Friday, March 15, 2024

The Battle between Light and Darkness, Truth and Lies according to Wisdom 2:12-22 and John 7:1-2,10,25-30


The readings from the book of Wisdom and the Gospel of John share a deeply moving image of what it means to live a life of goodness in the face of hatred. Imagine being disliked simply for doing what's right. That's the essence of the message we find in Wisdom 2:12-22, where the good person's mere existence is enough to unsettle those around him. His life is like a mirror, reflecting back the truths others would rather not see. This theme continues in John 7:1-2,10,25-30, where we see Jesus facing pushback from some religious leaders. Why? Because he dared to shake up the norm, to prioritize kindness over rituals, to extend a hand to those everyone else turned away from, (lepers, prostitutes, tax-collectors, etc.) and to heal the sick even on Sabath day. His actions and words didn't just ruffle feathers; they became a threat to the religious authorities and comfortable lifestyles of those in power.

The book of Wisdom reminds us that being against the “Righteous” isn’t something new.  The "enemies of the Just" in Wisdom scoff at his very existence. His virtue "annoys" them because it is a constant reminder of their own failings.  They see his "knowledge of God" and his claim to be a "son of the Lord" as a reproach, a weight on their conscience.  Similarly, in John's Gospel, the Jewish leaders plot against Jesus, their hatred fueled by his teachings that challenge their established order.

This narrative isn't just ancient history; it's incredibly relevant today. Think about those who stand up against corruption or fight tirelessly for a fairer world. Their bravery lays bare truths that make the powerful uncomfortable, often putting these truth-tellers in danger. And some of them have paid the ultimate price while those alive continue to summer violence and persecution.  It's a reminder that standing up for what's right can come with a hefty price.

Yet, in these stories, there's also an underlying thread of hope. Being targeted for doing good, living according to Gospel teachings and values underline the impact one person can have in a context where evil and injustice thrive. It reminds us of the cost of living authentically according to Jesus’ teachings, a path in which one can sometimes feel lonely, isolated and even menaced. It's a call to each of us to not just admire goodness from afar but to embody it, to be that light in the darkness. The life of Jesus teaches us that goodness, love prevails at the end even amidst overwhelming darkness, confusion, and immorality masquerading as truth and deceiving people and some innocent souls.

Today’s readings urge us to do an introspection. How do we react to those who challenge us to think differently? Are we uncomfortable in the face of truth of the Gospel? The stories from Wisdom and John offer us a choice: to embrace light, the narrow path that Jesus spoke about (Matthew 7 :13-14) or remain hidden in the darkness.

Though the world may attempt to obscure the light of the Truth that came into to the world (John 3:13), but, as we're reminded in the Book of Wisdom, "Wisdom is radiant and unfading." (Widom 6:12).  Let's each strive to be a reflection of that light, offering hope in a world that is going through a difficult time of confusion. 

May we embrace the dim of Light of Jesus in our lives against the overwhelming darkness of hatred, wickedness and sin in the world today.🙏🙏🙏


Thursday, March 14, 2024

Au-delà du Veau d'Or : Un Appel à une Relation Authentique avec Dieu. (Exode 32 : 7-14).

 

Le récit du veau d’or dans Exode 32 est profondément touchant dans la compréhension de la relation entre Dieu et son peuple élu, les Israélites. Fraîchement libérés de l'esclavage en Égypte, ils succombent vite à l'idolâtrie en l'absence de Moïse, qui était sur le mont Sinaï et recevait les commandements de Dieu. Cet épisode soulève plusieurs questions et réflexions :

Pourquoi le Veau d'Or ?

L’histoire du veau d’or reflète une inclination humaine universelle : notre aspiration au tangible et à l’immédiat plutôt qu’au spirituel et à l’invisible. Cela expose notre vulnérabilité à idolâtrer les possessions matérielles, le statut ou les réalisations comme substituts à notre désir inné d’une connexion avec Dieu. Cette idole, bien que symbolique, illustre que de tels substituts ne suffisent pas à satisfaire nos désirs spirituels les plus profonds.

Peur et insécurité : Les motivations sous-jacentes des Israélites étaient de trouver la sécurité et d’apprivoiser leur peur. L'absence prolongée de Moïse les a fait se sentir vulnérables et à la dérive, d'où leur quête d’assurance et d'un sentiment de contrôle sous la forme familière, bien que malavisée, d'un veau d'or, rappelant peut-être les divinités égyptiennes.

Incompréhension de qui est réellement Dieu : Habitués aux idoles tangibles de l'Égypte, les Israélites ont lutté contre la nature abstraite et sans forme de Dieu, les conduisant à créer un symbole physique de leur protecteur qu'ils pouvaient voir et toucher. Peu habitués à la communication indirecte avec Dieu par l'intermédiaire de Moïse, l'impatience des Israélites les poussa à se forger une divinité qui répondrait rapidement à leurs demandes. Ils l'adorèrent et lui sacrifièrent, et dirent : « Ce sont tes dieux, ô Israël, qui t'ont fait monter du pays d'Égypte ! » La colère de Dieu est tout à fait compréhensible. La victoire qu'Il a remportée pour eux sur les divinités des Égyptiens et sur l'esclavage est attribuée à ces divinités par Son propre peuple élu.

Les dangers de l'idolâtrie : Cette histoire révèle nos défis dans nos relations avec Dieu ; nous recherchons souvent Dieu sous des formes qui correspondent à nos zones de confort, même si elles s'écartent de la véritable essence de Dieu. Il est crucial de reconnaître et de résister aux idoles qui infiltrent nos vies, ces choses et personnes que nous donnons à tort la priorité à notre relation avec Dieu. Le pire dans tout cela est que parfois nous n’avons même pas conscience de l’existence de ces idoles dans nos vies. Les idoles abondent dans notre société aujourd’hui. Et il faut beaucoup de sagesse divine et de courage pour les identifier et s’en débarrasser.

La réponse de Dieu : un témoignage d'amour et de justice

La colère initiale de Dieu envers la trahison des Israélites est contrebalancée par son amour infini. La décision de Dieu d'épargner les Israélites, suite à l'intercession de Moïse, souligne son amour et sa miséricorde inébranlables ; cela nous aide à mieux comprendre la dynamique de l'amour et de la justice dans les actions divines. Moïse a joué un rôle central, non pas en tolérant le comportement des Israélites, mais en défendant leurs intérêts. Ses actions illustrent le pouvoir et l’importance de la prière d’intercession, du fait de se tenir devant Dieu au nom des autres. Il était solidaire de ses frères et sœurs devant Dieu sans cautionner leurs actes mauvais.

Leçon pour nous aujourd'hui : Cet épisode met à l'épreuve notre capacité et notre volonté d'être patients avec le timing de Dieu. Cela nous appelle à adopter le timing choisi par Dieu et à résister à la tentation des raccourcis et des fausses solutions. C’est aussi un appel à être d’authentiques chercheurs de Dieu en apprenant à faire la distinction entre contrôler une divinité à notre goût et rechercher sérieusement une véritable relation avec Dieu. La fidélité de Dieu reste inébranlable ; dans les moments de doute, nous devons nous souvenir et faire confiance à ses promesses. Comme Moïse, nous sommes appelés à intercéder pour les autres, en portant leurs besoins et les nôtres devant la présence miséricordieuse de Dieu.

Puissions-nous voir dans cet épisode du veau d’or un témoignage de la faillibilité humaine et un rappel de la nécessité d’une relation authentique et inébranlable avec Dieu, ancrée dans la confiance, la patience et l’amour. Que Dieu nous aide à traverser courageusement notre propre expérience du désert, à affronter nos idoles et à nous en libérer… Amen.

 

 


Beyond the Golden Calf: A Call to True Relationship with God. (Exodus 32: 7-14).


The narrative of the golden calf in Exodus 32 is a heart-breaking one, but also deeply touching in understanding the relationship between God and his chosen people, the Israelites. Freshly freed from slavery in Egypt, they succumb to idolatry in the absence of Moses, who was on Mount Sinai receiving the commandments from God. This episode raises several questions and reflections:

Why the Golden Calf?

The golden calf story mirrors a universal human inclination: our yearning for the tangible and immediate over the spiritual and unseen. It exposes our vulnerability to idolizing material possessions, status, or achievements as substitutes for our innate longing for a connection with God. This idol, however symbolically, illustrates that such substitutes fall short of fulfilling our deepest spiritual desires.

Fear and Insecurity: The underlying motivations of the Israelites was to find security and tame their fear. Mose’s prolonged absence made them feel vulnerable and adrift, thus their quest for comfort and a sense of control in the familiar, albeit misguided, form of a golden calf, possibly reminiscent of Egyptian deities.

Misunderstanding of who God really is: Accustomed to the tangible idols of Egypt, the Israelites struggled with the abstract, formless nature of God, leading them to create a physical symbol of their protector that they could see and touch. Unaccustomed to the indirect communication with God through Moses, the Israelites' impatience drove them to forge a deity that would cater to their demands promptly. They worshiped it and sacrificed to it, and said, “These are your gods, O Israel, who brought you up out of the land of Egypt!” God’s deception and anger is quite understandable. The victory He worn for them over the divinities of Egyptians and slavery is not given to those divinities by His own chosen people.

The Dangers of Idolatry: This story reveals our challenges in relating to the divine; we often seek God in forms that align with our comfort zones, even if they deviate from God’s true essence. It's crucial to recognize and resist the idols that infiltrate our lives, those things we mistakenly prioritize over our relationship with God. The worst of it all is that sometimes we are not even aware of the existence of these idols in our lives. Idols abound in our society today. And it requires a lot of divine wisdom and courage to identify them and get rid of them.

God’s Response: A Testament to Love and Justice

God’s initial wrath towards the Israelites’ betrayal is counterbalanced by His enduring love. God's decision to spare the Israelites, following Moses' intercession, underscores His steadfast love and mercy; it helps us understand more the dynamic of love and justice in divine actions. Moses played a pivotal role, not by condoning the Israelites' behavior, but by advocating on their behalf. His actions illustrate the power and importance of intercessory prayer, of standing before God on behalf of others. He was in solidarity with his brothers and sisters before God without condoning their evil acts.

Lesson for us today: This episode challenges our capacity and willingness to be patient with God’s timing. It calls us to embrace God’s timing and resist the temptation of shortcuts and false solutions.  It is also a call to be authentic seekers of God by learning to distinguish between controlling a deity to our liking and earnestly seeking a real relationship with God. God’s fidelity remains unwavering; in moments of doubt, we are to remember and trust in His promises. Like Moses we are called to intercede for others, bringing their needs and our own before God’s merciful presence.

May we see in this episode of the golden calf a testament to human fallibility, and a reminder of the necessity for a genuine, unwavering relationship with God, anchored in trust, patience, and love. May God help to courageously go through our own desert experience, confront our idols and be set free from them…Amen.🙏🙏🙏

Wednesday, March 13, 2024

Quand les Montagnes deviennent des Routes : Surmonter les Obstacles avec Foi (Ésaïe 49 : 8-15).


Chers frères et sœurs en Christ, vous êtes-vous déjà senti comme Sion, la ville désolée qui crie : « Le Seigneur m'a abandonné, le Seigneur m'a abandonné. (Ésaïe 49 :14)? Nos cœurs sont parfois épuisés, accablés par les problèmes, les épreuves ; et les doutes s’insinuent facilement comme un vent incessant du désert, érodant progressivement notre esprit. Ceux qui ont rencontré ce moment de sécheresse et de désolation spirituelle comprennent mieux ce message d’Isaïe.

          La Nuit noire de l'âme : Jean la Croix, mystique espagnol du XVIe siècle , appelait cette expérience spirituelle «La Nuit noire de l'âme ». Il l'avait décrite comme une étape nécessaire dans le cheminement spirituel d'une personne, car elle est marquée par un sentiment de solitude, de désolation et d'abandon de la part de Dieu. Cela implique la purification de l'âme, le dépassement progressif  de l'ego et la préparation de la vie à une union plus profonde et plus intime avec Dieu. Il semble qu’il existe des expériences spirituelles que nous ne pouvons vivre et comprendre que pendant cette nuit sombre de l’âme.

          Cette nuit sombre de l’âme fut probablement l’expérience des Israélites lorsque Dieu, par l’intermédiaire du prophète Isaïe, leur délivra ce message d’espérance. Le message d'Isaïe contient une vérité intemporelle : Dieu n'oublie jamais son peuple . La promesse de Dieu reste éternelle : « Dans un temps favorable, je t'ai exaucé, et au jour du salut, je t'ai secouru », dit le Seigneur à son peuple. Ce moment acceptable n'est pas un événement singulier qui devrait être attribué au passé, mais plutôt la présence constante de Dieu, son amour durable qui nous entoure même lorsque nous traversons l'expérience du désert.

          Les images du message d'Isaïe sont belles, pleines d'espoir . Les montagnes devenues des routes lisses signifient que le Seigneur enlèvera les obstacles qui nous empêchent d'accéder à sa grâce et à sa béatitude divine. Dieu fera jaillir des sources dans le désert de nos vies et étanchera notre soif de but et de paix. « Bienheureux ceux qui ont faim et soif la justice, car ils seront rassasiés ». Dieu nous assure : « Ils n’auront ni faim ni soif, ni vent brûlant ni soleil ne les abattront, car Celui qui a pitié d’eux les conduira, et par les courants d’eau les guidera (Ésaïe 49 : 10).

          La promesse ancienne de Dieu s’étend à nous aujourd’hui . Les défis auxquels nous sommes confrontés quotidiennement en tant que chrétiens peuvent être différents de ceux de l'exil des Israélites, mais les besoins fondamentaux demeurent : la quête de la présence inébranlable de Dieu. Les montagnes de difficultés peuvent paraître grandes, mais comme Isaïe l’a prophétisé, Dieu les transformera en de nouvelles routes. Il est capable de transformer les obstacles de notre vie en opportunités pour que sa grâce brille.

          Isaïe parle en outre d'une glorieuse restauration : « Chante de joie, ô ciel ! Soyez joyeuse, ô terre ! (v.13). Cela ne parle pas seulement d'un futur paradis terrestre, mais aussi de la paix intérieure et de la joie qui proviennent de la confiance en l'amour indéfectible de Dieu pour nous. Même au milieu des difficultés, un chant de foi peut s’élever de notre cœur pour témoigner de sa présence. Nous trouvons ce message d'espérance dans les écrits de saint Paul lorsqu'il dit : « Réjouissez-vous toujours, priez continuellement, rendez grâce en toutes circonstances ; car telle est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ » (Cfr Thessaloniciens 5, 16-18).

          L'amour au-delà de tout lien humain : À ceux qui doutaient encore comme Sion, remettant en question l'amour de Dieu, Isaïe propose un rappel émotionnel : « Une femme peut-elle oublier l'enfant qu'elle allaite, ou ne montrer aucune compassion pour l'enfant de son ventre ? Même si elle oubliait, je ne t’oublierai toujours ». L'amour de Dieu pour nous est plus profond et plus durable que n'importe quel lien humain. Cet amour divin est mieux vécu qu’expliqué.

          Alors, chers Sœurs et Frères en Christ, tenons bon à ce message d'espérance. Même si le chemin semble long et désolé, nous ne sommes pas oubliés. L'amour de Dieu est un sprint constant, une raison pour nous de chanter même dans la nuit la plus sombre de notre âme.


When Mountains Become Roads: Overcoming Obstacles with Faith (Isaiah 49:8-15).

 

Dear Brothers and Sisters in Christ, have you ever felt like Zion, the desolate city crying out, “The Lord has forsaken me, the Lord has forsaken me.” (Isaiah 49:14)? Our hearts are sometimes weary, burdened by problems, trials; and doubts easily creeps in like a relentless desert wind, gradually eroding our spirit. Those who have encountered this moment of spiritual dryness and desolation understand better this message of Isaiah.

         The Dark Night of the Soul:  John the Cross, a Spanish mystic of the 16th century, termed this spiritual experience “The Dark Night of the Soul. He described it as necessary phase in a person’s spiritual journey as it is marked by a sense of loneliness, desolation, and feeling of abandonment by God. It involves the purification of the soul, the stripping away of the ego, and the preparation of one’s life for a deeper, more intimate union with God. It seems that there are spirituals experiences we can only have during this dark night of the soul.

          This dark night of the soul was probably the experience of the Israelites when God through prophet Isaiah delivered to them this message of hope. Isaiah’s message contains a timeless truth: God Never Forgets His People. God’s promise remains eternal: “In an acceptable time I have answered you, and in a day of salvation I have helped you”, says the Lord to his people. This acceptable time isn’t a singular event that should be attributed to the past, but rather God’s constant presence, His enduring love that surrounds us even when we go through the wilderness experience.

       The imagery in Isaiah’s message is a beautiful one, full of hope. Mountains become smooth roads means that the Lord will remove obstacles that prevent us from accessing his divine grace and beatitude. God will make springs erupt in the desert of our lives and quench our thirst for purpose and peace. “Blessed are those who hunger and taste for righteousness for they shall be satisfied”. God assures us: “The shall neither hunger nor thirst, neither scorching wind nor sun shall strike them down, for He who has pity on them, will lead them, and by sprints of water will guide them (Isaiah 49:10).

          God’s promise of old extends to us today. The challenges we face as Christians everyday may be different from the Israelites exile, but the core needs remain: quest for God’s unwavering presence. The mountains of difficulty may loom large, but as Isaiah prophesied God will turn them into new roads. He is capable of turning obstacles of our life into opportunities for His grace to shine through.

          Isaiah further speaks of a glorious restoration: “Sing for Joy, O heaven! Be joyful, O earth! (v.13). This speaks not just of a future earthly paradise, but of the inner peace and joy that comes from trusting in God’s unfailing love for us. Even in the midst of hardship, a song of faith can arise from our hearts as a testimony of His presence. We find this message of hope in the writing of St Paul when he says: “Rejoice always, pray continually, give thanks in all circumstances; for this is God’s will for you in Christ Jesus” (Cfr Thessalonians 5:16-18).

        Love beyond every human bond: To those who still doubted, like Zion questioning God’s love, Isaiah offers an emotional reminder: “Can a woman forget her nursing child, or show no compassion for the child of her womb? Even should she forget, I will ever forget you.” God’s love for us is more profound, more enduring than any human bond. This divine love is better experienced that explained.

          So, dear Sisters and Brothers in Christ, let us hold fast to this message of hope. Though the path may seem long and desolate, we are not forgotten. God’s love is a constant sprint, a reason for us to sing even in the darkest night of our souls.


Tuesday, March 12, 2024

La Guérison à la Piscine de Bethesda : Un symbole de Grâce et de Transformation Divine. (Jean 5 : 1-16).


Frères et sœurs en Christ,

Aujourd’hui, nous sommes invités à méditer sur la rencontre de Jésus avec un infirme à la piscine de Béthesda, telle que racontée dans Jean 5 : 1-16. Ce passage n'est pas seulement un récit historique ; c'est une source de symbolisme et de messages profonds qui résonnent bien avec nos propres expériences.

Bethesda : un lieu d'espoir dans notre brisement

Bethesda, qui signifie « maison de miséricorde » ou « maison de grâce », symbolise ce à quoi nous aspirons pendant le Carême : faire l’expérience de la guérison et la compassion de Dieu. Cet épisode nous invite à revoir nos propres vies à la lumière des expériences de l'homme infirme qui a rencontré Jésus aujourd’hui. C’est un appel à reconnaître notre propre fragilité et à rechercher cette touche divine capable de guérir nos infirmités, quelles qu’elles soient.

L’homme à la piscine : un reflet de nous-mêmes

L’homme à la piscine, infirme depuis trente-huit longues années, incarne une vérité universelle : nous portons tous des fardeaux, certains visibles, d’autres cachés. Comme lui, nous pourrions nous sentir piégés, accablés par nos luttes, incapable de trouver une solution et une guérison par nous-mêmes. Pourtant, Jésus le voit, tout comme il nous voit, avec amour et compassion.

La question que Jésus lui a posée : « Veux-tu être guéri ? s'adresse également à nous. Jésus veut que nous comprenions nos désirs les plus profonds, nos véritables motivations dans notre recherche du salut. L'homme infirme n'a pas répondu directement à la question de Jésus, proposant plutôt des excuses. Mais Jésus, touché par sa souffrance, ne perd pas de temps : « Lève-toi, prends ta natte et marche. Immédiatement, l'homme se rétablit, prit sa natte et marcha. » Lorsque nous croyons vraiment en la parole de Dieu, des miracles se produisent et nous vivons une transformation.

La guérison du sabbat : un signe de la grâce infinie de Dieu

L’acte de guérison de Jésus le jour du sabbat est une déclaration puissante. Le sabbat, jour de repos, devient un jour de restauration. En Jésus, Dieu nous redonne la dignité de fils et fille de Dieu que nous avions perdue à cause du péché originel. Cela nous rappelle que la grâce de Dieu coule en permanence quand on s’approche de Jésus ; cette grâce est disponible chaque jour et n'est pas limitée par les règles religieuses. La présence de Jésus dans ce scénario symbolise le Nouveau Testament de la grâce divine et de la vérité qui sauve.

Prendre le tapis : embrasser une nouvelle vie

Lorsque Jésus dit à l'homme de « prendre son tapis et de marcher », il s'agit de bien plus qu'une simple guérison physique. Cela signifie la responsabilité et la liberté qui accompagnent une foi retrouvée. L'infirme prit sa natte et s'en alla ; il s'est séparé du symbole de sa vie passée et a embrassé une nouvelle vie en Christ. Nous sommes appelés à nous débarrasser des choses qui nous retiennent, du fardeau du péché, de la négativité, du pessimisme, et à parcourir un nouveau chemin avec le Christ.

Voir au-delà des règles : reconnaître l'œuvre de Jésus

Ce récit souligne également l’importance de voir au-delà de la lettre de la loi. Comme les Juifs qui se concentraient sur les règles du sabbat plutôt que sur le miracle lui-même, nous pouvons parfois nous laisser entraîner dans des formalités religieuses sans que notre cœur soit touché, transformé par la miséricorde. Un des signes de ceci es ce qu’on appelle « la rigidité spirituelle ». Le Carême est un temps pour se rappeler que la vraie foi réside dans la reconnaissance de l'œuvre de Jésus dans nos vies, une œuvre d'amour et de rédemption. La loi de Dieu est pour sauvegarder la vie qu'il nous a donnée et non pour l'asservir.

La piscine et la véritable guérison : la foi en Christ

La piscine elle-même, avec son brassage peu fiable, symbolise les limites des solutions humaines que recherchons face à nos infirmités. La véritable guérison ne vient pas de sources extérieures, mais de la foi en Christ. Il est la source de l’eau vive qui peut véritablement nous purifier et nous renouveler. Jésus souligne la profondeur de sa guérison lorsqu'il dit à l'homme à la fin : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire.» La guérison que Jésus est venu nous donner n’est pas seulement physique, elle est aussi spirituelle et intégrale. Et la guérison du péché remplit notre vie de joie : « Heureux l’homme dont les transgressions sont pardonnées, dont le péché est couvert » (Psaume 32 : 1).

Appel à rechercher le contact guérisseur du Christ

Frères et sœurs, en ce temps de Carême, comme l'infirme, soyons ouverts au toucher guérisseur de Jésus. Débarrassons-nous du fardeau de nos péchés et de notre désespoir, embrassons la foi et suivons un nouveau chemin avec Christ. Puisse cette période être une occasion pour vivre  de profond renouveau dont nous comprendrons tout le sens avec la glorieuse célébration de Pâques.


The Healing at Bethesda: Symbols of Grace and Transformation (John 5:1-16).

 

Brothers and sisters in Christ,

As we journey through this holy season of Lent, we encounter the powerful story of Jesus healing the crippled man at the pool of Bethesda, as recounted in John 5:1-16. This passage isn't just a historical account; it's a wellspring of symbolism and profound messages that resonate deeply with our own Lenten experiences.

Bethesda: A Place of Hope in Our Brokenness

 Bethesda, meaning “house of mercy” or "house of grace,” symbolizes the very thing we yearn for in Lent – healing and God's compassion. This episode invites us to review our own lives in the light of the experiences of the crippled man that encountered Jesus today.  It is a call to acknowledge our own brokenness and seek that divine touch that can mend our spiritual infirmities.

The Man at the Pool: A Reflection of Ourselves

The man at the pool, crippled for thirty-eight long years, embodies a universal truth: we all carry burdens, some visible, some hidden. Like him, we might feel trapped, weighed down by our struggles, unable to find solution and healing by ourselves. Yet, Jesus sees him, just as He sees us, with love and concern. The question Jesus posed him, “Do you want to be healed?” is addressed to us too. Jesus wants us to understand our deepest desires, our true motivations in seeking salvation. The crippled man didn't respond directly, instead offered excuses. However, Jesus, touched by his suffering, wasted no time: "Rise, take up your mat, and walk." Immediately the man became well, took up his mat and walked. When we truly believe in the word of God, miracles happen, and we experience a transformation.

The Sabbath Healing: A Sign of God's Unending Grace

Jesus' act of healing on the Sabbath is a powerful statement. The Sabbath, a day of rest, becomes a day of restoration. It reminds us that God's grace is ever-flowing, available to us every single day, not confined by religious rules. The presence of Jesus in this scenario symbolizes the New Testament of divine grace and truth that saves.

Taking Up the Mat: Embracing a New Life

When Jesus tells the man to “take up your mat and walk,” it's more than just physical healing. It signifies the responsibility and freedom that comes with newfound faith. The crippled man took up his mat and walked away; he parted with the symbol of his past life and embraced a new life in Christ.  We are called to shed the things that hold us back, the burdens of sin and negativity, of pessimism, and walk a new path with Christ.

Seeing Beyond the Rules: Recognizing Jesus' Work

This story also highlights the importance of seeing beyond the letter of the law. Like the Jews who focused on Sabbath rules rather than the miracle itself, we can sometimes get caught up in religious formalities. Lent is a time to remember that true faith lies in recognizing Jesus' work in our lives, a work of love and redemption. God’s law is to safeguard life he has given us and not to enslave it.

The Pool and True Healing: Faith in Christ

The pool itself, with its unreliable stirring, symbolizes the limitations of worldly solutions. True healing comes not from external sources, but from faith in Christ. He is the source of the living water that can truly cleanse and renew us. Jesus emphasizes the depth of his healing when he tells the man at the end, “Look, you are well; do not sin anymore, so that nothing worse may happen to you.” The healing that Jesus has come to give us is not only physical, it is also spiritual. And healing from sin fills our life with joy: “Happy is the man whose transgressions are forgiven, whose sin is covered” (Psalm 32:1).

Call to Seek Christ's Healing Touch

Brothers and sisters, in this Lenten season, like the crippled man, let us be open to Jesus' healing touch. Let us shed our burdens of sins, despair, embrace faith, and walk a new path with Christ. May this season be a time of profound renewal, not just physically, but spiritually, as we journey towards the glorious celebration of Easter.🙏🙏🙏


Monday, March 11, 2024

Au-delà des Signes et des Prodiges : Embrasser la Foi au Milieu des Épreuves. (Jean 4:43-54).


L'Évangile d'aujourd'hui (Jean 4 : 43-54) nous offre un récit profond où Jésus guérit le fils d'un fonctionnaire royal de Capharnaüm. Ce message s'adresse particulièrement à ceux qui sont confrontés au défi de la foi au milieu des épreuves de la vie. Après un séjour de deux jours en Samarie, Jésus retourne en Galilée – où les Galiléens l'accueillent après avoir vu tout ce qu'il a fait à Jérusalem lors de la fête de Pâque. Malgré la remarque de Jésus selon laquelle « un prophète n'est pas considéré dans son propre pays », le récit se déroule pour révéler la foi profonde d'un fonctionnaire royal dont le fils gisait malade à Capharnaüm. Apprenant que Jésus était arrivé en Galilée en provenance de Judée, le fonctionnaire s'est rendu vers lui et a supplié Jésus de venir guérir son fils, qui était sur le point de mourir.

Le défi des signes et des prodiges :

La réponse de Jésus à l'appel du fonctionnaire : « Si vous ne voyez des signes et des prodiges, vous ne croirez donc pas», sert non seulement de réprimande à une mentalité de recherche de signes, mais souligne également l'importance de la foi qui va au-delà du besoin de preuves matérielles. Le fonctionnaire royal, sans se laisser décourager et démontrant une foi qui ne repose en effet pas sur la vue, persiste dans son appel : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! ». Jésus lui dit : « Va, ton fils est vivant ».

La foi est au-delà de la vue : La foi du fonctionnaire royal ne réside pas dans le spectacle, mais dans l'espoir désespéré que la parole de Jésus détient le pouvoir de guérir. L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et poursuivit son chemin. Parfois, nous sommes comme ce fonctionnaire royal, avides de preuves tangibles, d’intervention spectaculaire de Dieu pour solidifier notre foi. Et si le plus grand miracle était l’assurance tranquille face à la tempête ? C'est là que réside le cœur du message : la foi, c'est faire confiance à la Parole de Dieu, même lorsque nous ne pouvons pas en voir le résultat . C’est pour cette raison que Jésus déclarera plus tard : « Bienheureux ceux qui ne voient pas et qui croient » (Jean 20 :29).

Le Don de la Foi : Le fonctionnaire continue son chemin, non pas parce qu'il a été témoin d'un prodige, mais parce qu'il a cru à la promesse de Jésus. La nouvelle du rétablissement de son fils, parfaitement synchronisée à l'heure où Jésus parlait, devient une belle confirmation. La conviction du fonctionnaire s’approfondit et s’étend à toute sa maison. Ce récit illustre magnifiquement le pouvoir de la foi et l’impact transformateur de la croyance aux paroles et aux promesses de Jésus, avant même d’en être témoin.

Notre Voie Royale :

Cette histoire ne concerne pas seulement la guérison miraculeuse ; il s'agit du pouvoir transformateur de croire la Parole de Dieu. Une foi qui transcende le besoin de signes et de prodiges est à la fois un défi et une nécessité, surtout dans un monde où l’incertitude, le doute et les défis abondent.

Lorsque le doute obscurcit notre vision, accrochons-nous aux promesses de Dieu telles que révélées dans les Saintes Écritures. Rappelons-nous qu’Il est fidèle. Même au milieu des épreuves, son amour et sa puissance sont à l’œuvre. Comme le fonctionnaire, prenons Dieu au mot et suivons le chemin de la foi, sachant que même invisible, il fait des merveilles dans notre vie.

Face aux épreuves de la vie, que cette histoire nous inspire une foi plus profonde, une foi qui ne vacille pas face aux défis mais qui est ancrée dans les promesses inébranlables de Dieu. Rappelons-nous que notre croyance ne dépend pas de signes et de prodiges mais de la vérité de la parole de Dieu, qui est suffisamment puissante pour apporter la vie, la guérison et la transformation.



Beyond Signs and Wonders: Embracing Faith in the Midst of Trials. (John 4:43-54).


Today’s Gospel (John 4:43-54) offers us a profound narrative where Jesus heals the son of a royal official from Capernaum. Many of us can connect with this story, especially those who are facing the challenge of belief amidst life's trials. After a two-day stay in Samaria, Jesus returns to Galilee – where the Galileans welcome Him, having seen all He did in Jerusalem at the Passover Festival. Despite Jesus' remark that “a prophet has no honor in his own country,” the narrative unfolds to reveal the deep faith of a royal official whose son lay sick at Capernaum. Hearing that Jesus had arrived in Galilee from Judea, the official went to Him and begged Jesus to come and heal his son, who was close to death.

          The Challenge of Signs and Wonders:

Jesus' response to the official's plea, “Unless you people see signs and wonders, you will never believe,” not only serves as a rebuke to a sign-seeking mentality but also emphasizes the importance of faith that goes beyond the need for physical evidence. The royal official, undeterred and demonstrating a faith that indeed does not rest on seeing, persists in his plea: “Sir, come down before my child dies.” Jesus tells him, “Go, your son will live.”

Faith is Beyond Sight: The faith of the royal official lies not in spectacle, but in the desperate hope that Jesus' word holds the power to heal. The man believed the word that Jesus spoke to him and went on his way. Sometimes, we are like this royal official, craving for tangible proof, a spectacular intervention of God to solidify our faith. But what if the greatest miracle is the quiet assurance in the face of the storm? Herein lies the heart of the message: faith is trusting God's Word, even when we cannot see the outcome. It is for this reason that Jesus would later declare “Blessed are those who do not see and yet believed”, (John 20:29).

The Gift of Belief: The official goes on his way, not because he witnessed a wonder, but because he believed Jesus' promise. The news of his son's recovery, perfectly timed at the hour Jesus spoke, becomes a beautiful confirmation. The official's belief deepens, spreading to his entire household. This narrative beautifully illustrates the power of faith and the transformative impact of believing in Jesus' words and promises, even before witnessing them manifest.

Our Royal Road:

This story isn't just about miraculous healing; it's about the transformative power of believing God's Word. Faith that transcends the need for signs and wonders is both challenging and necessary, especially in a world where uncertainty and challenges abound.

When doubt clouds our vision, let us cling to God’s promises as reveled in the Holy Scripture. Remember, He is faithful. Even in the midst of trials, His love and power are at work. Like the official, let take God at His word, and walk the path of faith, knowing that even unseen, He is working wonders in our life.

In facing life's trials, let this story inspire a deeper faith in us, a faith that does not waver in the face of challenges but is anchored in the unshakeable promises of God. Let it remind us that our belief is not dependent on signs and wonders but on the truth of God's word, which is powerful enough to bring life, healing, and transformation.


Friday, March 8, 2024

LE VOYAGE DU CARÈME À TRAVERS LES YEUX DU PROPHÈTE OSÉE (14 : 2-10).


Aujourd’hui, nous réfléchissons sur le dernier chapitre d’Osée (14 : 2-10). Il est significatif qu'Osée ait conclu sa mission prophétique avec un message de repentance, de pardon et de restauration. Il nous livre ainsi une synthèse de son message, nous invitant à le laisser résonner profondément en nous, surtout en ce temps de Carême dont nous sommes déjà dans la troisième semaine.

Le message d'Osée peut être reçu aujourd'hui comme une invitation à réfléchir et à méditer sur notre expérience du Carême jusqu'à présent et à nous remettre en question. Où en sommes-nous aujourd'hui avec l'appel initial de Dieu par l'intermédiaire du prophète Joël, nous invitant à « déchirer nos cœurs et non nos vêtements » ? Nous sentons-nous plus proches de Dieu maintenant qu’au début du Carême ? Ou sommes-nous restés inchangés ? Qu’y a-t-il de vraiment nouveau dans la façon dont nous vivons le Carême cette année par rapport à l’année dernière ?

Nous avons commencé ce voyage avec Jésus dans le désert, où il a exposé toutes les formes de tentations que nous pouvons expérimenter et comment les vaincre. Réfléchissons donc plus profondément sur notre vie d'aujourd'hui, reconnaissons nos lacunes devant Dieu avec un cœur sincère à travers la prière, la pénitence et les actes de charité.

Dans Osée 14 : 2-10, Dieu appelle Israël à revenir avec ces paroles : « Prenez des paroles avec vous et revenez à l'Éternel. Dites-lui : « Pardonnez tous nos péchés et recevez-nous avec grâce, afin que nous puissions offrir le fruit de nos lèvres ». Cet appel à la repentance va au-delà du simple détournement du péché ; c'est un appel à permettre à Dieu de transformer nos cœurs et nos vies par sa grâce ; en d’autres termes, parler et agir de manière à honorer Dieu. Notre prière, notre jeûne et notre aumône doivent exprimer notre désir d’une relation plus étroite avec Lui.

À travers Osée, Dieu révèle sa miséricorde illimitée et sa volonté de guérir et de restaurer ceux qui reviennent vers Lui. Il dit : « Je guérirai leurs mauvaises conduites et je les aimerai librement, car ma colère s’est détournée d’eux. » Cette assurance du pardon est au cœur du message du Carême. Cela nous rappelle que peu importe jusqu'où nous nous égarons, la compassion de Dieu est toujours disponible si nous revenons avec une véritable contrition.

Osée parle en outre de la puissance transformatrice de l'amour de Dieu : « Je serai comme la rosée pour Israël ; il fleurira comme un lys. Comme un cèdre du Liban, il enverra ses racines ; ses jeunes pousses grandiront.» Ces versets illustrent magnifiquement la nouvelle vie et la croissance qui suivent la véritable repentance et la réconciliation avec Dieu. Le Carême est le moment idéal pour expérimenter cette régénération, pour devenir de nouvelles créations en Christ, se débarrassant de l'ancienne vie de péché et embrassant une vie qui reflète l'amour et la grâce de Dieu.

Un examen attentif de l'évolution de notre société nous fait réaliser que la notion de péché est devenue floue. Par conséquent, nous avons besoin du Saint-Esprit, l’Esprit de Vérité qui nous conduira à la vérité entière, pour éclairer nos esprits et dissiper les ténèbres du péché de nos cœurs. Nous sommes libérés des péchés en les exposant devant Dieu, notamment dans le sacrement de réconciliation. Sachant cela, Satan nous tente de les cacher.

Dans un monde plein de distractions et de tentations, l’appel à retourner à Dieu de tout notre cœur reste crucial. Le Carême est un moment désigné pour répondre à cet appel, évaluer notre vie spirituelle et apporter des changements concrets qui nous rapprochent de Dieu et de nos voisins. Cela nous rappelle que notre relation avec Dieu nécessite un effort continu, mais nous rassure également sur son empressement à nous pardonner et à nous renouveler.

Avec Osée, nous pouvons découvrir ou redécouvrir la joie du pardon et la beauté du renouveau spirituel. Approchons-nous toujours de Dieu avec humilité et sincérité, car une telle approche conduit à une relation plus profonde et plus épanouissante avec Lui. Cela nous mènera toujours à une vie heureuse et épanouie. Puisse le message d'Osée nous guider vers l'étreinte aimante de notre Père céleste. Amen.

 


THE JOURNEY OF LENT THROUGH THE EYES OF PROPHET HOSEA (14:2-10).


Today, we reflect on the final chapter of Hosea (14:2-10). It's significant that Hosea concludes his prophetic mission with a message of repentance, forgiveness, and restoration. In this way, he provides us with a summary of his message, inviting us to allow this resonates deeply in us, especially during this season of Lent, of which we’re already in the third week.

Hosea's message can be received today as an invitation to reflect and meditate on our Lenten experience so far and question ourselves. Where are we today with God's initial call through prophet Joel, inviting us to "Tear our hearts and not our garments."? Do we feel closer to God now than when we began Lent? Or have we remained unchanged? What is truly new in the way we are living Lent this year compared to last year? 

We began this journey with Jesus in the desert, where He exposed all the forms of temptations we can experience and how to conquer them. Let us therefore reflect more deeply on our lives today, recognize our shortcomings before God with sincere hearts through prayer, penance, and acts of charity.

In Hosea 14:2-10, God calls Israel to return with these words: “'Take words with you and return to the Lord. Say to him: "Forgive all our sins and receive us graciously, that we may offer the fruit of our lips” This plea for repentance goes beyond simply turning away from sin; it’s a call to allow God transform our hearts and lives by His grace, in other to speak and act in ways that honor God. Our prayer, fasting, and almsgiving should express our desire for a closer relationship with Him.

Through Hosea, God reveals His boundless mercy and readiness to heal and restore those who return.  He says: “I will heal their waywardness and love them freely, for my anger has turned away from them.” This assurance of forgiveness is central to the Lenten message. It reminds us that no matter how far we may stray, God's compassion is always available if we return with genuine contrition.

Hosea further speaks of the transformative power of God's love: “I will be like the dew to Israel; he will blossom like a lily. Like a cedar of Lebanon, he will send down his roots; his young shoots will grow.” These verses beautifully illustrate the new life and growth that follow true repentance and reconciliation with God. Lent is the ideal time to experience this regeneration, to become new creations in Christ, shedding the old life of sin and embracing a life that reflects God's love and grace.

A close look at the way our society evolves make us realize that the concept of sin has become blurry. Therefore, we need the Holy Spirit’s, the Spirit of Truth that will lead us to the entire truth, to illuminate our minds and dispel the darkness of sin. We are freed from sins by exposing them before God, especially in the sacrament of reconciliation. Satan tempts us to hide them, knowing this.

In a world full of distractions and temptations, the call to return to God with all our hearts remains crucial.  Lent provides a designated time to heed this call, assess our spiritual lives, and make concrete changes that draw us closer to God and our neighbors. It reminds us that our relationship with God requires ongoing effort, but also reassures us of His eagerness to forgive and renew us.

With Hosea, we can discover or rediscover the joy of forgiveness and the beauty of spiritual renewal. Let us always approach God with humility and sincerity, for such an approach leads to a deeper, more fulfilling relationship with Him. This will always lead us to happy and fulfilled life.  May the message of Hosea guide us back to the loving embrace of our Heavenly Father….Amen.


Thursday, March 7, 2024

LES CHUCHOTEMENTS DE SA VOIX QUE NOUS N’ENTENDONS PAS TOUJOURS (JÉRÉMIE 7 : 23-28).


Le passage de Jérémie 7, 23-28 dresse un tableau poignant d’un lien rompu entre Dieu et son peuple. Dieu, comme un Père aimant, parle à son peuple d'une voix tendre, lui étend sa promesse : « écoutez ma voix, suivez mon chemin et nous marcherons ensemble, je serai votre Dieu, vous serez mon peuple ». C'est une invitation à une vie pleine de sens et de prospérité, guidée par la lumière inébranlable de l'amour de Dieu.

Mais le peuple se détournent de la Voix de son Dieu. Leurs cœurs, décrits comme « endurcis » et « têtus », choisissent une voie de rébellion, de l’indifférence. Ils sont consumés par leurs propres désirs, leur propre compréhension du monde. C'est une image déchirante : la main de Dieu tendue et les poings fermés de l’homme.

Un écho dans le Shema

Le message de Jérémie rappelle ce que les gens savent déjà. Dans Deutéronome 6 :4, il est écrit : « Écoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, est l’Unique. Et tu dois aimer le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Ce n'est pas seulement une déclaration de foi ; c'est un appel à l'action. Dieu établit un rapport personnel avec chacun de ses enfants.  Cela fait écho à l’approche fondamentale que tout croyant doit avoir envers Dieu. La vraie foi est l’écoute active. Il s'agit d'ouvrir notre cœur à la sagesse de Dieu et de Lui permettre de façonner nos choix. Mais comment pouvons-nous écouter si nos vies sont remplies de bruit, si notre environnement étouffe les murmures discrets de la voix divine ?

Psaume 95 :7-11 invite les croyants à adopter cette attitude même d’écoute lorsqu'ils prient : « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur, comme à Mériba, comme au jour de Massa dans le désert, où vos pères me mirent à l'épreuve... "

Le cœur, étant le centre de l’amour, est l’endroit où Dieu nous appelle à cultiver une disposition transformatrice. Dieu nous demande de préparer nos cœurs à recevoir ses paroles. Ce que nous entendons doit résonner en nous et susciter un mouvement de conversion. Avec Dieu, il n'est jamais trop tard pour faire marche arrière, pour choisir d'écouter. Son invitation peut paraître un moment sans réponse, mais la porte reste ouverte.

Une réflexion pour nos vies

Le message de Jérémie aujourd'hui agit comme un miroir dans notre propre cœur. Combien de fois nous retrouvons-nous pris dans le train-train quotidien, dans la cacophonie du monde, au point que les doux murmures de la voix de Dieu nous deviennent inaudibles ? Combien de fois entendons-nous la Parole de Dieu sans lui permettre de nous transformer ? Peut-être y a-t-il un sentiment de malaise persistant, le sentiment qu’il manque quelque chose. C'est peut-être la voix de Dieu, attendant patiemment d'être entendue.

Dieu nous parle à travers différents canaux : ses paroles, les événements de la vie quotidienne, les personnes que nous rencontrons, etc. Discerner sa voix parmi la multitude de voix que nous rencontrons quotidiennement constitue un défi de taille. Dans l'Évangile d'aujourd'hui, lorsque Jésus est accusé de chasser les démons par la puissance de Belzébul, cela nous rappelle que lorsque les yeux humains choisissent d'être aveugles aux signes divins et que le cœur reste fermé à la présence de Dieu, il devient difficile d'attendre un changement ou un renouveau.

Puissent les lectures d'aujourd'hui nous rappeler de ralentir, de créer un espace de silence dans nos vies. Dans cette quiétude, nous pouvons véritablement écouter, permettant à Dieu de parler directement à nos cœurs, les rendant réceptifs à sa Parole et à son appel à la conversion. Peut-être que ce moment de silence peut être vécu par la prière, la méditation ou simplement en passant du temps dans la nature. En nous ouvrant à la voix de Dieu, nous nous ouvrons à la possibilité d'une connexion plus profonde, d'une vie guidée par l'amour et un but.

N'oublions pas que l'invitation de Dieu est toujours là. La question est : choisirons-nous d’écouter ? Puisse Dieu guérir nos oreilles et adoucir nos cœurs pour écouter à nouveau sa Parole et en être transformés.


THE WHISPERS WE MISS: TUNING INTO GOD’S VOICE (JEREMIAH 7:23-28).


The passage in Jeremiah 7: 23-28 paints a poignant picture of a broken connection between God and His people. God, like a loving Father, talks to His people with a tender voice, extends His promise to them: “heed my voice, follow my path, and we shall walk together, I will be your God, you shall be my people”. It's an invitation to a life filled with purpose and prosperity, guided by the unwavering light of God's love.

But the people turn away. Their hearts, described as "hardened" and "stubborn," choose a different path. They become consumed by their own desires, their own understanding of the world. It's a heart-breaking image – God's hand outstretched, met with closed fists.

An Echo in the Shema

Jeremiah's message serves as a reminder of what the people already know. In Deuteronomy 6:4, it is written: "Hear, O Israel! The Lord our God is the Lord alone. And you must love the Lord your God with all your heart, all your soul, and all your strength." This isn't just a declaration of faith; it's a call to action. It echoes the fundamental approach every believer must have towards God. True faith is active listening. It's about opening our hearts to God's wisdom and allowing it to shape our choices. But how can we listen if our lives are filled with noise, if our environment drowns out the quiet whispers?

Psalm 95:7-11 invites believers to adopt this listening attitude even when they pray: "Today, if you hear his voice, do not harden your hearts, as at Meribah, as on the day at Massah in the wilderness, when your fathers put me to the test..."

The heart, being the centre of love, is where God calls us to cultivate a transformative disposition. God asks us to prepare our hearts to receive His words. What we hear should resonate within us, prompting a movement of conversion. With God, it's never too late to turn back, to choose to listen. His invitation may seem unanswered for a while, but the door remains open.

A Reflection for Our Lives

Jeremiah's message today acts as a mirror to our own hearts. How often do we find ourselves caught up in our routine activities, the world's cacophony, that we miss the gentle whispers of God's voice? How often do we hear the Word of God without allowing it to transform us? Perhaps there's a nagging sense of unease, a feeling that something is missing. Maybe that's God's voice, patiently waiting to be heard.

God speaks to us through various channels: His words, events of daily life, the people we encounter, and more. Discerning His voice amidst the multitude of voices we encounter daily poses a significant challenge. In today's Gospel, (Luke 11: 14-23), Jesus is accused of casting out demons by the power of Beelzebul. The attitude of  his accusers towards a great sign he performed shows us that when human eyes choose to be blind to divine signs and the heart remains closed to God's presence, it becomes difficult to expect change or renewal.

May today's readings serve as a reminder to slow down, to create space for silence in our lives. In that quietude, we can truly listen, allowing God to speak directly to our hearts, making them receptive to His Word and His call to conversion. Perhaps this moment of silence can be experienced through prayer, meditation, or simply spending time in nature. As we open ourselves to God's voice, we open ourselves to the possibility of a deeper connection, a life guided by love and purpose.

Let us always remember, God's invitation is always there. The question is, will we choose to listen? May God heal our ears and heart, make them capable of listening to His word again and be transformed by it🙏🙏🙏


Des Amis qui nous portent : la Puissance de la communauté et de la compassion (Marc 2,1–12)

Peu de temps avant les événements rapportés dans Marc 2,1–12, le ministère de Jésus suscitait déjà de grandes foules en Galilée, grâce à son...