Thursday, January 2, 2025

Enracinés dans la Vérité, Guidés par l'Esprit : Un Voyage de Nouvel An avec le Christ (1 Jean 2:22-28)

Dans le tumulte de la vie quotidienne, nous avons parfois du mal à discerner la vérité du mensonge, surtout lorsque les voix qui nous entourent déforment ou nient les fondements mêmes de notre foi : Jésus-Christ. Les paroles de l'apôtre Jean dans 1 Jean 2:22-28 sont à la fois une chaleureuse étreinte et une main ferme, nous rappelant où nous tourner en cas de confusion et de doute. Il nous ramène à la vérité, à la simplicité de l'Évangile, et surtout, à demeurer en Christ. Demeurer signifie rester, habiter, trouver notre maison en Lui, une invitation profonde à se reposer dans la fidélité et l'amour de Dieu.

Cette Première Lettre de Jean a été écrite à une époque de crise dans la communauté chrétienne primitive. De faux enseignants, appelés antichrists, s’étaient levés, niant des vérités clés sur Jésus-Christ, notamment sa divinité et son humanité. Ces hérésies menaçaient la foi des croyants et perturbaient leur unité.

Le cœur d’un pasteur : Jean, avec le cœur d’un berger aimant, s’adresse tendrement à son auditoire en les appelant « petits enfants ». Son style pastoral et répétitif met l’accent sur des thèmes essentiels : la vérité, l’amour et le fait de demeurer en Dieu. Son message est clair : les croyants doivent s’attacher fermement à la vérité du Christ, vivre dans l’amour et rester inébranlables dans leur foi, puisant leur force dans l’onction de l’Esprit Saint.

Les paroles de Jean résonnent avec l’urgence d’un père spirituel protégeant ses enfants contre la tromperie. Au verset 22, il confronte avec audace ceux qui nient que Jésus est le Christ, soulignant que la reconnaissance du Christ est fondamentale pour notre relation avec Dieu : « Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père » (v. 23). Ce n’est pas seulement une doctrine, c’est la corde de vie de notre foi.

L’exhortation de Jean au verset 24 est à la fois tendre et puissante : « Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. » Il nous appelle à revenir à la simplicité et à la pureté de l’Évangile. Dans le bruit de la vie moderne, combien de fois perdons-nous de vue la vérité transformante que nous avons d’abord crue ? Et pourtant, voici notre appel : laisser cette vérité s’enraciner profondément dans nos cœurs, façonnant nos pensées, nos paroles et nos actions.

Demeurer dans l’Onction

Jean nous assure que nous ne sommes pas seuls dans ce voyage. L’Esprit Saint, l’onction que nous avons reçue, nous enseigne toutes choses et nous donne la force de rester fidèles. C’est un appel à l’intimité, une marche quotidienne avec le Christ vivant. Demeurer, c’est habiter, se reposer et rester enraciné dans son amour et sa vérité. Jésus nous a promis l’Esprit Saint pour nous guider dans toute la vérité, et cette onction nous permet de persévérer dans la foi.

Au verset 28, Jean devient profondément personnel : « Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il paraîtra, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas confus devant lui à son avènement. » Ce n’est pas un message de peur, mais d’espérance. Imaginez-vous devant le Christ avec une joyeuse confiance, sachant que vous avez vécu une vie fidèle à Lui. Demeurer en Christ ne concerne pas la perfection, mais la persévérance, en s’appuyant sur sa grâce pour nous soutenir.

Un Appel Personnel

Ce passage nous invite à examiner nos cœurs. Les distractions, les doutes ou les découragements nous ont-ils éloignés de la vérité ? Demeurons-nous en Christ, laissant son Esprit nous guider ? Ou essayons-nous de naviguer dans la vie par nos propres forces ?

L’encouragement de Jean nous rappelle la fidélité immuable de Dieu. Le même Esprit qui nous a oints lors du baptême continue de travailler en nous, nous rapprochant du Christ. Dans un monde plein de tromperies, nous sommes appelés à rester fermes dans la vérité, non avec arrogance, mais avec une humble assurance en Celui qui est la Vérité elle-même. Comme Jésus l’a dit : « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24).

Pour ce Nouvel An

Engageons-nous à la prière quotidienne, à passer du temps avec Jésus et à laisser sa Parole habiter richement dans nos cœurs. La prière est notre ligne de vie, nous gardant connectés à Lui et nous aidant à rester enracinés dans son amour et sa vérité.

Consacrons-nous également à une réflexion régulière sur la Parole de Dieu, guidés par l’Esprit Saint, pour approfondir notre foi et rester fermes face aux fausses doctrines qui pourraient nous défier. L’Esprit nous fortifiera et nous éclairera, nous aidant à tenir ferme dans la vérité révélée en Christ.

Ce voyage n’est pas solitaire. Embrassons le don de la communauté, travaillant étroitement avec d’autres croyants en Christ. Ensemble, nous pouvons grandir dans la foi et l’amour, nous soutenant et nous encourageant mutuellement à marcher avec le Seigneur tout au long de cette année.

Prions

Seigneur Jésus-Christ, tu es le chemin, la vérité et la vie. Dans un monde rempli de mensonges et de distractions, aide-moi à demeurer en toi. Apprends-moi à me reposer dans ton amour, à être guidé par ton Esprit et à m’attacher à la vérité que tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Que ton onction en moi porte des fruits de sainteté, de courage et d’espérance inébranlable, afin que, lorsque tu apparaîtras, je puisse me tenir devant toi avec confiance et joie. Amen.🙏🙏🙏

 



Rooted in Truth, Guided by the Spirit: A New Year’s Journey with Christ (1 John 2:22-28).

In the hustle of daily life, we often struggle to discern truth from falsehood, especially when the voices around us distort or deny the very foundation of our faith: Jesus Christ. The Apostle John’s words in 1 John 2:22-28 come as both a warm embrace and a firm hand, reminding us where to turn in moments of confusion and doubt. He calls us back to the truth, to the simplicity of the Gospel, and most importantly, to abide in Christ. To abide means to remain, to dwell, to find our home in Him, a profound invitation to rest in God’s faithfulness and love.

This First Letter of John was written during a time of crisis in the early Christian community. False teachers, referred to as antichrists, had arisen, denying key truths about Jesus Christ, particularly His divinity and humanity. These heresies threatened the faith of believers and disrupted their unity.

John, with the heart of a loving shepherd, addresses his audience tenderly, calling them “little children.” His pastoral and repetitive style emphasizes core themes: truth, love, and abiding in God. His message is clear: believers must hold fast to the truth of Christ, live in love, and remain steadfast in their faith, drawing strength from the anointing of the Holy Spirit.

Reflection on 1 John 2:22-28

John’s words resonate with the urgency of a spiritual father protecting his children from deceit. In verse 22, he boldly confronts those who deny Jesus as the Christ, underscoring that the acknowledgment of Christ is foundational to our relationship with God: “Anyone who denies the Son does not have the Father” (v. 23). This is not merely doctrine, it is the lifeline of our faith.

John’s exhortation in verse 24 is both tender and powerful: “Let what you heard from the beginning abide in you.” He calls us to return to the simplicity and purity of the Gospel. In the noise of modern life, how often do we lose sight of the transformative truth we first believed? Yet here is our call: to let that truth take root deeply in our hearts, shaping our thoughts, words, and actions.

Abiding in the Anointing

John assures us that we are not alone in this journey. The Holy Spirit, the anointing we received, teaches us all things and empowers us to remain faithful. This is a call to intimacy, a daily walk with the living Christ. To abide is to dwell, rest, and remain rooted in His love and truth. Jesus promised us the Holy Spirit to guide us into all truth, and this anointing enables us to persevere in faith.

In verse 28, John becomes deeply personal: “And now, little children, abide in Him, so that when He appears we may have confidence and not shrink from Him in shame at His coming.” This is not a message of fear but of hope. Imagine standing before Christ with joyful confidence, knowing you have lived a life faithful to Him. Abiding in Christ is not about perfection but about perseverance, relying on His grace to sustain us.

A Personal Call

This passage invites us to examine our hearts. Have distractions, doubts, or discouragements pulled us away from the truth? Are we abiding in Christ, allowing His Spirit to guide us? Or are we trying to navigate life on our own strength?

John’s encouragement reminds us of God’s unchanging faithfulness. The same Spirit who anointed us at baptism continues to work in us, drawing us closer to Christ. In a world full of deception, we are called to stand firm in truth, not with arrogance but with humble assurance in the One who is Truth itself. As Jesus said, “God is spirit, and those who worship Him must worship in spirit and truth” (John 4:24).

As we begin this new year, let us commit ourselves to daily prayer, spending time with Jesus and allowing His Word to dwell richly in our hearts. Prayer is our lifeline, keeping us connected to Him and helping us remain rooted in His love and truth.

Let us also dedicate ourselves to regular reflection on the Word of God, guided by the Holy Spirit, to deepen our faith and stand firm against false doctrines that may challenge us. The Spirit will strengthen and enlighten us, helping us to hold fast to the truth revealed in Christ.

This journey is not one we undertake alone. Let us embrace the gift of community, working closely with fellow believers in Christ. Together, we can grow in faith and love, supporting and encouraging one another as we walk with the Lord throughout this year.

Let us Pray :

Lord Jesus Christ, You are the way, the truth, and the life. In a world full of lies and distractions, help me to abide in You. Teach me to rest in Your love, to be guided by Your Spirit, and to hold fast to the truth that You are the Christ, the Son of the living God. May Your anointing in me bear fruit in holiness, courage, and unwavering hope, so that when You appear, I may stand with confidence and joy. Amen.🙏🙏🙏

 





Wednesday, January 1, 2025

Accueillir les Bénédictions de la Nouvelle Année avec Moïse, Aaron et la Vierge Marie

Aujourd’hui où nous entrons dans l’année 2025, l’Église catholique nous invite à réfléchir sur le mystère profond de Marie comme Sainte Mère de Dieu (Theotokos). Cette fête honore non seulement son rôle unique dans l’histoire du salut, mais elle offre également une feuille de route pour les chrétiens affrontant les défis et les espérances de l’année à venir. En nous appuyant sur les lectures bibliques du jour, Nombres 6,22-26, Galates 4,4-6, et Luc 2,16-21, découvrons les messages clés qui éclaireront notre chemin tout au long de cette nouvelle année.

Une Année Bénie par la Présence de Dieu

Dans le livre des Nombres, Dieu demande à Moïse de dire à Aaron de bénir les Israélites avec ces mots : « Que le SEIGNEUR te bénisse et te garde ! Que le SEIGNEUR fasse briller sur toi son visage et te fasse grâce ! Que le SEIGNEUR tourne vers toi son visage et t’apporte la paix ! »
Ce passage souligne que chaque personne, dans le plan divin, a un rôle spécifique à jouer. Moïse était un leader, tandis qu’Aaron exerçait le rôle de prêtre. Dieu respecte la mission unique de chacun dans les rôles qu’Il attribue.

La beauté de cette répartition des responsabilités réside dans l’harmonie qu’elle favorise, éliminant toute compétition, comparaison ou jalousie. Lorsque nous identifions nos missions uniques et les vivons pleinement, nous nous alignons sur le plan divin, atteignant ainsi le but ultime de notre vie sur terre.

Revenant aux « paroles de bénédiction », Aaron était chargé de prier pour que le visage du Seigneur brille sur les Israélites. Cela évoque l’épisode où Moïse rencontre Dieu sur la montagne sainte (cf. Exode 34,29), et où son visage rayonne de la gloire divine après cette rencontre intime.

Les bénédictions de Dieu incluent également le don de la paix, ou shalom. Le mot hébreu shalom (שָׁלוֹם), souvent traduit par « paix », signifie bien plus que l’absence de conflit. Il englobe la plénitude, le bien-être et l’harmonie avec Dieu, soi-même et les autres. L’expression « faire briller son visage sur toi » symbolise la faveur et la présence de Dieu, reflétant une guidance et une protection divines.

En entrant dans cette nouvelle année, ce passage nous rappelle que la véritable paix et prospérité découlent de la vie sous le regard aimant et vigilant de Dieu. Il nous appelle à faire confiance à la chesed (amour fidèle) et à l’emunah (fidélité) de Dieu pour nous soutenir à travers chaque épreuve.

Vivre en Enfants de Dieu

Saint Paul écrit : « Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la Loi, pour racheter ceux qui étaient sous la Loi, afin que nous recevions l’adoption filiale » (Galates 4,4–5).

Prendre conscience de notre identité comme fils et filles de Dieu nous conduit à une liberté intérieure. Cette réalité profonde est rendue possible par la présence de l’Esprit Saint en nous.

Le mot grec huiothesia, traduit par « adoption filiale », souligne notre nouvelle identité en Christ. Grâce à l’incarnation de Jésus et au fiat de Marie (« qu’il me soit fait selon ta parole »), nous ne sommes plus esclaves du péché, mais enfants de Dieu et héritiers de ses promesses. La présence de l’Esprit Saint nous permet de crier : « Abba, Père » – un terme qui exprime une confiance intime et une dépendance envers Dieu.

Ce passage nous invite à embrasser notre identité d’enfants bien-aimés de Dieu et à vivre dans la liberté et la confiance. Tout comme la maternité de Marie a donné naissance à Jésus dans le monde, son intercession nous aide à vivre notre héritage divin. Grâce à ses soins maternels et à la grâce de Dieu, nous sommes continuellement appelés à grandir dans la plénitude de notre identité en tant qu’enfants de Dieu.

Un Cœur Attentif aux Merveilles de Dieu

L’Évangile raconte le voyage des bergers à Bethléem et leur rencontre avec l’Enfant Jésus : « Les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quant à Marie, elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. »

Le mot grec symballō, utilisé pour décrire la méditation de Marie, suggère une réflexion profonde : rassembler les fragments de l’œuvre de Dieu pour discerner son plan. Marie incarne un cœur contemplatif, qui écoute, fait confiance et répond à la volonté de Dieu en train de se déployer.

En ce moment où nous  entamons cette  nouvelle année, adoptons l’attitude de la Vierge Marie, « gardant la Parole dans notre cœur », « la méditant ». Au milieu des occupations de la vie, trouvons du temps pour chérir et réfléchir aux bénédictions et mystères de Dieu. Ce faisant, nous permettons à Dieu de façonner notre vision et nos priorités pour l’année à venir.

Une Feuille de Route pour 2025

À la lumière de la Parole de Dieu en ce premier jour de l’année consacré à la paix, laissons-nous inspirer :

  • Commencer par la bénédiction de Dieu : Comme les Israélites, cherchons le visage de Dieu chaque jour par la prière et la confiance en son shalom. Chaque jour peut commencer par la gratitude et la foi en sa providence.
  • Vivre en Enfants de Dieu : Laissons la vérité de notre identité en Christ façonner nos actions et nos relations. Ainsi, nous pourrons aborder les défis de la vie avec l’assurance d’être aimés et rachetés.
  • Méditer les Merveilles de Dieu : Cultivons un cœur semblable à celui de Marie, ouvert aux surprises de Dieu et attentif à ses orientations. Prenons régulièrement le temps de réfléchir à la manière dont Dieu agit dans notre vie.

Une Année avec Marie : Au seuil de cette nouvelle année, prenons la main de Marie et avançons avec elle vers une union plus profonde avec le Christ. Son rôle de Theotokos (Mère de Dieu) nous rappelle notre propre appel à porter la lumière du Christ au monde. Que son exemple nous inspire à vivre avec foi, espérance et amour, faisant de cette année une année de grâce et de paix transformatrices.

Confions-nous à ses soins maternels et reprenons son fiat : « Qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1,38).

Bonne et Sainte Année 2025 !🙏🙏🙏

 


Embracing New Year Blessings with Moses, Aron and Mother Mary.

Today, as we step into a new year 2025, the Catholic Church invites us to reflect on the profound mystery of Mary as the Holy Mother of God (Theotokos). This feast not only honors her unique role in salvation history but also offers a roadmap for Christians navigating the challenges and hopes of the year ahead. Drawing from today’s biblical readings, Numbers 6:22-26, Galatians 4:4-6, and Luke 2:16-21, let us uncover key messages that illuminate our path throughout this new year.

A Year Blessed by God’s Presence

In the Book of Numbers, God instructs Moses to tell Aaron to bless the Israelites with these words: “The LORD bless you and keep you; the LORD make his face shine upon you and be gracious to you; the LORD turn his face toward you and give you peace.”

This passage underscores that every person in God's divine plan has a specific role to play. Moses served as a leader, while Aaron fulfilled the role of a priest. God respects each individual's unique mission within the roles He assigns.

The beauty of this division of responsibilities lies in the harmony it fosters, leaving no room for competition, comparison, or jealousy. When we identify our unique missions and live them out, we align ourselves with the divine plan, achieving the highest purpose we can attain on earth.

Returning to the “words of blessing,” Aaron was instructed to pray that the Lord’s face would shine upon the Israelites. This echoes the episode of Moses encountering God on the holy mountain (cf. Exodus 34:29), where Moses’ face radiated God's glory after his intimate meeting with Him.

God’s blessings also include the gift of peace, or shalom. The Hebrew word shalom (שָׁלוֹם), often translated as “peace,” encompasses far more than the absence of conflict. It signifies wholeness, well-being, and harmony with God, self, and others. The phrase “make His face shine upon you” symbolizes God’s favor and presence, reflecting divine guidance and protection.

As we enter a new year, let this passage remind us that true peace and prosperity flow from living under God’s watchful and loving presence. It calls us to trust in God’s chesed (steadfast love) and emunah (faithfulness) to sustain us through every trial.

Living as Children of God : St. Paul writes: “When the fullness of time had come, God sent His Son, born of a woman, born under the law, to redeem those under the law, that we might receive adoption to sonship” (Galatians 4:4–5).

Becoming more aware of our identity as sons and daughters of God leads to inner freedom. This profound reality is made possible through the Holy Spirit dwelling within us.

The Greek word huiothesia, translated as “adoption to sonship,”  emphasizes our new identity in Christ. Through Jesus’ incarnation and Mary’s fiat (“let it be done”), we are no longer slaves to sin but children of God, heirs of His promises. The indwelling of the Holy Spirit enables us to cry out, “Abba, Father”—a term expressing intimate trust and reliance on God.

This passage invites us to embrace our identity as beloved children of God and to live in freedom and confidence. Just as Mary’s motherhood brought Jesus into the world, her intercession helps us live out our divine inheritance. Through her maternal care and God’s grace, we are continually called to grow into the fullness of our identity as God’s children.

A Heart Attentive to God’s Wonders : The Gospel recounts the shepherds’ journey to Bethlehem and their encounter with the Christ Child: ‘The shepherds returned, glorifying and praising God for all the things they had heard and seen, which were just as they had been told. But Mary treasured up all these things and pondered them in her heart.’

The Greek word ‘symballō’ used for Mary pondering these events, suggests deep reflection; bringing together fragments of God’s work to discern His plan. Mary models the contemplative heart, one that listens, trusts, and responds to God’s unfolding will.

As we begin this year, we can make ours the attitude of Mother Mary, “keeping the Word in our heart”, “Pondering or Meditating on it”. Amidst life’s busyness, we can and should find time  to treasure and reflect on God’s blessings and mysteries. In doing so, we allow God to shape our vision and priorities for the year ahead.

A Roadmap for 2025 : In the light of the Word of God on this first day of the year consecrated to Peace, we can allow ourselves to be inspired.

Begin with God’s Blessing: Like the Israelites, let us seek God’s face daily through prayer and trust in His shalom. We can start each day with gratitude and faith in His providence.

Live as God’s Children: Let the truth of our identity in Christ shape our actions and relationships. We can learn then to approach life’s challenges with the assurance that we  are loved and redeemed.

Ponder God’s Wonders:  May we cultivate a heart like Mary’s, one that is open to God’s surprises and attentive to His guidance. Reflect regularly on how God is working in your life.

A Year with Mary

As we stand at the threshold of a new year, let us take Mary’s hand and journey with her towards deeper union with Christ. Her role as the Theotokos, the God-bearer, reminds us of our own calling to bear Christ’s light to the world. May her example inspire us to live with faith, hope, and love, making this year one of transformative grace and peace.

Let us entrust ourselves to her maternal care and echo her fiat: “Let it be done to me according to your word.” (Luke 1:38)

Blessed New Year!🙏🙏🙏

 


Tuesday, December 31, 2024

Grâce sur Grâce : Le Pouvoir Transformant de l'Incarnation (Jean 1:1-18).

Chères Sœurs et chers Frères, alors que nous approchons de la fin de l’année 2024, la Sainte Mère Église nous invite à méditer sur le mystère profond présenté dans l’Évangile de Jean. Il convient de rappeler que cet Évangile a été écrit dans un contexte profondément marqué par la pensée philosophique grecque, notamment les réflexions sur l’origine et l’ordre de toutes choses. Des philosophes comme Héraclite utilisaient depuis longtemps le terme « Logos » pour désigner le principe de raison et d’ordre sous-jacent à l’univers. À l’époque de Jean, le terme « Logos » avait évolué pour devenir un concept riche et multifacette dans les traditions juive et grecque, servant de pont entre la sagesse divine, la création et la structure intelligible de la réalité.

Jean, inspiré par l’Esprit Saint, relie magistralement ces idées philosophiques à l’annonce chrétienne de Jésus-Christ. Il présente le Logos non pas comme un principe abstrait, mais comme une personne, le Verbe fait chair, le divin entrant dans l’histoire humaine. Cette affirmation audacieuse transforme la pensée philosophique grecque en une révélation théologique profonde : Dieu Lui-même, source et soutien de tout, s’est fait l’un de nous.

Cette invitation à réfléchir sur le mystère de l’Incarnation nous appelle à une compréhension plus profonde de ce que Dieu a fait pour nous en Jésus-Christ. Une telle contemplation mène naturellement à une gratitude profonde et à une adoration sincère. Le passage commence par ces mots majestueux et intemporels : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. »

Le terme grec « Logos » transmet une richesse de significations: il ne signifie pas seulement « parole », mais aussi raison, ordre, sagesse et expression divine. Il nous rappelle que le Verbe est à la fois l’origine et la finalité de toute création, Celui qui apporte lumière et vie à un monde souvent plongé dans les ténèbres.

La lumière dans les ténèbres

« La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » (Καὶ τὸ φῶς ἐν τῇ σκοτίᾳ φαίνει, καὶ σκοτία αὐτὸ οὐ κατέλαβεν). Le mot « κατέλαβεν » (katalaben) peut signifier « surmonter », « saisir » ou « comprendre ». Cette expression révèle une vérité profonde : les ténèbres ne peuvent éteindre la lumière du Christ.

En méditant l’Évangile d’aujourd’hui, nous voyons la pertinence durable de la lumière du Christ face aux défis actuels, une lumière qui offre l’espérance au milieu des guerres, de l’incertitude économique et des crises environnementales. Comme le rappelle saint Jean de la Croix : « L’âme unie et transformée en Dieu respire Dieu en Dieu avec le même souffle divin avec lequel Dieu, en la personne, se respire Lui-même. » Cette union profonde nous rappelle que la lumière du Christ n’est pas seulement extérieure, mais qu’elle vit en nous, illuminant les moments les plus sombres par l’espérance de l’amour divin.

Le Verbe s’est fait chair : un Dieu qui demeure parmi nous

Au cœur de ce passage se trouve cette déclaration saisissante : « Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous » (Καὶ Λόγος σὰρξ ἐγένετο καὶ ἐσκήνωσεν ἐν ἡμῖν). Le verbe eskenōsen, qui signifie littéralement « a dressé sa tente », évoque l’image du Tabernacle dans le désert, signe tangible de la présence de Dieu parmi son peuple.

Ce verset nous assure que Dieu est intimement présent dans les réalités de nos vies. Comme l’a si bien exprimé saint Augustin : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu. » Pourtant, l’une des plus grandes tentations du monde moderne est l’inclination de l’humanité à usurper la place de Dieu, cherchant à devenir son propre dieu en défiant le Créateur.

En Christ, cependant, nous rencontrons un Dieu qui comprend véritablement nos joies, nos peines et nos luttes, car Il les a vécues Lui-même. L’Incarnation révèle un Dieu profondément proche de nous, offrant espérance, guérison et promesse de transformation divine.

Grâce et Vérité : le don de l’Incarnation

Jean écrit : « Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce » (Charin anti charitos). L’expression grecque évoque une surabondance de grâce, un don infini et gratuit. L’Incarnation révèle un Dieu caractérisé par « grâce et vérité » (charis kai alētheia), accomplissant la loi et inaugurant une nouvelle alliance d’amour et de miséricorde divins.

C.S. Lewis exprime cette vérité profonde lorsqu’il dit : « Le Fils de Dieu est devenu homme pour permettre aux hommes de devenir fils de Dieu. » Cette découverte de notre identité en tant que « fils et filles de Dieu » apporte une véritable liberté et transforme nos relations. En embrassant cette identité, nous dépassons peu à peu une vie de compétition, réalisant que chacun de nous est unique, créé par Dieu pour un but précis.

Cette grâce ne nous réconforte pas seulement, elle nous transforme. Elle nous donne la force de refléter la lumière du Christ dans nos vies, à travers des actes de bonté, de pardon et de service désintéressé. En vivant cette grâce, nous devenons des témoins vivants de l’amour de Dieu, propageant Sa lumière dans un monde en besoin.

Contempler la gloire de Dieu

Jean déclare : « Nous avons vu sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » Le terme grec doxan se réfère à la splendeur, la majesté et la radiance divine de Dieu révélée en Christ. Cette gloire est une réalité relationnelle qui nous attire dans la communion avec le Père. Comme l’a écrit le poète Rainer Maria Rilke : « Le seul voyage est celui qui se fait à l’intérieur. » Contempler la gloire du Christ nous invite à entreprendre un voyage intérieur de transformation, un chemin qui ouvre nos cœurs à Dieu et aux autres.

Témoins de la lumière

Jean-Baptiste est présenté comme un « témoin de la lumière » (martys tou phōtos). Le mot grec μάρτυς (martys) signifie aussi « martyr », soulignant le coût du témoignage. En cette fin d’année, nous sommes appelés à réfléchir : Comment avons-nous témoigné de la lumière du Christ dans nos familles, nos lieux de travail et nos communautés ?

Dietrich Bonhoeffer nous rappelle : « Ta vie de chrétien devrait amener les non-croyants à remettre en question leur incrédulité en Dieu. » C’est là le défi et le privilège d’être témoin : vivre de telle manière que les autres voient en nous l’espérance et l’amour du Christ.

Alors que nous nous préparons à entrer en 2025, tenons ferme à la vérité de l’Incarnation : le Logos s’est fait chair, dressant sa tente parmi nous. Que Sa lumière nous guide à travers les incertitudes de la vie, que Sa grâce nous soutienne dans nos épreuves et que Sa gloire nous transforme de l’intérieur. Puissions-nous, à l’exemple de Jean-Baptiste, devenir des témoins de la lumière, apportant l’espérance à un monde qui a besoin de la présence du Christ.

« La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. » Amen.

BONNE ET SAINTE ANNÉE 2025 !!!🙏🙏🙏

 


Grace Upon Grace: The Transforming Power of the Incarnation. John 1:1-18

Dear Sisters and Brothers, as we approach the close of 2024, Holy Mother Church invites us to reflect on the profound mystery presented in the Gospel of John. It is worth recalling that this Gospel was written in a context profoundly shaped by Greek philosophical thought, particularly reflections on the origin and order of all things. Philosophers like Heraclitus had long used the term “Logos” to signify the principle of reason and order underlying the universe. By John’s time, the term Logos had evolved into a rich and multifaceted concept in both Jewish and Greek traditions, serving as a bridge between divine wisdom, creation, and the intelligible structure of reality.

John, inspired by the Holy Spirit, masterfully connects these philosophical ideas to the Christian proclamation of Jesus Christ. He presents Logos not as an abstract principle but as a person, the Word made flesh, the divine entering human history. This bold assertion transforms Greek philosophical thought into a profound theological revelation: God Himself, the source and sustainer of all, has become one of us.

This invitation to reflect on the mystery of the Incarnation calls us to a deeper understanding of what God has done for us in Christ Jesus. Such contemplation naturally leads to profound gratitude and heartfelt adoration. The passage begins with these majestic and timeless words:

“In the beginning was the Word, and the Word was with God, and the Word was God”. The Greek term “Logos” conveys a wealth of meaning: it signifies not just “word,” but also reason, order, wisdom, and divine self-expression. It reminds us that the Word is both the origin and purpose of all creation, the One who brings light and life to a world often shrouded in darkness.

The Light in the Darkness

“The light shines in the darkness, and the darkness has not overcome it” (Kai to phōs en tē skotia phainei, kai hē skotia auto ou katelaben). The word “κατέλαβεν” (katalaben) can mean “to overcome,” “to grasp,” or “to comprehend.” This expression reveals a profound truth: darkness cannot extinguish the light of Christ.  

As we reflect on today’s Gospel, we see the enduring relevance of Christ's light in the challenges of today, a light that offers hope amidst war, economic uncertainty, and environmental crises. As St. John of the Cross reminds us: “The soul that is united and transformed in God breathes God in God with the same divine breathing with which God, while in the person, breathes him in Himself.” This profound union reminds us that Christ’s light is not just external, it lives within us, illuminating the darkest moments with the hope of divine love.

The Word Became Flesh: A God Who Dwells with Us

At the heart of this passage lies the stunning declaration: “And the Word became flesh and dwelt among us” (Kai ho Logos sarx egeneto kai eskenōsen en hēmin). The verb eskenōsen, which literally means “pitched His tent,” evokes the imagery of the Tabernacle in the wilderness, a tangible sign of God’s presence among His people.

This verse assures us that God is intimately present in the realities of our lives. As St. Augustine profoundly expressed, “God became man so that man might become God.” Yet, one of the greatest temptations of the modern world is humanity’s inclination to usurp God’s place, seeking to become its own god in defiance of the Creator.

In Christ, however, we encounter a God who truly understands our joys, sorrows, and struggles, for He has lived them Himself. The Incarnation reveals a God who is profoundly close to us, offering us hope, healing, and the promise of divine transformation.

Grace and Truth: The Gift of the Incarnation

John writes, “For from His fullness we have all received, grace upon grace” (Charin anti charitos). The Greek expression conveys the idea of a superabundance of grace, a boundless, freely given gift. The Incarnation reveals a God characterized by “grace and truth” (charis kai alētheia), fulfilling the law and inaugurating a new covenant of divine love and mercy.

C.S. Lewis captures this profound truth when he says, “The Son of God became a man to enable men to become sons of God.” This discovery of our identity as “sons and daughters of God” brings true freedom and transforms our relationships. As we embrace this identity, we gradually move beyond a life of competition, realizing that each of us is uniquely created by God for a distinct purpose.

This grace does not merely comfort us, it transforms us. It empowers us to reflect Christ’s light in our lives, manifesting through acts of kindness, forgiveness, and selfless service to others. In living out this grace, we become living witnesses of God’s love, extending His light to a world in need.

Beholding the Glory of God

John declares, “We have seen His glory, (doxan) glory as of the only Son from the Father” . The term “ doxan refers to the splendor, majesty, and divine radiance of God revealed in Christ. This glory is a relational reality that draws us into communion with the Father. As the poet Rainer Maria Rilke once wrote, “The only journey is the one within.” Beholding the glory of Christ invites us to embark on an interior journey of transformation, a journey that opens our hearts to God and others.

Witnesses to the Light

John the Baptist is introduced as a “witness to the light” (martys tou phōtos). The Greek word “μάρτυς” (martys) also means “martyr,”highlighting the cost of bearing witness. As we end this year, we are called to reflect: How have we borne witness to Christ’s light in our families, workplaces, and communities?

Dietrich Bonhoeffer reminds us: “Your life as a Christian should make non-believers question their disbelief in God.” This is the challenge and privilege of being a witness, to live in such a way that others see the hope and love of Christ in us.

As we prepare to enter 2025, let us hold fast to the truth of the Incarnation: that the Logos became flesh, pitching His tent among us. Let His light guide us through the uncertainties of life, His grace sustain us in our trials, and His glory transform us from within. May we, like John the Baptist, become witnesses to the light, bringing hope to a world in need of Christ’s presence.

“The light shines in the darkness, and the darkness has not overcome it.” Amen.

HAPPY AND GRACE-FILLED NEW YEAR 2025!!!🙏🙏🙏


Christ Calls the Broken and Sends Them to Heal the World

Before we meditate on today's Gospel passage, let us briefly recall what preceded it. In Mark 2:1-12, Jesus was in Capernaum, where He f...