Monday, February 24, 2025

« Seigneur, Je Crois ; Viens au Secours de Mon Manque de Foi ! » (Marc 9,14-29)

Bien-aimés frères et sœurs en Christ, que la grâce et la paix soient avec vous !

Aujourd’hui, le Seigneur nous appelle à une foi plus profonde, une foi qui déplace les montagnes, chasse les ténèbres et rend possible l’impossible. En méditant sur Marc 9,14-29, ouvrons nos cœurs à la Parole de Dieu, afin qu’elle fortifie notre foi dans notre cheminement de disciples, surtout en ce temps difficile que nous traversons.

Le combat entre la foi et le doute

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous voyons Jésus descendre du Mont de la Transfiguration et se retrouver face à une scène de chaos. Un père désespéré amène son fils, tourmenté par un esprit qui cherche à le détruire. Les disciples ont essayé de le chasser, mais sans succès. Les scribes discutent. La foule observe. Et au milieu de tout cela, un profond sentiment d’impuissance règne.

Jésus réagit par une réprimande, non seulement adressée aux disciples, mais à toute la génération :

« Génération incrédule, jusqu’à quand serai-je avec vous ? Jusqu’à quand devrai-je vous supporter ? » (v.19).

Le problème ici ne se limite pas à la souffrance du garçon, mais révèle une crise plus profonde : une crise de foi. Les disciples, à qui Jésus avait pourtant donné autorité sur les esprits impurs (Marc 6,7), et qui avaient été témoins de nombreux miracles, se retrouvent incapables d’agir en son absence. Quant au père de l’enfant, bien qu’animé d’un profond désespoir, il est envahi par le doute.

La foi comme clé de la puissance divine

Le dialogue entre Jésus et le père du garçon possédé est particulièrement édifiant. Lorsque ce dernier supplie : « Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion pour nous ! » (v.22),

Jésus redirige aussitôt la question vers lui : « Si tu peux croire, tout est possible à celui qui croit » (v.23).

Ici, Jésus met en avant l’importance centrale de la foi. Le mot grec pisteuō, qui signifie « croire », va au-delà d’un simple assentiment intellectuel ; il exprime la confiance, l’abandon et la totale dépendance envers Dieu. Cette foi ne repose pas sur nos propres forces, mais sur le fait de nous remettre entièrement entre les mains du Christ.

La réponse du père est l’une des prières les plus sincères jamais enregistrées dans l’Écriture : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (v.24).

C’est le cri de tout chrétien en lutte, de tout disciple qui veut faire confiance mais qui se bat contre le doute. Jésus ne rejette pas cette foi imparfaite. Au contraire, Il agit à partir d’elle, ordonnant à l’esprit impur de sortir et de ne jamais revenir.

La puissance de la prière et du jeûne

Plus tard, les disciples interrogent Jésus en privé : « Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser cet esprit ? » (v.28).

Jésus leur répond : « Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière et le jeûne » (v.29). Le mot grec pour prière ici, proseuchē, signifie une communion intime et constante avec Dieu. Quant au jeûne, bien qu’il ne soit pas mentionné dans tous les manuscrits, il symbolise le renoncement, la discipline et la dépendance à la puissance de Dieu plutôt qu’aux efforts humains.

Cela nous enseigne que l’autorité spirituelle ne découle ni d’une technique ni d’une formule, mais d’une vie profondément enracinée dans la prière et l’abandon à Dieu. La foi ne se résume pas à un élan passager de confiance ; elle se cultive dans l’intimité avec le Père.

Un appel à une foi plus profonde

Frères et sœurs, combien de fois nous retrouvons-nous comme les disciples, confrontés à des combats que nous devrions surmonter mais échouant par manque de prière ? Combien de fois sommes-nous comme ce père, croyant tout en luttant avec le doute ?

Jésus ne demande pas une foi parfaite ; Il demande une foi authentique, en croissance. Même lorsque nous nous sentons faibles, prions comme ce père :

« Seigneur, je crois ; viens au secours de mon manque de foi ! »

Approfondissons notre foi par la prière et le jeûne, rapprochons-nous du Seigneur afin de faire l’expérience de toute la puissance de son action. Lorsque nous plaçons notre confiance en Lui, rien n’est impossible !

Que le Seigneur affermisse notre foi aujourd’hui. Qu’Il chasse en nous tout esprit de doute, de peur et de découragement. Marchons dans la puissance de la prière, sachant qu’avec Dieu, tout est possible.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

 


“Lord, I Believe; Help My Unbelief!” (Mark 9:14-29).

 

Beloved brothers and sisters in Christ, grace and peace be with you!

Today, the Lord calls us to a deeper faith, a faith that moves mountains, casts out darkness, and makes the impossible possible. As we meditate on Mark 9:14-29, let us open our hearts to the Word of God, allowing it to strengthen our faith  in our journey of discipleship, especially in this difficult time we live.

The Struggle Between Faith and Doubt

In today’s Gospel passage, we find Jesus descending from the Mount of Transfiguration and encountering a scene of chaos. A desperate father has brought his son, tormented by a spirit that seeks to destroy him. The disciples have tried but failed to cast it out. The scribes argue. The crowd watches. And in the midst of it all, there is a sense of powerlessness.

Jesus responds with a rebuke, not just to the disciples but to the entire generation:
“O faithless generation, how long shall I be with you? How long shall I bear with you?” (v.19).

The issue at hand is not merely the boy’s suffering but a deeper crisis, a crisis of faith. The disciples, who had previously been given authority over unclean spirits (Mark 6:7), who have witnessed Jesus perform many miracles, are now unable to act in His absence. The father of the boy, though desperate, is filled with doubt.

Faith as the Key to Divine Power

The dialogue that ensued between Jesus and the father of the possessed boy is quite edifying. When the father pleads, “If You can do anything, have compassion on us and help us” (v.22), Jesus immediately redirects the question back to him: “If you can believe, all things are possible to him who believes” (v.23).

Here, Jesus emphasizes the centrality of faith. The Greek word pisteuō, meaning “to believe,” goes beyond mere intellectual assent; it speaks of trust, surrender, and reliance on God. This faith is not about our strength but about placing ourselves entirely in the hands of Christ.

The father’s response is one of the most honest prayers ever recorded in Scripture:
“I believe; help my unbelief!” (v.24).

This is the cry of every struggling Christian, every disciple who wants to trust but wrestles with doubt. Jesus does not reject this imperfect faith. Instead, He acts upon it, commanding the unclean spirit to leave and never return.

The Power of Prayer and Fasting

Later, the disciples ask Jesus privately, “Why could we not cast it out?” (v.28).

Jesus answers, “This kind can come out by nothing but prayer and fasting” (v.29).

The Greek word for prayer here, proseuchē, signifies an intimate, ongoing communion with God. And fasting, while not explicitly mentioned in all manuscripts, represents self-denial, discipline, and dependence on God’s power rather than human effort.

This teaches us that spiritual authority does not come from technique or formula but from a life deeply rooted in prayer and surrender to God. Faith is not a momentary surge of confidence; it is cultivated through intimacy with the Father.

A Call to Deeper Faith

Brothers and sisters, how often do we find ourselves like the disciples, facing battles we should overcome but failing due to our lack of prayer? How often are we like the father, believing, yet struggling with doubt?

Jesus does not ask for perfect faith; He asks for real, growing faith. Even when we feel weak, let us pray as this father did:

“Lord, I believe; help my unbelief!”

Let us deepen our faith through prayer and fasting, drawing near to the Lord so that we may experience the fullness of His power. When we trust in Him, nothing is impossible!

May the Lord strengthen our faith today. May He cast out every spirit of doubt, fear, and discouragement. May we walk in the power of prayer, knowing that with God, all things are possible.

In the name of the Father, and of the Son, and of the Holy Spirit. Amen.

 


Sunday, February 23, 2025

De la Haine à la Guérison : Vivre le Commandement Radical de Jésus d’Aimer Nos Ennemis (1 Samuel 26,2-23 ; Luc 6,27-38)


Chers frères et sœurs en Christ,
Que la paix de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous !

En ce 7 dimanche du calendrier liturgique, la Parole de Dieu nous confronte à l’un des commandements les plus difficiles, mais aussi les plus essentiels de la vie chrétienne : « L’amour des ennemis ». Ce n’est pas seulement un idéal moral ou une belle parole, mais le cœur même de ce que signifie être disciple du Christ.

Soyons honnêtes : Comment aimer quelqu’un qui nous a blessés ? Comment pardonner à celui qui nous a trahis, calomniés ou même persécutés, cherchant à nous nuire ? Les lectures d’aujourd’hui nous appellent à dépasser nos instincts naturels à aimer seulement ceux qui nous aiment et haïr ceux qui nous haïssent.  Nous sommes donc invités à entrer dans la logique divine de la miséricorde et du pardon. Ouvrons nos cœurs et méditons sur cet appel radical de Jésus, qui nous invite à être à l’image de notre Père céleste, en qui nous avons été créés.

La Miséricorde de David : Un Reflet du Cœur de Dieu (1 Samuel 26,2-23)

Dans notre première lecture, nous assistons à un épisode dramatique de la vie de David. Le roi Saül, consumé par la jalousie, traque David pour le tuer. Mais dans un retournement inattendu, David trouve Saül endormi et a l’occasion parfaite de se venger. Au lieu de le tuer, il choisit de lui épargner la vie et déclare :

« Ne le détruis pas ! Qui pourrait impunément porter la main sur l’oint du Seigneur ? » (1 Sam 26,9)

David a compris une vérité profonde : la vengeance appartient à Dieu seul (cf. Deut. 32,35). Il choisit la miséricorde plutôt que la vengeance. Il reconnaît que Dieu, en Son temps, rendra justice à Saül. Ce geste préfigure la miséricorde divine qui sera pleinement révélée en Jésus-Christ.

Combien de fois nous retrouvons-nous dans des situations où nous sommes tentés de riposter, de garder rancune, ou de nous laisser emporter par la colère ? Le monde nous enseigne que le pouvoir se trouve dans la domination, mais l’exemple de David nous rappelle que la vraie force réside dans la miséricorde.

Le Commandement Révolutionnaire de Jésus : Aimer ses Ennemis (Luc 6,27-38)

Dans l’Évangile, Jésus nous révèle la raison fondamentale pour laquelle nous devons aimer nos ennemis. Ses paroles ont sans doute choqué ses auditeurs, car elles dépassaient l’enseignement de Moïse :

« Mais je vous le dis, à vous qui m’écoutez : aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. » (Luc 6,27-28)

Cet enseignement va bien au-delà de la Loi juive, qui prônait la justice selon la règle « Œil pour œil, dent pour dent » (Exode 21,24). Jésus introduit une nouvelle éthique : celle de l’amour divin.

Le mot grec utilisé ici pour l’amour est agapaō, qui ne désigne pas simplement une affection émotionnelle ou une sympathie naturelle. L’Agapè est un amour sacrificiel et inconditionnel, qui cherche le bien de l’autre, même lorsqu’il ne le mérite pas.

Jésus nous dit de faire du bien à ceux qui nous haïssent. Ce qui importe, c’est ce que nous faisons, et non ce que nous ne faisons pas. Cela nous évite le péché de l’indifférence. Bénir, c’est parler positivement de ceux qui nous maudissent, dire du bien sur eux, car il y a une puissance dans les paroles que nous prononçons. Nous pouvons blesser avec nos mots, et Jésus nous rappelle combien la calomnie et la médisance sont destructrices. Prier pour ceux qui nous maltraitent est parfois la première étape, surtout lorsque le pardon semble impossible à cause des blessures profondes que nous portons.

Pouvons-nous imaginer à quel point cet enseignement était contre-culture ? Le peuple attendait un Messie qui écraserait leurs ennemis, et non un Maître qui leur ordonnerait de les aimer ! Pourtant, c’est la voie radicale du Royaume de Dieu.

Le Défi de Vivre Cet Enseignement Aujourd’hui

Chers frères et sœurs, soyons sincères : ce commandement est l’un des plus difficiles à appliquer. Nous vivons dans un monde rempli de haine, de divisions et de violences. Quand nous pensons aux guerres et aux conflits à travers le monde, aimer nos ennemis semble une mission impossible.

  • Lorsqu’on nous insulte, notre réflexe naturel est de nous défendre, pas de bénir notre agresseur.
  • Lorsqu’on nous fait du mal, nous voulons obtenir justice, pas prier pour celui qui nous persécute.
  • Lorsqu’on nous blesse, il est difficile de pardonner, encore moins de faire du bien à l’auteur du mal.

Mais Jésus ne nous demande pas seulement d’aimer nos ennemis en paroles ; Il l’a vécu jusqu’au bout. Sur la Croix, après avoir été faussement accusé, battu, humilié et crucifié, Il a prié pour Ses persécuteurs :

« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23,34)

Quel Amour immense ! Si nous sommes vraiment Ses disciples, nous ne pouvons pas ignorer cet appel. Nous sommes appelés à aimer comme Lui.

Des Moyens Concrets pour Vivre Cet Amour

Comment mettre cet enseignement en pratique ?

  • Examinons nos cœurs. Y a-t-il quelqu’un que nous refusons de pardonner ? Demandons au Saint-Esprit la grâce de lâcher prise.
  • Choisissons la miséricorde plutôt que la vengeance. Comme David, refusons de riposter lorsque nous sommes blessés.
  • Prions pour ceux qui nous ont fait du mal. Cela transforme notre cœur et déracine toute rancune.
  • Répondons par la bonté. Une parole douce peut briser le cycle de la haine.
  • Ayons confiance en la justice de Dieu. Lui seul juge avec droiture.

Il est essentiel de comprendre que Satan et ses partisans se nourrissent de la haine, du non-pardon et du désir de vengeance. Aimer, comme Jésus nous l’a commandé, est une arme spirituelle puissante contre les forces du mal.

La Marque d’un Véritable Chrétien

Chers frères et sœurs, le monde nous reconnaîtra comme disciples du Christ non pas par nos jeûnes, ni par nos prédications, mais par notre amour. Jésus Lui-même l’a dit :

« À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13,35)

Aujourd’hui, Jésus nous invite à une vie plus élevée, une vie qui reflète la miséricorde du Père. Demandons la grâce d’aimer comme Il a aimé, de pardonner comme Il a pardonné, et de bénir même ceux qui nous persécutent.

Que le Seigneur nous donne un cœur rempli de Son amour divin, afin que nous soyons de véritables témoins de Sa miséricorde dans le monde. Amen.

Prions ensemble :

Père céleste, nous Te rendons grâce pour le don de Ta Parole aujourd’hui. Donne-nous le courage et la grâce de répondre à Ton appel radical d’aimer nos ennemis. Remplis nos cœurs de Ton amour agapè, afin que nous puissions refléter Ta miséricorde et Ta bonté dans un monde blessé. Aide-nous à pardonner comme nous avons été pardonnés, et à aimer comme nous avons été aimés. Nous Te le demandons par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

From Hatred to Healing: Living Jesus’ Radical Command to Love Our Enemies. (1 Samuel 26:2-23. Luke 6:27-38).

 

Dear brothers and sisters in Christ,
May the peace of our Lord Jesus Christ be with you all!

On this 7th Sunday of the liturgical calendar,  the Word of God confronts us with one of the most difficult, yet most essential, commandments of Christian life: “Love of the enemies”. This is not just a moral ideal or a beautiful saying; it is at the very heart of what it means to be a disciple of Christ.

But let us be honest: How do we love someone who has hurt us? How do we forgive someone who has betrayed us, slandered us, or even persecuted us, seeking to eliminate our life? The readings today challenge us to rise beyond our human instincts and enter into the divine logic of mercy and forgiveness. Let us open our hearts as we reflect on this radical call of Jesus, inviting us to be like our heavenly Father in whose image and likeness we are created.

David’s Mercy: A Reflection of God’s Heart (1 Samuel 26:2-23)

In our first reading, we encounter a dramatic episode from the life of David. King Saul, consumed by jealousy, has been hunting David down to kill him. But in an unexpected turn of events, David finds Saul sleeping and has the perfect opportunity to take his revenge. Instead of killing him, David spares his life, saying:

“Do not destroy him, for who can lay his hand on the Lord’s anointed and be guiltless?”(1 Sam 26:9)

David understood something profound: vengeance belongs to God alone (cf. Deut. 32:35). He chose mercy over revenge. He recognized that God, in His own time, would deal with Saul justly. This is a foreshadowing of the divine mercy revealed fully in Jesus Christ.

How often do we find ourselves in situations where we are tempted to retaliate, to strike back, to hold onto resentment? The world teaches us that power is found in domination, but David’s example reminds us that true strength is found in mercy.

Jesus’ Revolutionary Command: Love Your Enemies (Luke 6:27-38)

In the Gospel we discover the core reason why we should love our enemy. Jesus’ words in the Gospel must have shocked His listeners, as it goes beyond what Moses taught them.

“But I say to you who hear, love your enemies, do good to those who hate you, bless those who curse you, pray for those who mistreat you.” (Luke 6:27-28)

This teaching goes beyond anything found in the Old Testament. The Jewish Law emphasized justice: “An eye for an eye, a tooth for a tooth” (Exod. 21:24). But Jesus introduces a completely new ethic: the ethic of divine love.

The Greek word for love used here is agapaō, which is not just an emotional affection or a feeling of kindness. Agape love is sacrificial, unconditional love, a love that seeks the good of the other, even when they do not deserve it.

Jesus is telling us: Do good to those who hate you. So, what matters is what we do and not what we do not do. This saves us from sin of indifference.  Bless, which means to speak well of those who curse you. Indeed, there is power in words we pronounce. We can hurt even with words. This reminds of how harmful and terrible the sin of gossiping is.  Blessing others, speaking well of them means looking beyond their weaknesses and seeing them above all as children of the same God.  Pray for those who mistreat you. This could be the first step especially when forgiveness becomes too difficult because of the deep hurt in our hearts, nourished sometimes by the fear that the enemy, if left unchecked, could continue to harm when possible.

Can we imagine how countercultural Jesus’ teaching was? The people expected a Messiah who would crush their enemies, not one who would tell them to love them! And yet, this is the radical new way of the Kingdom of God.

The Challenge of Living This Teaching Today

My dear  Sisters and Brothers, let us be honest to ourselves: this command is one of the hardest to live out. Our  world filled with hatred, division, and violence. Think of wars, conflicts in various parts of the world. Indeed,  loving our enemies seems almost impossible mission.

  • When we are insulted, our natural reaction is to defend ourselves, not bless our aggressors.
  • When we are wronged, our instinct is to seek justice, not to pray for those who mistreat us.
  • When we are hurt, we find it difficult to forgive, let alone do good to those who harmed us.

But Jesus does not just ask us to love our enemies in words; He lived it to the fullest. On the Cross, after being falsely accused, beaten, humiliated, and crucified, He prayed for His persecutors:

“Father, forgive them, for they do not know what they are doing.” (Luke 23:34). What a Great Love!!!

If we are truly followers of Christ, we cannot ignore this command. We are called to love like Him.

Practical Ways to Live Out This Command

How can we put this teaching into practice? Let’s examine our hearts. Is there someone you are refusing to forgive? Ask the Holy Spirit for the grace to let go.  Let’s choose mercy over revenge. Like David, refuse to retaliate when you are wronged. Pray for those who have hurt you. This is difficult, but it transforms your heart, uprooting any seed of hatred and vengeance. Respond with kindness. A soft word can break the cycle of hatred. Trust in God’s justice. He alone will judge righteously. It is important to understand that satan and his followers feed on hatred, unforgiveness, vengeance. Therefore, loving as Jesus has told us is a very strong means of disarming them. 

The Mark of a True Christian

Dear brothers and sisters, the world will recognize us as true disciples of Christ not by how much we fast, or preach, but by how much we love. Jesus Himself said:

“By this everyone will know that you are my disciples, if you love one another.” (John 13:35)

Today, Jesus is inviting us to a higher way of living, a way that reflects the mercy of the Father. Let us ask for the grace to love as He loved, to forgive as He forgave, and to bless even those who persecute us.

May the Lord grant us hearts filled with His divine love so that we may be true witnesses of His mercy in the world. Amen.

 

Closing Prayer:

Heavenly Father, we thank You for the gift of Your Word today. We ask for the courage and grace to live out the radical call to love our enemies. Fill our hearts with Your agape love, that we may reflect Your mercy and kindness to a broken world. Help us to forgive as we have been forgiven, and to love as we have been loved. We ask this through Christ our Lord. Amen🙏🙏🙏.

 

 


Friday, February 21, 2025

De Babel à la Pentecôte : Embrasser le plan de Dieu pour l'unité dans la diversité (Genèse 11,1-9)

 


L’origine de l’humanité et le plan de Dieu

Pour comprendre pleinement le sens de Genèse 11,1-9, nous devons revenir au commencement de l’histoire humaine. La Bible nous enseigne que Dieu a créé Adam et Ève à son image et à sa ressemblance (Gn 1,26-27). C’est là le fondement de l’identité humaine : notre dignité vient du fait que nous sommes le reflet de Dieu, et non de ce que nous construisons ou accomplissons.

De plus, Dieu a dit : « Faisons l’homme à notre image » (Gn 1,26). Cette forme plurielle révèle le mystère du Dieu Trinitaire : Père, Fils et Esprit Saint, un seul Dieu en trois Personnes, une parfaite unité dans la diversité. C’est ce modèle divin qui est le modèle de la société humaine : une unité qui embrasse les différences au lieu de les effacer.

Cependant, en Genèse 11, nous voyons un projet humain qui rejette le dessein de Dieu. Après l’expérience du déluge et l’alliance de Dieu avec Noé, l’humanité s’éloigne de nouveau de la sagesse divine, choisissant plutôt de créer une civilisation qui privilégie le pouvoir, le contrôle et l’auto-glorification. Ce n’est pas l’unité, mais l’uniformité.

Le danger de l’uniformité : la racine de l’erreur de Babel

L’histoire commence par une affirmation d’uniformité absolue : « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots » (Gn 11,1).

À première vue, cela pourrait sembler être une bonne chose. Après tout, un monde où tout le monde parle la même langue ne favoriserait-il pas la paix ? Mais le problème ici ne concerne pas seulement la langue : il s’agit d’une tentative d’éliminer la diversité voulue par Dieu au profit du contrôle humain.

L’unité ne signifie pas la ressemblance. Dieu a créé les hommes avec des dons, des cultures et des identités différentes. Les bâtisseurs de Babel voulaient un système unique, une structure unique, une seule manière de penser qui rejetait le dessein divin.

L’unité imposée mène à la manipulation. Lorsque des sociétés exigent que tout le monde pense, parle et agisse de la même manière, elles créent des systèmes d’oppression plutôt que d’harmonie véritable.

C’est un avertissement pour nous aujourd’hui : la paix véritable ne vient pas de l’élimination des différences, mais de l’apprentissage de la coexistence dans la diversité.

« Bâtissons une ville » : Une civilisation sans Dieu

Le projet du peuple était audacieux : « Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel, et faisons-nous un nom » (Gn 11,4).

Ici, nous voyons leur véritable motivation :

La ville (« ‘îr ») : Dans la tradition biblique, les villes symbolisent souvent des structures de pouvoir humain qui cherchent à remplacer la dépendance envers Dieu. Au lieu de se disperser sur la terre comme Dieu l’avait commandé (Gn 1,28), ils choisissent de centraliser le pouvoir en un seul endroit.

La tour (« migdal ») : Il ne s’agissait pas seulement d’un projet architectural, mais d’une déclaration d’autosuffisance. Ils voulaient atteindre les cieux, non pas pour être avec Dieu, mais pour le défier.

« Faisons-nous un nom » (« na’aseh lanu shem ») : Dans le langage biblique, un nom (« shem ») représente l’identité et la mission. Plutôt que de recevoir leur identité de Dieu, comme Abraham le fera plus tard (Gn 17,5), ils veulent se définir eux-mêmes, indépendamment de Dieu.

Au fond, Babel n’était pas une quête d’innovation ou de progrès, mais le désir humain de contrôler son propre destin en rejetant l’orientation divine.

La peur de la diversité : pourquoi ont-ils rejeté le plan de Dieu ? : Un verset clé du passage révèle le cœur de leur rébellion : « De peur que nous ne soyons dispersés sur toute la surface de la terre » (Gn 11,4).

Mais n’était-ce pas exactement ce que Dieu avait commandé en Genèse 1,28 ? Dieu voulait que l’humanité se multiplie, remplisse la terre et répande son image partout. Les bâtisseurs de Babel, cependant, ont vu cela comme une menace au lieu d’une bénédiction. Ils craignaient la dispersion parce qu’ils voulaient le contrôle. Ils ont rejeté la diversité, la percevant comme une division.

Ce même état d’esprit persiste aujourd’hui. Beaucoup craignent les différences culturelles, religieuses ou sociales, les associant au conflit. Mais la vraie question est la suivante : les différences sont-elles elles-mêmes la cause des divisions, ou bien est-ce la manière dont les humains les manipulent ?

« Le Seigneur descendit » : l’ironie de l’orgueil humain : Le verset 5 nous dit : « Mais le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que les fils des hommes avaient bâtie ». Peu importe la hauteur de leur construction, elle était si insignifiante que Dieu dut « descendre » pour la voir ! Le verbe hébreu « yarad » (descendre) contraste avec leur tentative de s’élever.

Cela nous enseigne une vérité puissante : l’orgueil humain, si grand soit-il, est microscopique aux yeux de Dieu. Les nations, les institutions et les idéologies peuvent croire qu’elles peuvent créer un monde sans Lui, mais au final, leurs tours finissent toujours par s’écrouler.

Confusion et dispersion : une miséricorde déguisée

La réponse de Dieu n’était pas seulement une punition ; c’était un acte de miséricorde : « Le Seigneur confondit la langue de toute la terre et les dispersa sur toute la surface de la terre » (Gn 11,7-8).

Le mot hébreu pour « confondre » (« balal ») signifie mélanger ou embrouiller. Le nom Babel (« Bavel ») joue sur ce mot. Ce qu’ils cherchaient – l’uniformité – a été brisé, mais cela s’est révélé être une bénédiction cachée.

S’ils avaient réussi leur projet, l’humanité serait restée piégée dans une civilisation s’auto-glorifiant et rejetant Dieu. Au lieu de cela, en les dispersant, Dieu les a ramenés à son plan initial : un monde où différentes nations, cultures et langues reflètent sa gloire.

Quelle leçon pour notre monde aujourd’hui ?

Les différences ne sont pas la cause des divisions, mais l’égoïsme humain

Beaucoup craignent la diversité culturelle, religieuse ou sociale, pensant qu’elle est la cause des conflits. Mais Genèse 11 nous apprend que la division ne vient pas de la diversité elle-même, mais de la manipulation humaine et de l’égoïsme :

  • Les leaders politiques exploitent les différences pour obtenir du pouvoir.
  • Les idéologies sociales utilisent la division pour contrôler les discours.
  • Même des groupes religieux peuvent transformer la diversité en conflit plutôt qu’en bénédiction.

La vraie question est : cherchons-nous l’unité voulue par Dieu, qui embrasse la diversité, ou imposons-nous une uniformité de type Babel qui la supprime ?

L’unité dans la diversité est le plan de Dieu

L’histoire de Babel trouve sa véritable résolution à la Pentecôte (Actes 2). Là, Dieu renverse la confusion des langues, non pas en forçant tout le monde à parler de la même manière, mais en permettant à tous de se comprendre. L’Esprit Saint crée une unité qui n’efface pas la diversité, mais l’embrasse.

Bâtirons-nous Babel ou chercherons-nous le Royaume de Dieu ?

La tour de Babel est un avertissement contre l’illusion de l’autosuffisance et la peur de la diversité. Dieu nous appelle à l’unité, mais une unité enracinée en Lui, et non dans le contrôle humain.

Chercherons-nous à nous faire un nom comme Babel, ou glorifierons-nous le Nom de Dieu et embrasserons-nous son plan ?

 


From Bable to Pentecost: Embracing God’s Plan of Unity in Diversity (Genesis 11:1-9).

 

Dear Sisters and Brothers, Peace and Love of Christ be with you!!! 

Humanity’s Origin and God’s Plan

To fully grasp the meaning of Genesis 11 :1-9, we must start at the beginning of humanity’s story. The Bible tells us that God created Adam and Eve in His image and likeness (Gen. 1:26-27). This is the foundation of human identity; our dignity comes from being reflections of God, not from what we build or achieve.

Moreover, God said, “Let us make man in our image” (Gen. 1:26). This plural form reveals the mystery of the Triune God; Father, Son, and Holy Spirit; One God in Three Persons, a perfect unity in diversity. This is the divine model for human society: unity that embraces, rather than erases, differences.

However, in Genesis 11, we see a human project that rejects God’s design. After the experience of the flood and God’s covenant with Noah, humanity once again moves away from divine wisdom, choosing instead to create a civilization that prioritizes power, control, and self-glorification. This is not unity; but rather uniformity.

The Danger of Uniformity: The Root of Babel’s Error

The story begins with a statement of absolute uniformity: “The whole earth had one language and the same words”.

At first glance, this may seem like a good thing, after all, wouldn’t a world where everyone speaks the same language bring peace? But the deeper issue here is not just language, it is an attempt to eradicate God-given diversity in favor of human control.

Unity does not mean sameness. God created people with different gifts, cultures, and identities. Babel’s builders wanted one system, one structure, one way of thinking that rejected God’s design.

Imposed unity leads to manipulation. When societies demand that everyone think, speak, and act the same way, they create systems of oppression rather than true harmony.

This is a warning for us today: true peace does not come from eliminating differences but from learning to live together within them.

“Let Us Build a City” – A Civilization Without God

The people’s plan was bold: “Come, let us build ourselves a city and a tower with its top in the heavens, and let us make a name for ourselves” (v.4).

Here, we see their real motivation: The City (ir): In biblical tradition, cities often symbolize human power structures that seek to replace dependence on God. Instead of spreading across the earth as God commanded (Gen. 1:28), they chose to centralize power in one place.

The Tower (migdal): This was more than an architectural project; it was a statement of self-sufficiency. They wanted to reach the heavens; not to be with God, but to challenge Him. This is evident in the following phrase:  “Let us make a name for ourselves” (na’aseh lanu shem): In biblical language, a name (shem) represents identity and purpose. Instead of receiving their identity from God, as Abraham later would (Gen. 17:5), they sought to define themselves apart from Him.

At its core, Babel was not about innovation or progress; it was about humanity’s desire to control its own destiny, rejecting God’s guidance.

Fear of Diversity: Why They Rejected God’s Plan

One of the key statements in the passage reveals the heart of their rebellion: “Lest we be scattered over the face of the whole earth.” But wasn’t this exactly what God commanded in Genesis 1:28? God’s desire was for humanity to multiply, fill the earth, and spread His image everywhere. The Babel builders, however, saw this as a threat instead of a blessing. They feared dispersion because they wanted control. They rejected diversity because they saw it as division.

This same mindset persists today. Many people fear differences, whether cultural, religious, or social, because they associate them with conflict. But the real question is: Are differences themselves the cause of division, or is it the way humans manipulate them?

The Lord Came Down: The Irony of Human Pride

Verse says : “But the LORD came down to see the city and the tower which the children of man had built.”

No matter how high they built, their structure was so insignificant that God had to “come down” to even take notice! The Hebrew verb  (yered) “came down” contrasts with their attempt to go up.

This shows us a powerful truth: Human pride, no matter how great, is microscopic in the eyes of God. Nations, institutions, and ideologies may think they can create a world without Him, but in the end, their towers always crumble.

Confusion and Dispersion: A Mercy in Disguise : God’s response was not just punishment; it was an act of mercy. “The LORD confused the language of all the earth, and from there the LORD scattered them over the face of all the earth.” (v.7-8)

The Hebrew word for “confused” (balal) means to mix or entangle. The name Babel (Bavel) sounds like this word, creating a play on words. What they sought, uniformity, was shattered, but this was actually a blessing in disguise.

Had they succeeded in their plan, humanity would have remained trapped in a self-glorifying, God-rejecting civilization. Instead, by dispersing them, God forced them back into His original plan: a world where different nations, cultures, and languages would reflect His glory.

What Does This Mean for Our World Today?

Differences Are Not the Cause of Division :  But Human selfishness

Many people today fear cultural, religious, or social differences, believing they are the root of conflict. But Genesis 11 teaches us that division is not caused by diversity itself, but by human manipulation and selfishness

  • Political leaders exploit differences to gain power.
  • Social ideologies use division to control narratives.
  • Even religious groups can turn diversity into a battle instead of a blessing.

The real question we must ask is: Are we seeking God’s kind of unity, one that embraces diversity; or are we imposing a Babel-like uniformity that suppresses it?

Unity in Diversity Is God’s Plan : The story of Babel finds its true resolution at Pentecost (Acts 2). There, God reversed the confusion of languages, not by forcing everyone to speak the same way, but by allowing people of all nations to understand one another. The Holy Spirit created a unity that did not erase diversity but embraced it.

We Must Discern Between True Unity and False Uniformity : Our world desperately needs unity, but not at the cost of suppressing individuality, culture, or faith. True unity comes from God and respects differences, while false unity tries to control people and force them into sameness.

Will We Build Babel or Seek God’s Kingdom?

The Tower of Babel is a warning against the illusion of self-sufficiency and the fear of diversity. God calls us to unity, but a unity rooted in Him, not in human control.

Will we try to build our own name like Babel, or will we seek to glorify God’s name  and embrace it as part of God’s plan? Or seek to make name for ourselves?


Un Regard Qui Transforme une Vie (Luc 5,27-32)

Chères Sœurs et chers Frères, que la Paix et l’Amour du Christ soient avec vous tous !!! Aujourd’hui, nous méditons sur l’appel de Lévi,...