Tuesday, March 25, 2025

Feast of the Annunciation : “Let it be done to me according to your word”

 

Beloved Sisters and Brothers in Christ, Peace be with you!

Today, the Church celebrates the beginning of a mystery so great, so profound, that heaven itself bent down to communicate salvation’s plan into the ears of a humble virgin. It is the Feast of the Annunciation, a day of divine initiative and human cooperation, when eternity touched time, and God’s “yes” met Mary’s “yes.” In Luke 1:26–38, we hear the angel Gabriel announce the unimaginable to Mary: that she would conceive and bear the Son of the Most High, the Savior of the world.

A Message of Hope in Troubled Times

Angel Gabriel does not arrive at a palace or a temple, but in the simplicity of a small town, Nazareth. This tells us that God meets us where we are, not necessarily where the world esteems greatness. Like Mary, we might feel small, or overlooked. But God's gaze reaches the humble and the hidden.

Angel Gabriel’s first words to Mother Mary : ““Do not be afraid” underline a key truth: God wants us to live with peace of mind. The confusion, wars, economic hardship we experience today in various parts of the world are purely contrary to God’s Will. Like Mary, we can find peace and favor with God if we listen attentively to His Word.

The Courage of Mary’s “Yes”

Mary’s response, “Let it be done to me according to your word,” is a bold, trusting surrender to God’s will. She did not have all the answers. She didn’t know how Joseph would react, how society would treat her, or how she would raise the Son of God. Yet, she said yes.

Her courage wasn’t rooted in self-confidence, but in radical trust, trust in God’s faithfulness, in His power to accomplish what He promises. And so, the Word became flesh, because a woman dared to believe.

Dear Sisters and Brothers, how many of us hesitate to say yes to God’s call because we feel unqualified, unprepared, or afraid of what others might say? Mary teaches us that God does not call the qualified, He qualifies the called. All He needs is our “yes.”

 “I Am the Immaculate Conception” : A Confirmation of Grace.

Exactly 164 years ago today, on March 25, 1858, during Mother Mary’s  apparitions to a simple young girl, Bernadette Soubirous, in Lourdes, she finally revealed her name to her in the following words : “I am the Immaculate Conception.” It was a title that confirmed what the Church had solemnly declared just four years earlier in the dogma of the Immaculate Conception, that Mary was preserved from all stain of sin from the first moment of her existence, in view of the merits of Christ.

Why is this important today?

Because grace precedes mission. Before Mary was called to be the Mother of God, she was filled with grace. Before she said “yes,” she was already favored. Likewise, God goes ahead of us. He prepares us for what He asks of us. We are never alone in our calling. Mary’s immaculate heart is the proof of what God’s grace can do in a human life fully surrendered to Him. We see in Mary’s life a fulfillment of what St Paul wrote in Ephesians 1: 4 : “For he chose us in him before the creation of the world to be holy and Immaculate in His sight, in love”.

Our Call to Announce Christ Today

The Annunciation is not only about Mary’s mission, it is about our mission too. Each of us, in our own circumstances, is called to bear Christ to the world. God sends His “angels”, through Scripture, the sacraments, the voice of conscience, or the needs of others, to announce His will to us. The question is: Are we listening? And when we hear, will we respond like Mary?

Like Bernadette, like Mary, we may feel little or unworthy. But God is not looking for perfection; He is looking for availability. If we, like Mary, open our hearts and say, “Let it be done to me,” then Christ will be born again in our lives, in our families, and in our world.

 

Becoming Bearers of the Word

As we celebrate this great feast, let us renew our trust in God. Let us silence our fears and doubts. Let us allow Mary’s response accompany us in every situation: “Behold, I am the servant of the Lord. Let it be done to me according to your word.”

May Mary, the Immaculate Conception, intercede for us that we too may carry Jesus into the world, in our hearts, in our words, and in our actions.

And may every moment of our lives become a living Annunciation, where God’s Word finds a home in us.

Amen.

 

Saturday, March 22, 2025

Perdus et Retrouvés dans le Cœur du Père (Michée 7,14-15.18-20 ; Luc 15,1-3.11-32)

 

Chers Sœurs et Frères en Christ,
Que la paix et l’amour du Christ soient avec vous !!!

Nous approchons doucement de la fin de la deuxième semaine de Carême et nous nous préparons à entrer dans la troisième. Peut-être que ce week-end pourrait être une occasion d’évaluer le chemin parcouru jusqu’à présent.  Au cœur de la première lecture d’aujourd’hui, nous trouvons un rappel essentiel : nous avons un « Dieu d’Alliance ». Dieu continue de nous inviter à revenir à Lui de tout notre cœur, notre esprit, notre âme, notre volonté ,  pour redécouvrir Sa miséricorde.

En ce temps de Carême, la Parole de Dieu nous invite à voir la conversion non pas comme une punition, mais comme un retour à la maison, un retour vers le Dieu qui se réjouit de faire miséricorde et qui court à la rencontre de ses enfants. Par le cri du prophète Michée et la parabole du père miséricordieux, nous sommes rappelés à cette vérité : aussi loin que nous nous soyons égarés, l’amour de Dieu est toujours plus grand. Le Carême est ce moment de relèvement, de retour et d’étreinte retrouvée.

Dans la première lecture, le prophète Michée élève une prière pleine de désir et d’espérance. Israël a péché, s’est éloigné, mais Michée ose parler à Dieu avec confiance. Il s’écrie : « Pais ton peuple avec ton bâton… comme aux jours d’autrefois. » Michée s’adresse à un peuple blessé par l’exil et le péché, mais il ose espérer. Il se souvient de ce que Dieu a fait dans le passé : comment Il a libéré Son peuple de l’esclavage en Égypte, comment Il a accompli des merveilles.

Car Michée sait qui est Dieu. Et il le proclame avec force : « Quel Dieu est comparable à toi, qui enlève la faute, qui passe sur la révolte… qui ne garde pas sa colère à jamais, car il prend plaisir à faire miséricorde ! »

Ah ! Quelle parole magnifique : Dieu prend plaisir à faire miséricorde ! Il ne le fait pas à contrecœur. Ce n’est pas un juge qui signe notre acquittement à regret. Non ! La miséricorde est sa joie ! C’est sa nature, sa gloire. Le Carême, alors, c’est redécouvrir la joie d’être retrouvés par un Dieu qui ne se lasse jamais de pardonner.

Et le prophète élève ensuite notre regard vers les merveilles du passé : « Comme aux jours où tu sortis du pays d’Égypte, je te ferai voir des merveilles. » Michée rappelle à Israël, et à nous, que Dieu est Celui qui brise les chaînes, qui ouvre les mers, qui guide Son peuple par la lumière et le feu. Le Dieu de l’Exode est encore le Dieu d’aujourd’hui. Et en ce Carême, Il appelle chacun de nous à croire de nouveau en Sa miséricorde, à se souvenir, à revenir, et à se réjouir.

Cela nous conduit à l’une des paraboles les plus aimées de l’Évangile : celle du Fils prodigue (Luc 15,1-3.11-32). Mais peut-être devrions-nous aujourd’hui lui donner un autre nom : la Parabole du Père Miséricordieux.

La Parabole du Père Miséricordieux : Jésus nous parle d’un fils qui réclame son héritage de son vivant ,  une façon symbolique de dire à son père : « Je préférerais que tu sois mort. » Il part, gaspille tout, pêche, s’enfonce dans la misère, jusqu’à nourrir des porcs et envier leur nourriture. Mais un jour, il revient à lui-même. Il réalise à quel point il est misérable. Cette prise de conscience ;  que nos péchés nous rendent misérables, est le début de la conversion. Et cela, chers amis, est le tournant.

Le Carême, c’est précisément ce moment de réveil. Un temps pour reconnaître que nous nous sommes éloignés. Un temps pour admettre, avec humilité, que la vie loin du Père nous laisse vides et affamés.

Et que se passe-t-il quand le fils revient ? Avant même qu’il n’ait eu le temps de prononcer sa confession, le père court à sa rencontre. Il l’embrasse. Il lui rend sa dignité : la robe, l’anneau, les sandales. Il organise un festin. Pourquoi ? Parce que : « Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »

Quelle image de la miséricorde de Dieu ! Il ne garde pas rancune. Il ne nous humilie pas. Il court à notre rencontre.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le fils aîné, fidèle et obéissant, refuse de participer à la fête. Il est amer face à la miséricorde accordée à son frère. Comme nous avons du mal, parfois, à accepter que Dieu est plus généreux que nous ! Pourtant, les paroles du Père à son aîné sont tendres : « Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. »

Les deux fils étaient perdus, chacun à sa manière. L’un dans le péché, l’autre dans l’orgueil. Mais le Père sort à la rencontre de l’un comme de l’autre. Il les invite tous deux à entrer dans la joie de la miséricorde.

Chers amis bien-aimés, que signifie tout cela pour nous, en ce temps de Carême ?

Cela signifie que personne n’est jamais trop loin. Aucun abîme n’est trop profond. Aucun péché trop sombre. Dieu n’attend pas pour nous punir. Il attend pour courir à notre rencontre. Pour nous embrasser. Pour panser nos blessures. Pour festoyer avec nous.

Cela signifie aussi que nous devons veiller à ne pas devenir comme le fils aîné : jaloux, froid, rigide. Le Carême n’est pas un temps pour nous comparer aux autres, mais pour faire l’expérience personnelle de la miséricorde infinie de Dieu et devenir, à notre tour, des témoins et porteurs de cette miséricorde.

Alors, que vous vous reconnaissiez davantage dans le fils cadet rebelle, ou dans le frère aîné amer, l’appel est le même :

Revenons au Père. Laissons-Le nous embrasser. Laissez-Le nous transformer.

Et quand Il l’aura fait, allez et faites de même. Soyez des artisans de réconciliation, des témoins du Dieu « qui prend plaisir à faire miséricorde », et dont les bras sont toujours ouverts.

Mes chers amis, que vous vous retrouviez dans le fils cadet qui s’est égaré, ou dans le fils aîné qui est resté mais dont le cœur s’est éloigné, le message est clair : Le Père nous attend à la maison.

Ce Carême est un temps de grâce, non pour se cacher dans la culpabilité, mais pour se relever dans la miséricorde. Dieu n’attend pas pour nous punir. Il attend pour nous embrasser. Pour nous revêtir à nouveau de dignité. Pour nous faire entrer dans la joie de Sa maison.

Alors, revenons à Lui : par la prière, par la confession, par des actes d’amour et de miséricorde.
Retournons dans les bras de Celui qui prend plaisir à faire miséricorde, et qui nous appelle chacun par notre nom.

Rentrons à la maison de Notre Père !

 


Lost and Found in the Heart of the Father (Micah 7:14-15,18-20. Luke 15:1-3,11-32).

Dear Sisters and Brothers in Christ, Peace and Love of Christ be with you!!!

We are gradually coming to the end of the 2nd week of Lent and getting ready to enter into the 3rd week. Maybe, this week-end could be an opportunity to evaluate the journey we have made so far.  At the heart of today’s first reading is a reminder that we have a “Covenant God”. God continues to invite us to come back to Him with all our hearts, mind, soul, spirit, will and rediscover His Mercy.

During this Lenten season, the Word of God invites us to see conversion not as a punishment, but as a journey back home, a return to the God who delights in mercy and runs to meet His children. Through the cry of the prophet Micah and the parable of the merciful father, we are reminded that no matter how far we stray, God’s love is greater. Lent is our moment to rise, return, and be embraced.

In the first reading from Micah, the prophet lifts up a prayer full of longing and hope. Israel had sinned and wandered, but Micah dares to speak to God with confidence: He cries:

Shepherd your people with your staff… as in the days of old.”

Micah speaks to a people wounded by exile and sin, yet he dares to hope. He remembers what God has done before, how He delivered His people from slavery in Egypt, how He worked wonders. Because he knows who God is. And he proclaims it with power:

“Who is a God like you, who pardons sin and forgives transgression… who does not stay angry forever but delights in showing mercy?”

Ah, what a beautiful line: God delights in mercy! He doesn't show it reluctantly. He’s not a judge who grudgingly signs our release. No! Mercy is His delight! It is His joy, His nature, His glory. Lent, then, is about rediscovering the joy of being found by a God who never tires of forgiving.

And then the prophet lifts our gaze to the mighty deeds of the past:

As in the days when you came out of Egypt, I will show them wonders.”

Micah is reminding Israe, and us, of the God who breaks chains, who opens seas, who leads His people with light and fire. The God of Exodus is still the God of today. And this Lent, He calls each one of us to believe in His mercy afresh, to remember, to return, and to rejoice.

This brings us to one of the most beloved parables in the Gospel: the Prodigal Son (Luke 15:1-3, 11-32). But perhaps today, we should rename it: The Parable of the Merciful Father.

The Parable of the Merciful Father

Jesus tells us of a son who demands his inheritance early, a symbolic way of saying to his father, “I wish you were dead.” He leaves, squanders, sins, falls to the lowest pit, feeding pigs, craving their food. But then, he comes to his senses. He realizes how miserable he was. This awareness of how our sins render us miserable is the beginning of conversion.  And that, dear friends, is the turning point.

Lent is precisely this moment of awakening. A time to recognize that we’ve strayed. A time to admit, with humility, that life away from the Father leaves us empty and starving.

And what happens when the son returns? Before he can utter his confession, the father runs to him. He embraces him. He restores his dignity, robe, ring, sandals. He throws a feast. Why? Because:

“This son of mine was dead, and has come to life again; he was lost, and is found.”

What an image of God’s mercy! He doesn’t hold a grudge. He doesn’t shame us. He runs to meet us.

But the story doesn't end there. The elder son, dutiful and obedient, refuses to join the celebration. He resents the mercy shown to his brother. How often we, too, struggle to accept that God is more generous than we are! Yet the Father’s words to him are just as tender:

“My son, you are always with me, and all I have is yours.”

Both sons were lost in different ways. One in sin, the other in self-righteousness. But the Father goes out to both. He invites both into the joy of mercy.

Beloved friends, what does this mean for us this Lent?

It means no one is too far gone. No pit is too deep. No sin is too dark. God is not waiting to scold us. He is waiting to run to us. To kiss us. To dress our wounds. To feast with us.

It also means we must guard our hearts from becoming like the elder son, jealous, cold, rigid. Lent is not a time to compare ourselves to others, but to encounter the boundless mercy of God personally, and to become ambassadors of that mercy to others.

So, whether you identify more with the rebellious younger son, or the resentful elder brother, the call is the same: Come home to the Father. Let Him embrace you. Let Him change you.

And when He does, go and do likewise. Be a minister of reconciliation, a witness to the God “who delights in mercy,” and whose arms are always open.

My dear friends, whether you see yourself in the younger son who strayed, or in the older son who stayed but grew distant in heart, the message is the same:

The Father wants us home.

This Lent is about grace and not hiding in guilt, but  rising in mercy. God is not waiting to punish us, He is waiting to embrace us. To clothe us again in dignity. To lead us into the joy of His house.

So let us return, through prayer, through confession, through acts of love and mercy. Let us step back into the arms of the One who delights in mercy and who calls each of us by name.

Let us come home!.

Friday, March 21, 2025

Betrayed but Not Forsaken: How God Transforms Sufferings into Glory. (Genesis 37:3-4, 12-13, 17-28)

"From the Pit to the Promise: Trusting God in the Trials of Life"

 

Dear Sisters and Brothers, Peace of Christ be with you! 

As we draw closer to the end of the Second Week of Lent, the liturgical readings gradually draw our attention to the mystery of suffering and God’s redemptive power. Today’s passage from Genesis 37 invites us to reflect about suffering, betrayal, and the mysterious ways of divine providence. The story of Joseph, the beloved son of Jacob, cast into a pit and sold into slavery, can help us meditate the suffering of Jesus, who was also rejected, betrayed, and handed over. In both cases, what seemed like a tragedy was, in reality, the unfolding of God's greater plan of salvation.

The Pain of Betrayal and the Mystery of God's Plan

Joseph was dearly loved by his father, Jacob, and given a special tunic, an outward sign of his father’s favor. However, this love sparked jealousy among his brothers, who hated him and could not speak a kind word to him. It is quite surprising that since the killing of Abel by Cain, the brothered has been deeply wounded, and the blood relation seem not enough to safeguard it.  Today, in families, we see similar stories of hatred, rejection. May be we too have experienced rejection, misunderstanding, or even betrayal from those closest to us. Jesus, like Joseph, was also rejected by His own people. “He came to His own, but His own did not receive Him” (John 1:11). The pains of betrayal is felt more when it  comes from a loved one a family member, etc. 

During Lent, we are called to reflect on the wounds of our hearts, times when we have felt abandoned, forgotten, or mistreated. Yet, we must remember that our pain is not wasted in God’s hands. What Joseph’s brothers meant for evil, God used for good. The betrayal that led Joseph into slavery eventually positioned him to save many lives during a famine. Likewise, Jesus’ suffering and crucifixion, which seemed like a defeat, became the instrument of our salvation.

From the Depths of the Pit to the Heights of Redemption

The turning point in today’s passage is when Joseph’s brothers throw him into a dry cistern, a pit in the wilderness. How terrifying it must have been to be cast into the darkness, alone and powerless! Yet, the pit was not the end of Joseph’s story. God had a plan beyond his suffering.

In Lent, we, too, may feel trapped in our own "pits", struggles with sin, discouragement, or painful trials. But God calls us to trust Him, even when we do not understand. The season of Lent reminds us that beyond the darkness of Good Friday, there is the dawn of Easter. Beyond every pit, there is a promise waiting to be fulfilled.

Choosing Forgiveness Over Bitterness

Joseph’s response to betrayal was not revenge, but later in his life, he chose forgiveness. His story foreshadows Christ, who, from the cross, prayed: “Father, forgive them, for they do not know what they are doing” (Luke 23:34). Lent is a time to examine our hearts. Are we holding onto resentment? Are we willing to trust that God can bring good even out of the wounds we have suffered?

Forgiveness is not weakness; it is the strength of those who trust that God is in control. Just as Joseph’s suffering led to salvation for his family, Jesus' suffering brought redemption to the whole world.

Lent: A Call to Trust in God’s Greater Plan

If we only saw the betrayal of Joseph without knowing the ending, we might think his life was ruined. But God was writing a bigger story. In the same way, whatever trials we face, we must trust that God is working, even when we do not see it.

Lent is a time to surrender our struggles, our hurts, and our fears to God. It is a time to trust that He is leading us, even through the wilderness. The cross was not the end for Jesus, and our struggles are not the end for us. If we remain faithful, if we hold on to hope, God will lead us from the pit to the promise, from suffering to redemption, and from death to new life.

As we continue this Lenten journey, let us ask ourselves: Are we willing to trust God, even when we don’t understand His plan? Are we ready to forgive as Joseph and Jesus forgave? Are we open to letting God use our suffering for His greater purpose?

The story of Joseph is a reminder that no betrayal, no suffering, and no darkness can stop the plans of God. The pit is not the end of the story, the resurrection is coming! Amen.

 

Trahi mais pas Abandonné : Comment Dieu Transforme la Souffrance en Gloire. (Genèse 37, 3-4, 12-13, 17-28)

"Faire confiance à Dieu dans les épreuves de la vie"

Chers frères et sœurs, que la paix du Christ soit avec vous !

Nous nous approchons de la fin de la deuxième semaine du Carême, et  les lectures liturgiques attirent progressivement notre attention sur le mystère de la souffrance et la puissance rédemptrice de Dieu. Le passage d’aujourd’hui, tiré de Genèse 37, nous invite à réfléchir sur la souffrance, la trahison et les voies mystérieuses de la providence divine. L’histoire de Joseph, le fils bien-aimé de Jacob, jeté dans une citerne et vendu comme esclave, peut nous aider à méditer sur la souffrance de Jésus, qui a également été rejeté, trahi et livré. Dans les deux cas, ce qui semblait être une tragédie était, en réalité, le déroulement du plan plus grand de Dieu pour le salut.

La douleur de la trahison et le mystère du plan de Dieu

Joseph était profondément aimé par son père, Jacob, qui lui avait offert une tunique spéciale, un signe visible de sa faveur. Cependant, cet amour a suscité la jalousie de ses frères, qui le haïssaient et ne pouvaient lui adresser une parole aimable. Il est surprenant de constater que depuis le meurtre d’Abel par Caïn, la fraternité a été profondément blessée, et les liens du sang ne semblent pas suffire pour la préserver.

Aujourd’hui, dans les familles, nous voyons des histoires similaires de haine et de rejet. Peut-être avons-nous nous aussi vécu des rejets, des incompréhensions, voire des trahisons de la part de ceux qui nous sont les plus proches. Jésus, comme Joseph, a également été rejeté par les Siens. « Il est venu chez les Siens, et les Siens ne L’ont pas accueilli » (Jean 1, 11). La douleur est plus vive quand la trahison vient d'un être cher, d'un membre de sa famille, etc. 

Pendant le Carême, nous sommes appelés à réfléchir aux blessures de nos cœurs, aux moments où nous nous sommes sentis abandonnés, oubliés ou maltraités. Pourtant, nous devons nous rappeler que notre douleur n’est pas vaine entre les mains de Dieu. Ce que les frères de Joseph ont voulu pour le mal, Dieu l’a utilisé pour le bien. La trahison qui a conduit Joseph à l’esclavage l’a finalement positionné pour sauver de nombreuses vies pendant une famine. De même, la souffrance et la crucifixion de Jésus, qui semblaient être une défaite, sont devenues l’instrument de notre salut.

Des profondeurs de la fosse aux sommets de la rédemption

Le tournant de ce passage se produit lorsque les frères de Joseph le jettent dans une citerne asséchée, une fosse dans le désert. Comme cela a dû être terrifiant d’être jeté dans les ténèbres, seul et impuissant ! Pourtant, la fosse n’a pas été la fin de l’histoire de Joseph. Dieu avait un plan au-delà de sa souffrance.

Pendant le Carême, nous aussi, nous pouvons nous sentir piégés dans nos propres « fosses », luttant contre le péché, le découragement ou des épreuves douloureuses. Mais Dieu nous appelle à Lui faire confiance, même lorsque nous ne comprenons pas. Le temps du Carême nous rappelle qu’au-delà des ténèbres du Vendredi Saint, il y a l’aube de Pâques. Au-delà de chaque fosse, il y a une promesse qui attend d’être accomplie.

Choisir le pardon plutôt que l’amertume

La réponse de Joseph à la trahison n’a pas été la vengeance, mais plus tard dans sa vie, il a choisi le pardon. Son histoire préfigure celle du Christ, qui, depuis la croix, a prié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Le Carême est un temps pour examiner nos cœurs. Gardons-nous de la rancune ? Sommes-nous prêts à croire que Dieu peut faire sortir du bien même des blessures que nous avons subies ?

Le pardon n’est pas une faiblesse ; c’est la force de ceux qui croient que Dieu est aux commandes. Tout comme la souffrance de Joseph a conduit au salut de sa famille, la souffrance de Jésus a apporté la rédemption au monde entier.

Le Carême : Un appel à faire confiance au plan plus grand de Dieu

Si nous ne voyions que la trahison de Joseph sans connaître la fin, nous pourrions penser que sa vie était ruinée. Mais Dieu écrivait une histoire plus grande. De la même manière, quelles que soient les épreuves auxquelles nous faisons face, nous devons croire que Dieu agit, même lorsque nous ne Le voyons pas.

Le Carême est un temps pour abandonner nos luttes, nos blessures et nos craintes à Dieu. C’est un temps pour croire qu’Il nous guide, même à travers le désert. La croix n’a pas été la fin pour Jésus, et nos luttes ne sont pas la fin pour nous. Si nous restons fidèles, si nous gardons l’espérance, Dieu nous conduira de la fosse à la promesse, de la souffrance à la rédemption, et de la mort à la vie nouvelle.

En ce chemin de Carême, posons-nous  des questions: Sommes-nous prêts à faire confiance à Dieu, même lorsque nous ne comprenons pas Son plan ? Sommes-nous prêts à pardonner, comme Joseph et Jésus l’ont fait ? Sommes-nous ouverts à laisser Dieu utiliser notre souffrance pour Son plus grand dessein ?

L’histoire de Joseph est un rappel qu’aucune trahison, aucune souffrance et aucune obscurité ne peuvent arrêter les plans de Dieu. La fosse n’est pas la fin de l’histoire, la résurrection est à venir ! Amen.

 

Thursday, March 20, 2025

Beyond Wealth: The Eternal Consequences of Indifference" (Luke 16:19-31).

Dear Sisters and Brothers, Peace and Love of Christ be with you!!!

One of the most striking and thought-provoking parables of Jesus is the story of the rich man and Lazarus. This parable, found in Luke 16:19-31, serves as a powerful wake-up call to all who are caught in the illusion of self-sufficiency and indifference to the suffering of others. It is not merely a lesson about wealth and poverty, but about the eternal consequences of how we live our lives here on earth. Today, we are invited to reflect deeply on this passage and allow its message to transform our hearts.

The Illusion of Security: The Rich Man’s Fatal Mistake

The parable begins by introducing two contrasting figures. On one hand, there is a rich man, clothed in purple and fine linen, living in luxury every day. He represents those who have everything they need but fail to see beyond their own comfort. His wealth, in itself, is not the problem, what condemns him is his blindness to the needs of Lazarus, the poor man who lay at his gate.

Lazarus, covered in sores and longing for the scraps from the rich man's table, is a silent cry for justice. Yet, day after day, the rich man passes him by, unmoved and untouched. This is a warning to us: spiritual blindness is one of the greatest dangers we can face. When we become so consumed by our own lives that we no longer see the suffering around us, we risk sealing our fate.

How often do we fail to notice the “Lazaruses” in our own lives? The poor, the suffering, the lonely, the rejected, do we see them? Or have we built walls of comfort that prevent us from hearing their silent cries?

The Great Reversal: The Truth Revealed After Death

Then comes the shocking reversal. Both men die, but their fates are completely different. Lazarus, who suffered on earth, is carried by angels to the bosom of Abraham, a place of peace and rest. The rich man, on the other hand, finds himself in torment, in the flames of Hades.

What is striking here is that the rich man does not end up in torment because of his wealth, but because of his failure to love. His sin was not that he was rich, but that he neglected his responsibility to others. His wealth made him self-centered rather than God-centered.

This is a terrifying reality: earthly success is not necessarily a sign of divine approval, and earthly suffering is not always a sign of divine rejection. In the end, what matters most is how we have loved, how we have responded to the needs of others, how we have lived according to God’s commandments.

No Second Chances: The Urgency of Conversion Today

The rich man cries out for relief, but it is too late. The chasm between him and Lazarus is now fixed. His fate is sealed, not because God is cruel, but because he chose to live for himself, and now he must live with the consequences of that choice. Even in his torment, he does not fully repent; he merely seeks relief, and he still sees Lazarus as someone who should serve him. His heart remains hardened.

Perhaps the most chilling part of the parable is when the rich man pleads for his brothers to be warned, and Abraham replies, "They have Moses and the Prophets; let them listen to them" (Luke 16:29). The rich man argues that if someone were to rise from the dead, his brothers would repent, but Abraham responds, "If they do not listen to Moses and the Prophets, neither will they be convinced even if someone rises from the dead" (Luke 16:31).

This is a clear prophecy of how many would still reject Jesus, even after His resurrection. Signs and wonders do not convert hardened hearts; only an openness to God's word does.

The message for us today is urgent: now is the time for conversion. Now is the time to respond to the call of love and mercy. There are no second chances after death.

A Call to Action: How Do We Respond?

The parable ends without telling us what happens to the rich man’s brothers. That is intentional—because we are those brothers. The question remains: Will we listen? Will we change? Will we open our eyes to the Lazaruses in our midst?

This parable challenges us to examine our own hearts:

  • Who are the "Lazaruses" at our gate? Are there people in our lives whom we overlook or ignore?
  • Are we using our blessings to help others? Our wealth, talents, and opportunities are given to us not just for our own benefit, but for the service of others.
  • Are we waiting for a dramatic sign to change our ways? God has already given us His Word, the Church, the sacraments, and countless opportunities for repentance. We must not delay!

Choose Love Before It’s Too Late

Jesus tells this parable not to scare us, but to awaken us. He wants us to realize that eternal life is shaped by our choices today. Love, mercy, and justice must guide our lives, not selfishness and indifference. The greatest tragedy of the rich man was not his wealth, but his failure to love.

Today, let us ask the Lord for the grace to see those who are in need and to respond with generosity. Let us open our hearts while we still have time. May we not wait until it is too late to choose love, mercy, and the way of the Gospel.

Amen.

 

Wednesday, March 19, 2025

Faire Confiance à Dieu dans l’Incertitude : Saint Joseph, un Modèle pour les Familles d’Aujourd’hui (Matthieu 1,16.18-21.24).

 Fête de Saint Joseph, Époux de Marie


Chères Sœurs et chers Frères,
Que la paix et l’amour du Christ soient avec vous ! Bonne fête de Saint Joseph!

Célébrer Saint Joseph aujourd’hui revêt une signification profonde pour les chrétiens, et en particulier pour les familles. L’une des crises qui affaiblissent notre société actuelle est la crise de la paternité. Beaucoup d’enfants grandissent sans figures paternelles fortes, aimantes et responsables, ce qui engendre de profondes blessures dans le tissu de la vie familiale.

En Saint Joseph, nous trouvons un modèle de paternité fondé non pas sur les paroles, mais sur l’action. Il ne prononce pas un seul mot dans l’Écriture, et pourtant, sa vie parle avec éloquence à tous les croyants. Sa présence silencieuse, sa foi solide et son obéissance à la volonté de Dieu en font une figure inspirante pour tout homme appelé à la paternité, au leadership et à la responsabilité.

L’Homme Choisi par Dieu

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous pénétrons au cœur de son parcours, un chemin qui reflète les luttes et les triomphes de quiconque cherche à accomplir la volonté de Dieu. L’Évangile nous présente le rôle essentiel de Joseph dans le mystère du salut. Il est introduit simplement comme « l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, que l’on appelle Christ » (v.16). Cette seule phrase établit sa place extraordinaire dans le plan divin, non par le sang, mais par la providence de Dieu. Le passage évoque ensuite son trouble intérieur en découvrant la grossesse de Marie et le message de l’ange qui allait bouleverser sa vie à jamais.

Une Crise de Foi : Le Dilemme de Joseph

Joseph était un homme juste, fidèle à la Loi et profondément attaché à Marie. Imaginez son angoisse en découvrant qu’elle était enceinte et qu’il n’était pas le père ! Son cœur devait être déchiré entre l’amour et le devoir. Il voulait faire ce qui était juste aux yeux de Dieu et de Marie. Son premier réflexe fut de protéger sa dignité ; il décida donc de la répudier en secret afin d’éviter qu’elle ne soit exposée à l’opprobre public.

Nous voyons ici le cœur d’un homme juste : il n’agit pas dans la précipitation, ni ne cherche à se venger. Même dans sa confusion, il choisit la miséricorde plutôt que la condamnation. Voici le premier message pour nous : nous sommes parfois confrontés à des situations qui ébranlent notre foi et nous laissent dans l’incertitude. Comme Joseph, nous pouvons nous débattre avec des choix difficiles. Son exemple nous enseigne que la justice ne se résume pas au respect des lois, mais implique d’agir avec amour et discernement.

L’Intervention Divine : Le Message de l’Ange

Dans ce moment de crise, Dieu intervient. « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (v.20). Dieu ne laisse pas ses fidèles dans l’obscurité ; Il éclaire et rassure.

Les paroles de l’ange résonnent comme un écho de ce que Dieu dit à travers l’histoire : « Ne crains pas. » Ces mots, répétés si souvent dans l’Écriture, nous rappellent que les desseins de Dieu, bien que mystérieux, sont toujours pour notre bien. Joseph est appelé non seulement à croire, mais à agir dans la foi, à accueillir Marie et son enfant à naître comme les siens.

Quel défi ! Il faut du courage pour abandonner nos propres projets et embrasser la volonté de Dieu, surtout lorsqu’elle semble défier toute logique. Pourtant, Joseph ne questionne pas, ne résiste pas et ne demande pas de preuves supplémentaires. Il fait confiance. À son réveil, il fait exactement ce que l’ange lui a commandé (v.24).

L’Obéissance en Action : Le « Oui » Silencieux de Joseph

Ce moment définit la grandeur de Joseph : son obéissance est immédiate et totale. Sans hésitation, il prend Marie chez lui et accepte Jésus comme son fils. Contrairement à Zacharie, qui avait douté du message de l’ange, ou même à Marie, qui avait demandé des précisions, Joseph répond avec une foi silencieuse mais active.

Son obéissance n’est pas passive, elle est courageuse. Elle implique d’embrasser l’incertitude, de faire face au jugement social et d’assumer la responsabilité d’élever le Fils de Dieu. Joseph accepte un rôle qui dépasse sa compréhension, sans connaître tout le chemin à parcourir, mais en faisant confiance à Dieu pour le guider.

Nous aussi, nous hésitons parfois à obéir à Dieu parce que nous avons peur de l’inconnu. Joseph nous rappelle que l’obéissance ne consiste pas à tout comprendre, mais à faire confiance à Celui qui nous appelle.

L’Héritage de Joseph : Le Cœur d’un Père

Par l’obéissance de Joseph, Jésus grandit dans un foyer empli d’amour et de foi. Joseph lui apprend ce que signifie travailler, prier et servir. Il lui offre stabilité et protection. Bien que Joseph disparaisse du récit évangélique lorsque Jésus commence son ministère public, son influence demeure.

Son témoignage silencieux nous parle encore aujourd’hui. Il rappelle aux pères et aux époux leur devoir sacré envers leur famille : être des protecteurs, des pourvoyeurs et des guides dans la foi. Il interpelle tous les croyants à faire confiance à Dieu, même lorsque le chemin semble obscur. Surtout, il nous montre que la vraie grandeur ne réside pas dans les paroles, mais dans l’action fidèle.

Apprendre de Saint Joseph

En cette fête de Saint Joseph, nous sommes invités à imiter sa foi, son obéissance et sa confiance en Dieu. Sa vie nous rappelle que, même lorsque les circonstances semblent confuses ou difficiles, Dieu est à l’œuvre. Il nous appelle, comme Il a appelé Joseph, à avancer dans la foi, à embrasser notre mission et à croire que ses plans, bien que mystérieux, sont toujours pour notre bien.

Prions pour obtenir la grâce de suivre l’exemple de Saint Joseph, en répondant à l’appel de Dieu avec un cœur disposé et une foi inébranlable. Comme lui, apprenons à dire notre propre « oui » silencieux mais puissant à Dieu, en lui faisant confiance pour nous guider sur des chemins au-delà de notre imagination.

Saint Joseph, Époux de Marie et Gardien du Rédempteur, priez pour nous !

 


« Moi non plus, je ne te condamne pas – Va, et ne pèche plus » (Jean 8,1–11)

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