pouvons pas remettre notre conversion à plus tard.

Ø  Le véritable repentir implique un changement du cœur et de l’action. Il ne suffit pas d’avoir des regrets ; nous devons nous détourner du péché.

Ø  La miséricorde de Dieu est infinie. Il veut nous pardonner et nous restaurer.

En ce temps où nous cheminons à travers le désert de nos vies, ne gaspillons pas ce temps de grâce. Répondons à l’appel de Dieu avec sincérité et urgence, sachant qu’Il est toujours prêt à nous accueillir dans son infinie miséricorde. Aujourd’hui est le jour du salut ; maintenant est le moment de revenir à Dieu.

Que notre jeûne, notre prière et notre partage nous conduisent à une conversion plus profonde, afin que, comme les habitants de Ninive, nous puissions expérimenter la joie de la miséricorde et du renouveau de Dieu.

 


Christ our Remedy: Discovering Love at the Foot of the Cross.

  Sisters and Brothers in Christ, today the Church lift high the Holy Cross through which we are saved. The feast began in Jerusalem in the ...