Saturday, March 8, 2025

Un Regard Qui Transforme une Vie (Luc 5,27-32)

Chères Sœurs et chers Frères, que la Paix et l’Amour du Christ soient avec vous tous !!!

Aujourd’hui, nous méditons sur l’appel de Lévi, un collecteur d’impôts, un homme fortuné, mais méprisé par son peuple. Sa profession lui assurait richesse et sécurité matérielle, mais son cœur était peut-être chargé d’un vide, d’un manque que ni l’argent ni le confort ne pouvaient combler. Puis, un jour, Jésus passa, le regarda et lui dit ces deux simples mots : « Suis-moi. » Et Lévi laissa tout derrière lui – son métier, sa sécurité, son ancienne manière de vivre , et il suivit Jésus.

Qu’y avait-il dans cet instant qui changea tout ?

Peut-être était-ce le regard de Jésus. Pas un regard de condamnation, comme ceux qu’il recevait chaque jour, mais un regard qui transperçait les murs qu’il avait érigés autour de lui. Un regard qui voyait au-delà de ses compromis, au-delà de sa richesse, au-delà de ses péchés, jusqu’au plus profond de son âme en quête de sens. Ce regard devait lui dire : « Je te vois, et je te veux encore. »

Peut-être avait-il déjà entendu parler de Jésus, ce Rabbi qui mangeait avec les pécheurs, qui guérissait les impurs, qui parlait d’un amour plus profond que la Loi et d’une miséricorde qui réécrivait les destinées. Ou peut-être, au fond de lui, ressentait-il une faim qu’il ne pouvait plus ignorer, une soif de vérité qu’aucune richesse ne pouvait étancher, un vide intérieur qu’aucune sécurité terrestre ne pouvait combler.

Et alors, Lévi répondit à l’appel.

Sa réponse fut immédiate. Sans calculs, sans hésitations. Il laissa tout et suivit Jésus. Ce n’était pas simplement un changement de profession, mais une transformation totale de son identité. Lui qui était défini par l’argent et le pouvoir devint un disciple de la grâce. De la table où il percevait les taxes, il passa à la table de la communion, où il invita Jésus à dîner avec lui et ses amis pécheurs. Quelle merveilleuse communion d’amour ! N’est-ce pas ce que Dieu veut faire avec chacun de nous ? Établir une relation personnelle, partager un repas avec nous ? Pensons à ce qui se passe dans l’Eucharistie…

Une Histoire Qui Nous Ressemble

L’histoire de Lévi est aussi la nôtre. Nous sommes tous pécheurs, certains accablés par leurs erreurs passées, d’autres installés dans leur routine mais tourmentés intérieurement. Le même Jésus qui a regardé Lévi nous regarde aujourd’hui. Il ne nous voit pas seulement tels que nous sommes, mais tels que nous pouvons devenir dans son amour. Il ne nous définit pas par nos échecs, nos faiblesses ou les étiquettes que le monde nous a collées. Au contraire, il nous appelle à quelque chose de plus grand.

« Suis-moi. »

En méditant sur ces mots, je me suis rappelé l’expérience des réseaux sociaux. Aujourd’hui, beaucoup de personnes, artistes, sportifs, célébrités ,  ont des « abonnés ». Il n’y a rien de mal à admirer les talents des autres. Mais si les suivre nous éloigne de Dieu ou affaiblit notre amour pour Lui, alors il y a un problème.

Combien de fois hésitons-nous lorsque Jésus nous appelle ? Combien de fois cherchons-nous à négocier avec la grâce, à nous accrocher à des fragments de notre ancienne vie ? Pourtant, son appel n’est pas un fardeau, mais une invitation à la liberté.

Mais l’appel de Jésus exige tout. Non pas comme une contrainte, mais comme une ouverture vers la vraie liberté. Être disciple ne signifie pas être parfait, mais être disposé à être vu, aimé et transformé.

Comme Lévi, Jésus nous invite à sa table, non pas comme des étrangers ou des exclus, mais comme ses amis. Il n’appelle pas les justes, mais les pécheurs. Cela signifie qu’aucun de nous n’est exclu. Aucun passé n’est trop brisé, aucun péché trop grand. Sa miséricorde nous rejoint là où nous sommes et nous conduit à la plénitude de la vie.

Alors aujourd’hui, tandis que Jésus passe et pose son regard sur nos cœurs, puissions-nous avoir le courage de nous lever, de laisser derrière nous ce qui nous retient et de le suivre sur le chemin de la grâce et de la mission. Car dans son regard, nous trouvons notre véritable identité.

Prière d’Abandon

Seigneur Jésus,
Tu me vois non seulement tel que je suis,
mais tel que je peux devenir dans Ton amour.

Tu m’appelles, comme Tu as appelé Lévi,
non parce que je suis digne, mais parce que Tu es miséricordieux.
Donne-moi le courage de me lever et de Te suivre,
abandonnant tout ce qui me retient loin de Toi.

Libère-moi de l’hésitation, de la peur et des voix
qui me définissent par mon passé plutôt que par Ta grâce.

Que mon cœur soit entièrement à Toi,
mes pas guidés par Ta vérité,
et ma vie un reflet de Ton amour transformant.
Amen.

 


A Look That Transforms a Life (Luke 5:27-32)

             

Dear Sisters and Brothers, Peace and Love of Christ be with you all!!!

Today we meditate on the call of Levi,  a tax collector, a man of means, yet despised by his people. His profession placed him among the rich, but his heart may have been burdened by something missing, something no amount of wealth could satisfy. Then one day, Jesus passed by, looked at him, and said two simple words: "Follow me." And Levi left everything, his profession, his security, his old way of life, and followed.

What was it about that moment that changed everything?

Perhaps it was the way Jesus looked at him. Not a glance of condemnation like the ones he received daily, but a gaze that pierced through the walls he had built around himself. A look that saw beyond his compromises, beyond his wealth, beyond his sins, into the deep longing of his soul. That look must have told Levi, “I see you, and I still want you.”

Maybe he had heard whispers of Jesus before, stories of this Rabbi who dined with sinners, who healed the unclean, who spoke of a love deeper than law and a mercy that rewrote destinies. Or maybe, deep within him, there was a hunger he could no longer ignore, a restlessness that no coin could silence, a thirst for meaning that no earthly security could quench.

And so, Levi responded.

His response was immediate. No calculations, no delays. He left everything behind and followed. This was not just a change of career; it was a complete transformation of identity. A man once defined by money and power became a disciple of grace. From the table where he once collected taxes he moved to a table of fellowship, where he invited Jesus to dine with him and his fellow sinners. What a communion of love! Is this not what God want to do with each of us, establish a personal relationship, dine with us? Think about what happens in the Eucharist.

 

A Story That Mirrors Our Own

Levi’s story is our story. We, too, are sinners, some weighed down by past mistakes, others settled in our routines yet restless within. The same Jesus who looked at Levi looks at us. He does not see us merely as we are but as we can become in His love. He does not define us by our failures, weaknesses, or the labels placed upon us. Instead, He calls us to something greater.

“Follow me.”

While reflecting on these words, I was reminded of the social media experience. Today, many people, artists, athletes, and celebrities, have what we “followers.” There is nothing wrong with admiring others for their talents. However, if following them draws us away from God or weakens our love for Him, then something is amiss.

How often do we hesitate when Jesus calls? How often do we try to negotiate with grace, clinging to fragments of our old lives? Yet His call is not a burden but an invitation to freedom. True discipleship is not about perfection but about being willing to be seen, loved, and transformed.

But Jesus’ call demands everything, not as a burden, but as an invitation to freedom. True discipleship is not about being perfect; it is about being willing to be seen, loved, and transformed.

Like Levi, Jesus invites us to His table, not as strangers or outcasts, but as friends. He does not call the righteous, but sinners. This means that none of us are excluded. No past is too broken, no sin too great. His mercy reaches us where we are and leads us into the fullness of life.

So today, as Jesus passes by, looking into our hearts, may we have the courage to rise, leave behind what holds us back, and follow Him into a life of grace and mission. For in His gaze, we find our true identity.

 

 

 

Prayer of Surrender

Lord Jesus,
You see me not only as I am, but as I can become in Your love.
You call me, just as You called Levi,
not because I am worthy, but because You are merciful.

Give me the courage to rise and follow You,
leaving behind all that holds me back.
Free me from hesitation, from fear, and from the voices
that define me by my past rather than by Your grace.

Let my heart be wholly Yours,
my steps guided by Your truth,
and my life a reflection of Your transforming love.

Amen.

 

 

Friday, March 7, 2025

Le Jeûne qui Plaît au Seigneur (Isaïe 58,1-9)

 

« Crie à pleine voix, ne te retiens pas ! Fais entendre ta voix comme une trompette. Dénonce à mon peuple sa révolte, à la maison de Jacob ses péchés. »

Chers Sœurs et Frères en Christ, que la paix soit avec vous !

En ce saint temps du Carême, un temps de grâce, de repentance et de renouvellement spirituel, beaucoup d’entre nous jeûnent, renoncent à certains plaisirs et se consacrent davantage à la prière. Mais aujourd’hui, à travers le prophète Isaïe, le Seigneur nous secoue et nous met en garde contre toute pratique superficielle ou mal orientée du jeûne. Il nous appelle à aller au-delà des observances extérieures pour découvrir le véritable sens du jeûne, celui qui lui est agréable.

Une Question de Cœur : À l’époque d’Isaïe, le peuple pensait être juste parce qu’il jeûnait, s’humiliait en inclinant la tête et faisait des sacrifices. Pourtant, il se demandait : « Pourquoi avons-nous jeûné, sans que tu le voies ? Nous sommes-nous humiliés, sans que tu le remarques ? » (Isaïe 58,3).

La réponse de Dieu est directe et tranchante :

« Le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos affaires et vous opprimez tous vos ouvriers. Votre jeûne se termine en disputes et en querelles, et vous frappez avec méchanceté du poing. Vous ne jeûnez pas comme aujourd’hui pour que votre voix soit entendue en haut. » (Isaïe 58,3-4)

Ce passage nous interpelle aujourd’hui. Parfois, nous pensons plaire à Dieu simplement en suivant des pratiques religieuses : assister à la messe, prier davantage, éviter la viande le vendredi… mais nos cœurs restent inchangés. Nous pouvons nous priver de nourriture, tout en continuant à médire, à garder rancune, à refuser de pardonner ou à ignorer les besoins de ceux qui nous entourent. Alors, quel est le jeûne que Dieu désire vraiment ?

Le Jeûne qui Plaît à Dieu : Dieu ne s’intéresse pas aux rituels vides. Il ne veut pas d’un jeûne qui ne soit qu’une apparence. Il nous appelle plutôt à un jeûne de justice, de miséricorde et d’amour :«Voici le jeûne qui me plaît : détacher les chaînes injustes, dénouer les liens du joug, renvoyer libres ceux qu'on écrase, briser tous les jougs. Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le pauvre sans abri, couvre celui que tu vois nu, et ne te détourne pas de ton semblable. » (Isaïe 58,6-7)

Ici, le Seigneur redéfinit le jeûne pour nous. Le jeûne ne consiste pas seulement à renoncer à quelque chose, mais à offrir quelque chose. Il s’agit de briser les chaînes qui nous entravent, d’apporter la lumière dans les ténèbres et de transformer le monde qui nous entoure.

Comment Jeûner Durant ce Carême ? : Si nous voulons vraiment jeûner d’une manière qui plaise au Seigneur, nous devons aller au-delà des observances extérieures et embrasser un jeûne du cœur et des actes :

  • Jeûner de l’injustice, se nourrir de la droiture : Traite-t-on les autres avec équité ? Sommes-nous honnêtes dans nos affaires ? Jeûnons du mensonge et de la tromperie, et cherchons à agir avec intégrité en toutes choses.
  • Jeûner de l’égoïsme, se nourrir de générosité : Au lieu de simplement renoncer à un repas, pourquoi ne pas en offrir un à quelqu’un dans le besoin ? Plutôt que d’éviter les réseaux sociaux, pourquoi ne pas les utiliser pour répandre des messages d’espérance et d’encouragement ?
  • Jeûner de la médisance, se nourrir d’encouragement : Les mots ont un pouvoir. Renonçons à parler en mal des autres et utilisons nos paroles pour élever et inspirer.
  • Jeûner du refus de pardonner, se nourrir de réconciliation : Y a-t-il une personne à qui nous avons refusé notre pardon ? Le Carême est un moment parfait pour tendre la main et faire la paix.
  • Jeûner de l’indifférence, se nourrir de compassion : Beaucoup souffrent autour de nous. Plutôt que d’ignorer leur douleur, demandons-nous : comment puis-je être un reflet du Christ pour quelqu’un aujourd’hui ?

La Promesse du Vrai Jeûne : Lorsque nous jeûnons de cette manière, le Seigneur nous fait une magnifique promesse : « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et ta blessure se refermera vite ; ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t’accompagnera.
Alors tu appelleras, et le Seigneur répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici. » (Isaïe 58,8-9)

C’est ce jeûne qui transforme ! C’est ce jeûne qui restaure les relations, qui guérit les blessures et qui nous rapproche de Dieu.

Vivre le Véritable Esprit du Carême : Chers Sœurs et Frères en Christ, en avançant dans ce temps saint, posons-nous cette question : vivons-nous simplement les rites du Carême ou laissons-nous vraiment ce temps transformer nos cœurs ?

Accueillons le jeûne qui plaît au Seigneur, un jeûne d’amour, de miséricorde et de justice. Car en jeûnant de cette manière, nous ne nous rapprocherons pas seulement de Dieu, mais nous deviendrons aussi une lumière pour le monde, rayonnant de la splendeur du Christ.

Que le Seigneur nous accorde la grâce de vivre ce jeûne du Carême de manière à apporter un vrai renouvellement à nos cœurs, à nos familles et à nos communautés.

Amen.🙏🙏🙏

 


The Fast That Pleases the Lord (Isaiah 58:1-9)

 

“Shout it aloud, do not hold back. Raise your voice like a trumpet. Declare to my people their rebellion and to the descendants of Jacob their sins.”

Dear Sisters and Brothers in Christ, Peace be with you!!!

In this holy season of Lent, a time of grace, repentance, and spiritual renewal, many of us fast, give up certain pleasures, and dedicate ourselves to deeper prayer. But today, through the prophet Isaiah, the Lord shakes us out of any shallow or misguided practices of fasting. He challenges us to go beyond external observances and discover the true meaning of fasting, the kind that pleases Him.

A Question of the Heart : The people in Isaiah’s time thought they were being righteous because they were fasting, bowing their heads in humility, and making sacrifices. Yet, they asked, “Why have we fasted, and you have not seen it? Why have we humbled ourselves, and you have not noticed?” (Isaiah 58:3).

God’s response is direct and piercing:

“On the day of your fasting, you do as you please and exploit all your workers. Your fasting ends in quarreling and strife, and in striking each other with wicked fists. You cannot fast as you do today and expect your voice to be heard on high” (Isaiah 58:3-4)

This passage speaks to us today. Sometimes, we think we are pleasing God just by following religious routines, attending Mass, praying more, avoiding meat on Fridays, but our hearts remain unchanged. We may fast from food, yet we continue to gossip, harbor resentment, refuse to forgive, or ignore the needs of those around us. So, what then is the fast that God desires?

The Fast That God Desires : God is not interested in empty rituals. He does not want a fast that is only about appearances. Instead, He calls us to a fast of justice, mercy, and love:

“Is not this the kind of fasting I have chosen: to loose the chains of injustice and untie the cords of the yoke, to set the oppressed free and break every yoke?
Is it not to share your food with the hungry and to provide the poor wanderer with shelter—when you see the naked, to clothe them, and not to turn away from your own flesh and blood?”

(Isaiah 58:6-7)

Here, the Lord is redefining fasting for us. Fasting is not just about what we give up, but about what we give. It is about breaking the chains that bind us and others, bringing light into the darkness, and transforming the world around us.

How  then can we fast in this Season of Lent? : If we truly want to fast in a way that pleases the Lord, we must go beyond external observances and embrace a Lenten fast of the heart and actions.

  • Fast from Injustice, Feast on Righteousness : Are we treating others fairly? Are we honest in our dealings? Let us fast from dishonesty and deceit and instead seek to act with integrity in all we do.
  • Fast from Selfishness, Feast on Generosity : Instead of simply giving up food, why not give food to someone in need? Instead of avoiding social media for a time, why not use it to spread messages of hope and encouragement?
  • Fast from Gossip, Feast on Encouragement : Words have power. Let us fast from speaking ill of others and instead use our words to uplift and inspire.
  • Fast from Unforgiveness, Feast on Reconciliation : Is there someone we have refused to forgive? Lent is the perfect time to reach out and make peace.
  • Fast from Indifference, Feast on Compassion :  There are so many people suffering, both near and far. Instead of ignoring their pain, let us ask: How can I be Christ to someone today?

The Promise of True Fasting : When we fast in this way, the Lord gives us a beautiful promise:

“Then your light will break forth like the dawn, and your healing will quickly appear; then your righteousness will go before you, and the glory of the Lord will be your rear guard. Then you will call, and the Lord will answer; you will cry for help, and he will say: Here am I.” (Isaiah 58:8-9)

This is the kind of fasting that brings transformation! This is the fast that restores relationships, heals wounds, and brings us closer to God.

Living the True Spirit of Lent : My dear Sisters and Brothers in Christ, as we walk through this holy season, let us ask ourselves: Are we just going through the motions of Lent, or are we truly letting this time transform our hearts?

Let us embrace the fast that pleases the Lord, a fast of love, of mercy, of justice. Because when we fast in this way, we will not only draw closer to God, but we will become a light to the world, shining with the radiance of Christ.

May the Lord give us the grace to live this Lenten fast in a way that brings true renewal to our hearts, our families, and our communities.

Amen.🙏🙏🙏

 


Thursday, March 6, 2025

Le Paradoxe de la Croix : Perdre pour Gagner, Mourir pour Vivre (Deutéronome 30, 15-20 ; Luc 9, 22-25)

 

Chers Sœurs et Frères, que la paix et l’amour du Christ soient avec vous !

En  ce deuxième jour de Carême, le Seigneur place devant nous un choix fondamental : embrasser la vie ou faire face à la mort. Cela peut sembler paradoxal, mais chaque instant de notre journée est façonné par les décisions que nous prenons. Du moment où nous nous levons le matin jusqu'à celui où nous posons la tête sur l’oreiller, nos choix, enracinés dans nos valeurs et nos convictions, déterminent non seulement notre propre vie mais aussi le tissu de notre société.

À travers les paroles de Moïse dans le Deutéronome et l’enseignement du Christ dans l’Évangile selon saint Luc, nous sommes appelés à réfléchir profondément sur l’alternative entre la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction, l’auto-préservation et le sacrifice de soi. Le Carême ne se réduit pas à des pratiques extérieures ; il nous invite à un temps de réflexion personnelle et d’introspection. C’est une occasion privilégiée pour réaligner nos cœurs avec Dieu, qui nous offre le don d’une vie véritable et éternelle. Sachons faire le bon choix.

Les paroles du Deutéronome nous interpellent encore aujourd’hui : «Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, la mort et le malheur. » Le Seigneur ne nous impose pas Sa volonté ; Il nous invite à choisir. Il ne nous contraint pas, mais Il nous appelle avec douceur. Choisir la vie signifie marcher dans Ses voies, écouter Sa voix et demeurer dans Son amour. À l’inverse, s’éloigner de Lui conduit à notre propre ruine. Ce n’est pas parce que Dieu veut nous punir, mais parce qu’en Le rejetant, nous nous détournons de la source même de la vie.

Combien de fois faisons-nous, consciemment ou inconsciemment, des choix qui nous éloignent de Lui ? Le Carême nous offre une précieuse opportunité de revenir à Lui, d’écouter Sa parole avec un cœur renouvelé et de comprendre que chaque décision, grande ou petite, nous rapproche ou nous éloigne de Dieu. Que nos choix soient éclairés et guidés par Sa lumière, afin que nous puissions embrasser pleinement la vie qu’Il nous propose.

Choisir la vie ne signifie pas seulement suivre des commandements ; c’est avant tout se donner entièrement à Celui qui est la Vie même. C’est le cœur du message de l’Évangile de ce jour (Luc 9, 22-25). Jésus nous enseigne que la vraie vie ne se trouve pas dans l’attachement à nos propres désirs, mais dans l’acceptation du mystère de la Croix : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perd sa vie à cause de moi la sauvera. »

Dans cette parole, nous découvrons le grand paradoxe du chemin chrétien : le chemin vers la vie passe par le renoncement à soi, et la véritable liberté s’accomplit dans l’abandon confiant entre les mains de Dieu. C’est en laissant de côté nos propres ambitions pour embrasser Sa volonté que nous trouvons la plénitude de vie qu’Il nous offre. Ouvrons nos cœurs à cette vérité qui transforme et suivons la voie qu’Il nous trace.

Le Carême nous confronte à une vérité essentielle. C’est un temps pour briser l’illusion selon laquelle nous pourrions assurer notre bonheur en nous accrochant au confort, au pouvoir ou à la sécurité matérielle. Le Christ a emprunté le chemin de l’amour qui se donne entièrement, non pas parce que la souffrance a une valeur en soi, mais parce qu’un amour véritable ne peut exister sans se donner totalement. Il ne nous demande pas de porter la croix seuls ; Il marche à nos côtés, nous fortifiant dans notre jeûne, notre prière et nos actes de miséricorde.

Choisir la vie, c’est donc choisir la Croix, non pas comme un fardeau accablant, mais comme le chemin qui mène à la résurrection. Le Carême nous invite à ce choix fondamental : allons-nous nous attacher aux réalités éphémères, ou ferons-nous confiance à Celui qui nous appelle à une vie éternelle ? Le monde nous tente avec des promesses de bonheur fondées sur le confort et l’auto-préservation, mais c’est en Christ seul que nous trouvons une vie qui transcende toute fin. Osons répondre à cet appel avec foi et courage.

Aujourd’hui, comme le peuple d’Israël et les disciples de Jésus, nous nous tenons devant le Seigneur, écoutant Sa voix qui nous dit encore : « Je mets devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie !» Mais choisir la vie implique de choisir le Christ, et choisir le Christ signifie embrasser la Croix.

Puisse ce chemin de Carême nous conduire au-delà des simples sacrifices, vers la joie de l’abandon à Dieu, vers la richesse d’une véritable vie de disciple, et vers la plénitude de vie que l’on ne trouve qu’en Christ. Ouvrons nos cœurs à cette invitation à la conversion et avançons ensemble sur le chemin qu’Il a tracé pour nous.

Prions ensemble :

Père éternel,

Alors que nous entreprenons ce chemin de Carême, guide-nous à choisir la vie à chaque instant. Aide-nous à embrasser la Croix avec un cœur ouvert, sachant que la véritable vie et la véritable joie se trouvent dans l’abandon à Toi.

Fortifie-nous dans nos épreuves et accorde-nous la grâce de marcher avec fidélité sur le chemin du véritable disciple.

Que nous trouvions notre accomplissement non dans les conforts passagers du monde, mais dans la plénitude de la vie que nous offre Ton amour.

Nous Te le demandons par Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.

 


The Paradox of the Cross: Loosing to Gain, Dying to Live (Deuteronomy 30: 15-20. Luke 9: 22-25. )

Dear Sisters and Brothers, May the Peace and Love of Christ fill your hearts! 

As we journey through the second day of Lent, the Lord lays before us a fundamental choice: to embrace life or to face death. While this may sound paradoxical, every moment of our day is defined by the choices we make. From the time we rise in the morning to when we lay our heads down at night, our decisions, rooted in our values and convictions, shape not only our own lives but also the fabric of our society.

In the words of Moses found in Deuteronomy and the teachings of Christ in the Gospel of Luke, we are called to reflect deeply on the choice between life and death, blessings and curses, self-preservation and self-sacrifice. Lent transcends mere external practices; it invites us into a significant time of personal reflection and introspection. It is our opportunity to realign our hearts with the God who offers us the gift of true and everlasting life. Let us choose wisely.

The words of Deuteronomy speak to us today: "See, I have set before you today life and good, death and evil." The Lord does not impose His will; instead, He invites us to choose. He does not coerce but gently calls us. To choose life means to walk in His ways, to listen to His voice, and to dwell in His love. However, the alternative is also real, turning away from Him results in self-ruin. This doesn't stem from God's desire to punish us, but rather from the truth that rejecting Him is to turn away from the very source of life.

How often do we, whether aware or unaware, make choices that draw us away from Him? Lent offers us a precious opportunity to return, to listen with fresh ears, and to recognize that in every decision, big or small, we are deciding between a path that leads us closer to God and one that pulls us away from Him. Let us choose wisely and embrace the life He offers.

Choosing life is not merely about adhering to commandments; it is about fully surrendering to the One who is Life itself. This principle lies at the very heart of Christ’s teaching in the Gospel (Luke 9:22-25). Jesus teaches us that true life is not found in clinging to our own desires but in embracing the profound mystery of the cross. "Whoever wishes to save his life will lose it, but whoever loses his life for my sake will save it."

In this statement, we find the paradox of the Christian journey: the way to life passes through self-denial, and true freedom is achieved through surrender. It is through letting go of our own agendas and embracing His will that we come to experience the fullness of life He offers. Let us open our hearts to this transformative truth and follow the path He lays before us.

Lent challenges us with a vital truth. It is a time to break free from the illusion that we can secure our lives by clinging to comfort, power, or earthly security. Christ walked the path of self-emptying love, not because suffering is inherently good, but because only a love that gives itself completely can bring forth new life. He does not ask us to bear the cross alone; He walks alongside us, empowering us in our fasting, our prayer, and our acts of mercy.

To choose life, then, is to choose the cross, not as a crushing burden, but as the path to resurrection. Lent invites us to make this crucial choice: will we cling to what is temporary, or will we trust the One who calls us to something eternal? The world tempts us with promises of fulfillment through comfort and self-preservation, but it is Christ alone who offers a life that transcends all endings. Let us have the courage to embrace this call.

 

Today, we find ourselves in the same position as the people of Israel and the disciples of Jesus, listening intently to the voice of the Lord. He continues to speak to us: “I have set before you life and death, blessing and curse. Choose life.” However, choosing life necessitates choosing Him, and choosing Him means embracing the cross.

May this Lenten journey take us beyond mere sacrifices and lead us into the joy of surrender, the richness of true discipleship, and the fullness of life that can only be found in Christ. Let us open our hearts to this transformative invitation and walk together on the path He has laid out for us.

 

Let us pray:

Heavenly Father,

As we embark on this Lenten journey, guide us to choose life in every moment. Help us to embrace the cross with open hearts, recognizing that true life and joy come from surrendering to You. Strengthen us in our struggles and grant us the grace to walk the path of true discipleship. May we find fulfillment not in worldly comforts, but in the fullness of life found in Your love. 

We make our prayers through Jesus Christ, our Lord, Amen.🙏🙏🙏


Wednesday, March 5, 2025

Le Carême comme un Voyage du Cœur : Vivre l'Expérience du Désert avec Jésus (Joël 2,12-18 et Matthieu 6,1-18)

Chers Frères et Sœurs, que la Paix et l’Amour du Christ demeurent avec vous !!!

Avec nos frères et sœurs chrétiens du monde entier, nous entreprenons un voyage de quarante jours avec Jésus dans le désert. Durant ce temps, nous sommes invités à approfondir notre intimité avec Dieu, à nous regarder dans le miroir de notre âme et à redécouvrir l’infinie miséricorde et bonté du Seigneur. Pour nous guider sur ce chemin, la Parole de Dieu nous rappelle l’attitude que nous devons adopter : une conversion intérieure qui se traduit par nos actes extérieurs.

« Revenez à Moi de tout votre cœur » (Joël 2,12)

Face à la situation actuelle du monde, l’appel prophétique de Joël résonne avec urgence et tendresse : « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ». Remarquons que Dieu ne dit pas : « Revenez à moi avec une partie de votre cœur » ou « Revenez à moi quand cela vous conviendra ». Le prophète Joël souligne cette conversion intérieure en affirmant : « Déchirez vos cœurs et non vos vêtements ». Le Seigneur nous appelle à un retour total, du corps, de l’esprit et de l’âme. Cet appel fait écho au commandement divin, ce que l’on nomme la Profession de Foi des Israélites, en Deutéronome 6,4-6.

Pourquoi ? Parce que Dieu ne se satisfait pas de demi-mesures. Il désire une relation authentique avec nous, capable de transformer tout notre être. Il ne veut pas simplement un rituel superficiel, mais un cœur donné tout entier. Notre discipline de Carême doit naître d’une conversion profonde, et non d’une simple obligation extérieure.

En recevant les cendres aujourd’hui, souvenons-nous de notre fragilité et de notre condition mortelle : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière ». Ce signe des cendres est aussi une déclaration d’espérance, une confession publique de notre besoin de la miséricorde divine et de notre confiance en la vie nouvelle qu’Il nous offre.

« Ton Père qui voit dans le secret » (Matthieu 6,1-18)

Dans l’Évangile selon Matthieu, Jésus nous enseigne que nos actes de piété, l’aumône, la prière et le jeûne, ne doivent pas être accomplis pour obtenir l’admiration des hommes. Ils sont plutôt des moyens d’aligner notre cœur sur la volonté de Dieu. L’Église nous encourage à vivre ces trois exercices spirituels de manière plus intentionnelle durant le Carême :

L’aumône : Jésus nous met en garde contre une charité ostentatoire. Nous devons donner discrètement, sans chercher reconnaissance ou louanges, trouvant plutôt notre joie dans le service du Christ à travers nos frères et sœurs. Durant ce Carême, réfléchissons à la manière dont nous pouvons partager notre temps, nos talents ou nos biens avec les plus démunis, en veillant à ce que notre générosité soit sincère et pleine d’amour.

La prière : Approfondissons notre relation avec Dieu en entrant dans notre « chambre intérieure » pour prier dans le secret. C’est dans le silence du cœur que nous rencontrons le Seigneur le plus intimement. Participer à la messe quotidienne lorsque possible, méditer les Saintes Écritures ou simplement passer du temps en adoration silencieuse sont autant de moyens d’intensifier notre vie de prière en ce temps de Carême.

Le jeûne : Au-delà de l’abstinence de certains aliments, le jeûne est un moyen de purifier nos désirs et d’aiguiser notre faim spirituelle. En nous privant de quelque chose que nous apprécions, nous entraînons notre cœur à désirer ce qui comble véritablement : Dieu Lui-même. Le jeûne peut également s’étendre à la modération dans l’usage des réseaux sociaux, des divertissements ou de toute autre chose qui nous éloigne de Dieu et de l’amour du prochain.

La Signification Profonde du Carême

Le Carême n’est pas seulement une saison où l’on « renonce à certaines choses » par devoir. C’est une invitation à la conversion, à tourner notre cœur du péché vers l’amour du Père. C’est un pèlerinage de quarante jours qui reflète les quarante jours que Jésus a passés dans le désert, affrontant la tentation avant de se lancer dans sa mission. De même, nous sommes appelés à affronter nos propres faiblesses en ayant confiance que l’Esprit Saint qui a soutenu Jésus nous soutiendra aussi dans nos luttes.

Quelques Moyens Concrets pour Vivre le Carême au Quotidien

Examen de conscience quotidien : Avant de terminer la journée, prenons quelques minutes pour réfléchir à nos pensées, paroles et actions. Avons-nous aimé Dieu et notre prochain de tout notre cœur ?

Méditation des Écritures : Prenons un temps chaque jour pour lire et méditer un passage biblique afin que la Parole de Dieu façonne notre cœur et guide nos décisions.

Petits actes de charité : Un appel à un proche isolé, un don à une œuvre caritative, une écoute attentive envers une personne en détresse… Ces gestes simples diffusent l’amour du Christ bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

Simplifier et partager : Réduisons les dépenses superflues et utilisons nos ressources supplémentaires (temps, argent) pour aider ceux qui sont dans le besoin.

Renouveler sa prière : Offrons notre journée à Dieu chaque matin. Si possible, participons à une messe en semaine ou passons du temps en adoration eucharistique. Récitons le Rosaire ou le Chapelet de la Divine Miséricorde pour méditer sur la vie du Christ et sa miséricorde.

Jeûner dans un sens plus large : Au-delà de l’alimentation, choisissons de jeûner des paroles blessantes, des plaintes, des commérages ou de l’impatience. Que notre jeûne crée un espace dans notre âme pour accueillir l’Esprit Saint.

Une Saison de Renouveau du Cœur : Chers Frères et Sœurs, embrassons ce temps du Carême non comme une contrainte pesante, mais comme une occasion précieuse de redécouvrir l’immensité de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Lorsque nous entendons ces paroles : « Revenez à moi de tout votre cœur », offrons au Seigneur notre plus beau cadeau : un cœur sincèrement repentant. En priant, en jeûnant et en donnant en secret, souvenons-nous que notre Père céleste voit tout et ne désire que notre bien véritable.

Que ce pèlerinage de Carême nous conduise toujours plus près de la lumière éclatante de Pâques, où le péché et la mort sont vaincus, et où la miséricorde infinie de Dieu se révèle dans le Christ ressuscité.

Amen.

 


Lent as a Journey of the Heart: Living the Desert Experience with Jesus. (Joel 2:12-18 and Matthew 6:1-18).

 

My dear Sisters and Brothers, May the Peace and Love of Christ abide with you!!!

With our fellow Christians all over the world we embark on a Forty-Day Journey with Jesus into the desert. During this time, we are invited to experience a  deeper intimacy with God, to look into the mirror of our souls, and to rediscover the boundless mercy and goodness of the Lord.  To guide us on this path, the Word of God reminds us of the attitude that we should adopt : an interior conversion that finds its expression in our outward actions. 

 “Return to Me with All Your Heart” (Joel 2:12)

When we take into consideration the present situation of the world, we realize that Joel’s prophetic call rings out with urgency and tenderness : “Return to Me with all your heart, with fasting, weeping, and mourning.” Notice that God does not say, “Return to Me with part of your heart” or “Return to Me when it is convenient.” Prophet Joel underlines this interior conversion when he says: “Tear your hearts and not your garments”. No, the Lord calls us to an all-encompassing return, body, mind, and soul. This echoes God’s commandment or what is commonly called “The Profession of Faith of the Israelites” in Deuteronomy 6:4-6.  

Why? Because God is not interested in half-measures. He desires a genuine relationship with us that transforms our entire being. He does not simply want a surface-level ritual; He wants our hearts. Our Lenten discipline must stem from a profound interior conversion, not just from external obligations.

When we receive ashes on our foreheads today, may it  remind us of our frailty, our human mortality: “Remember that you are dust and to dust you shall return.” This sign of ashes is also a declaration of hope, a public confession of our need for God’s mercy and our trust that He will fill us with new life.

 “Your Father Who Sees in Secret” (Matthew 6:1-18)

In the Gospel of Matthew, Jesus teaches us that our acts of piety, almsgiving, prayer, and fasting, are not meant to attract human applause. Instead, they are ways to align ourselves more closely with God’s will. During Lent, the Church encourages us to take up these three spiritual exercises in a more intentional way:

Almsgiving: Jesus cautions us not to perform charity for show. Rather, we give quietly, seeking no praise or recognition other than the joy of serving Christ in our brothers and sisters. During Lent, consider how you can share your time, talent, or treasure with those who are less fortunate, remembering that our generosity should be genuine and loving.

Prayer: We deepen our relationship with God by entering our “inner room” and praying in secret. It is in the quietness of our hearts that we encounter the Lord most intimately. Whether it is participating in daily Mass when possible, meditating on Sacred Scripture, or simply spending silent moments in adoration, let us commit to a renewed rhythm of prayer this Lenten season.

Fasting: More than just refraining from certain foods, fasting is a way to purify our desires and sharpen our spiritual hunger. When we deny ourselves something we enjoy, we train our hearts to crave what truly satisfies, God Himself. Fasting can also be extended to moderating our use of social media, entertainment, or anything that distracts us from God and from loving our neighbor.

The Deep Meaning of Lent

Lent is not merely a season of “giving things up” out of duty. It is an invitation to conversion, turning away from sin and turning toward the loving embrace of our Heavenly Father. It is a forty-day pilgrimage that mirrors Jesus’ own forty days in the desert, where He wrestled with temptation and emerged ready to fulfill His mission. So too are we invited to confront our own weaknesses, trusting that the same Spirit who sustained Jesus in the desert will sustain us in our struggles.

Some Concrete Ways to Live Out Lent Daily

Daily Examination of Conscience: Before you end your day, spend a few minutes reflecting on your thoughts, words, and actions. Have you loved God and neighbor wholeheartedly? Are there moments you allowed anger, jealousy, or pride to overshadow your love?

Scripture Reflection : Consider setting aside a specific time to read and reflect on a short passage of Scripture. Let the Word of God shape your heart and guide your decisions. The Gospels or the daily readings of the Church can be a powerful way to stay connected to God’s voice.

Small Acts of Charity : Engage in at least one deliberate act of kindness each day, be it a phone call to a lonely relative, donating food to a shelter, or offering a listening ear to a co-worker in need. These small gestures have the power to radiate Christ’s love far beyond what we can see.

Simplify and Share : If possible, reduce unnecessary expenses and comforts. Simplify your meals, your possessions, or your schedule, and use the extra resources (time or money) to support charitable causes. This practice helps free our hearts from attachments and blesses those in need.

Renewed Prayer Life: Start Your Day with God: Even a brief morning offering can set the tone for the day.

Attend Mass or a Prayer Service: If you can, attend an extra Mass during the week or spend time in Eucharistic Adoration.

Pray the Rosary or Divine Mercy Chaplet: These devotions help us meditate on the mysteries of Christ’s life and His mercy.

Practice Fasting in the Full Sense Beyond food, consider “fasting” from harsh words, complaining, gossip, or impatience. Give up any habit that prevents you from living the Gospel values in daily life. Let your fasting create more space in your soul for the Holy Spirit.

 

 A Season of Heartfelt Renewal

Dear Sisters and Brothers,  let us embrace this Lenten season not as a burdensome obligation but as a precious opportunity to rediscover the depths of God’s love and mercy. When we hear the words, “Return to me with all your heart,” let us offer God the most sincere gift we have, our repentant hearts. As we pray, fast, and give alms in secret, let us remember that our Heavenly Father sees all things and desires only our true good.

May this Lenten pilgrimage lead you ever closer to the radiant light of Easter, where sin and death have been conquered and where God’s endless mercy is revealed in the Risen Christ.

Amen.

 


Un Regard Qui Transforme une Vie (Luc 5,27-32)

Chères Sœurs et chers Frères, que la Paix et l’Amour du Christ soient avec vous tous !!! Aujourd’hui, nous méditons sur l’appel de Lévi,...